26 août 2007 - Les mauvaises conditions météo avaient semé un doute au cours de la journée de vendredi, pour la présentation du spectacle « Un piano dans la rue », mais finalement on annonçait que le spectacle aurait lieu quand même. Surprise, au lieu des 300 spectateurs attendus pour ce concert, ce fut plutôt 1100 personnes qui s'étaient déplacées pour l'occasion.

Le pianiste Alexandre Vovan, le violoniste Alexandre Da Costa et le guitariste sorelois Alexandre Éthier, montaient sur une scène installée au beau milieu de la rue des Muguets (secteur Tracy), afin de présenter un spectacle de musique classique qui restera gravé dans la mémoire de plusieurs..., du jamais vu dans la région. « Une soirée magique ! », s'exclamait Rachel Doyon (Festival de musique classique). « Les gens étaient tellement à l'écoute qu'on pouvait entendre les grillons, lors des passages plus doux ! », faisait remarquer le photographe Philippe Manning.

Alexandre Éthier a mentionné qu'il s'était créé une belle chimie entre les trois musiciens au cours de la préparation et du spectacle comme tel. Une chimie qui a été ressentie par l'une des sommités dans le domaine du classique, l'animateur Georges Nicholson, qui est venu présenter l'une des pièces du spectacle, en plus de promettre de s'impliquer dans la région au niveau de l'avenir du classique dans le Bas-Richelieu.

La beauté de l'histoire est que le public était composé d'amateurs de musique de tous âges. Plusieurs ont interprété le succès de cette soirée comme un message lancé aux instances culturelles afin de considérer le classique, comme faisant partie intégrante de la faveur du public sorelois, bien qu'il ne faut pas oublier que c'était un concert gratuit.

D'ailleurs, le programme de la soirée était : Sergei Rachmaninov (Prélude en do dièse mineur, op. 3 no 2), Carlo Domeniconi (Koyunbaba), Joaquin Rodrigo (Concierto de Aranjuez - Adagio), Frédéric Chopin (Ballade en fa mineur, op. 52), Sergei Prokofiev (Suite de Roméo et Juliette), Johann Sebastian Bach (Sonate en sol mineur, BWV 1001 - Adagio), Franz Liszt (Valse Méphisto no 1) et Maurice Ravel (Boléro).

Que de bons mots au niveau sonore, un travail de maître de Serge Péloquin (Boulevard Musique), assisté de Georges Nicholson, dans une soirée qui rendait hommage à Denis Allard, décédé il y a un an, dont un poème fut lu à sa mémoire par sa fille Geneviève. La musique classique a vibré dans ce secteur de la ville de Sorel-Tracy, que Denis Allard a pratiquement bâti avec son entreprise immobilière.

De plus, monsieur et madame Dubois, propriétaires du violon Stradivarius 1667, sur lequel Alexandre Da Costa jouait, était présents.