Mise en
branle de la ligue féminine de hockey
13 jeunes filles écrivent une
première page d'histoire
22 août 2006 - Treize jeunes filles âgées entre 9 et 12 ans,
écrivaient en quelques sortes, une première page d'histoire
samedi matin le 19 août dernier au Colisée Cardin, alors que
pour la première fois de l'histoire de la Ville, se mettait en
branle, les premiers balbutiements de la ligue féminine de
hockey à Sorel-Tracy. En fait, c'était une journée de
sensibilisation au hockey « pour les filles », organisée grâce
aux partenaires : AHMBR et ESSO, et plusieurs activités hors
glace, qui se tenaient à la polyvalente Fernand-Lefebvre, des
ateliers, des petites conférences sur la santé, arrosées de
plusieurs prix de présence.
Grâce à l'initiative de Rachel Doyon et Josée Luci
Perreault, (et de plusieurs commanditaires), qui ont mis une
année entière à préparer cette journée « d'initiation » pour
des jeunes filles qui voulaient jouer au hockey, on a tout
simplement déballé le tapis rouge afin d'être en mesure de
démarrer une ligue féminine de hockey. L'objectif; encourager
le plus grand nombre de filles à s'inscrirent au hockey
féminin de façon à fonder une ligue encore plus solide.
L'an dernier, Hockey Québec ne permettait plus aux filles
de jouer avec les gars, (mis à part quelques exceptions), et
ce, suite à quelques plaintes et problèmes. Ce qui forçait les
joueuses de hockey à se créer leurs propres ligues de hockey.
En plus, il faut savoir qu'actuellement le hockey féminin est
très populaire, particulièrement depuis les succès olympiques
de l'équipe féminine nationale du Canada.
Digne d'un scénario pour un film de Walt Disney sur grand
écran, c'était avec émotions que l'on vit entrer en scène ces
filles, dont certaines étaient très talentueuses et d'autres
qui en étaient à leurs premiers coups de patin. Il sera
intéressant de voir leur évolution à la fin de la prochaine
saison. Chose certaine, les encouragements ne manquent pas,
les spectateurs qui étaient dans les gradins ont chaudement
applaudi le courage des jeunes athlètes à leur sortie de
patinoire.
L'entraînement sur glace fut dirigé par quelques
entraîneurs de l'AHMBR : soit Yves Verville, Patrick Paul,
Richard Farly, Yvon Gosselin et Sylvain Dupuis. De plus, on
retrouvait sur la glace Yanick Évola, entraîneur de l'Axion de
Montréal de la Ligue Nationale de Hockey Féminin, , qui
remportait les grands honneurs des séries 2006 de la LNHF, qui
était accompagné de deux de ses joueuses Vesna Azman et la
soreloise Chantal Guévremont.
Par la suite, le groupe se déplaçait à la polyvalente
Fernand-Lefebvre pour prendre un repas, assister quelques
ateliers d'informations et des activités en gymnase. Yanick
Évola est venu parler de la LNHF, Suzanne Lachance expliquait
« la nutrition chez une athlète », sous l'oeil attentif de Ghyslaine Cournoyer, infirmière à la retraite, qui était là
pour "les premiers soins". Luc Champigny, qui représentait l'AHMBR,
mentionnait que la direction du hockey mineur appuyait cette
initiative. « Je suis très impressionné de voir à quel point
on semble déterminé à partir ce projet. Les bases sont solides
et très bien structurées. On souhaite vraiment que ce projet
démarre. », déclarait Luc Champigny.
Rachel Doyon, qui eut l'idée de fonder une ligue féminine
immédiatement après cette décision historique de Hockey
Québec, (suite à une lettre reçue au comité Femmes &
Ville), tenait à remercier les initiatrices de ce projet :
Josée Luci-Perreault (co-fondatrice), Ghyslaine Cournoyer,
Suzanne Lachance et Linda Barabé. Les commanditaires majeurs :
Esso (Hockey Québec), L'A.H.M.B.R. et Infotek Logiform. Les
commanditaires de support: Sports Experts, St-Pierre Sport de
Sorel, La Liche Crème, Restaurant Harvey's, Restaurant Milano
et Mini-golf Sorel-Tracy, sans oublier le personnel du Colisée
Cardin et l'E.S.F.L.
Les Cyclones de Sorel-Tracy
Une semaine avant la tenue de cette journée d'activité, les
jeunes filles inscrites devaient remplir un court formulaire
demandant de trouver un nom à la future équipe, et la gagnante
(celle dont la suggestion serait retenue), recevrait un IPod
2go d'une valeur de 295$, gracieuseté de Infotek Logiform. Un
petit comité formé de Ghyslaine Cournoyer et Suzanne Lachance,
arrivèrent à la conclusion du nom proposé par Catherine Doyon
: « Cyclones », représentait le mieux le projet d'équipe.
« Le nom Cyclone englobait tous les éléments des autres
noms suggérés, qui étaient presque tous des éléments forts de
la nature. (Les Vagues, Rafales, Riveraines, Tigresse,
Lionnes, Tornades, Turbines, et même Royelle), mentionnait
Ghyslaine Cournoyer. On ne connaissait pas aucune des
participantes, ni leur nom de famille, donc on a pu prendre
une décision éclairée. Le nom Cyclone, qui était en fait
l'élément de la nature le plus fort, était le nom qui
convenait à l'équipe actuelle, parce que si elles travaillent
comme un cyclone, ça va grandir au fur et à mesure. On ne
cherchait pas de symbole féminin ou masculin, on cherchait un
symbole qui faisait davantage référence à la nature de la
démarche de ces jeunes filles là. »
Un entraîneur ?
« L'entraînement sur glace le samedi matin, était dirigé
par des entraîneurs bénévoles qui étaient accrédités par le
hockey mineur. Maintenant, nous avons peut-être trouvé notre
entraîneure pour les Cyclones, mais avant d'en parler, elle
doit suivre une formation complète et on pourra en reparler.
», laissait glisser Rachel Doyon.
Y a-t-il de l'avenir dans le hockey féminin ?
Yanick Évola répondra que oui. L'entraîneur-chef de l'Axion
de Montréal, depuis les quatre dernières années, remportait au
printemps 2006, la coupe de la Ligue National de Hockey
Féminin. « Personne ne nous voyait gagnant lors de ces séries
et pourtant, c'est nous qui l'avons remporté. On a commencé
avec des moyens ultras modestes, il y a 4 ans, puis les choses
vont de mieux en mieux à chaque année. »
(À droite : Vesna Azman,
Yanick Évola et Chantal Guévremont)
Yanick Évola, qui appartenait aux Royaux de Sorel avant
d'être échangé au Mission de St-Jean en mai 2002, a fait une
brève carrière dans la ligue Semipro. Considéré comme un
excellent communicateur, il déclarait : « Nous faisons partie
de la plus forte ligue féminine au monde. Des joueuses des USA
veulent venir jouer pour nous. » Évola était accompagné de
Vesna Azman, une ancienne joueuse de l'équipe nationale de
Slovénie qui s'est jointe depuis à l'Axion de Montréal, et
aussi : « Vous ne le savez peut-être pas, mais l'une de mes
meilleures joueuses est une fille de Sorel-Tracy, Chantal
Guévremont, qui est là depuis 4 ans. Elle est rapide et
robuste, il faut y penser deux fois avant d'aller dans le coin
avec elle. D'ailleurs, dans cette ligue-là, on ne se fait pas
de quartier. », concluait Yanick Évola.
Jean Doyon
Ref.:
http://www.montrealaxion.com
De gauche à droite, debout : Jessie
Paulhus, Laurie-Eve Cordeau, Audrey Piché, Maude
Luci-Perreault, Rachel Verville, Abby Doyon, Catherine
Doyon (gardienne) En bas, Shana Champagne-Blais,
Noémie Duguay, Laurianne Robillard, Audrey Lavallée,
Karelle Farly et Mariannick Gosselin (gardienne). |
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