mercredi 07 novembre 2007

La soirée des Présidents de la Chambre de commerce, une soirée riche en histoire !
par Jean Doyon

- Liste des Présidents de 1978 à aujourd'hui -

En assistant à ce genre de soirée, on pouvait retracer une portion importante de l'histoire économique de Sorel et de Tracy. Des événements et des époques majeures, y ont été relevé allant de la fermeture de Marine Industries, l'impasse économique régionale des années 80, la désormais célèbre grève des cols bleus de Sorel. C'est avec surprise qu'on y apprenait que l'on parlait déjà de fusion vers la fin des années 70, fusion des deux municipalités, et plus tard on parlait de l'effervescence du Bas-Richelieu.

Louis Plamondon nous parlait du premier bulletin de la Chambre qu'il écrivait en classe lorsqu'il était professeur de math à l'ESFL. « Nous n'avions pas de local à la Chambre à cette époque, alors chaque conférence qu'on organisait était une occasion de se voir et d'ouvrir un débat économique sur un sujet donné. Quelle époque passionnante, on avait même commencé à débattre du parc industriel dans ce temps-là. »

On y apprenait aussi que c'est Jean-Marc Lebeau de CJSO, alors graphiste à l'époque, qui a conçu le logo de la Chambre de commerce de Sorel-Tracy (80-82), qui est encore aujourd'hui le logo officiel de la Chambre.

Puis, la mise sur pied du Gala du Mérite économique, de la Sidac. « C'était la tribune de la vie économique de Sorel-Tracy ! », disait Daniel Gendron. Il ajoutera aussi que vers le milieu des années 80, « nous sommes passés de la confrontation à la concertation, élément essentiel à la relance ! »

La première femme à la présidence, Lorraine Frappier, avouait à cette époque-là; « Prendre ma place en tant que femme était plus facile qu'il y a dix ans, et ce sera encore plus facile dans dix ans ! ». Pour sa part, le notaire Pierre Pépin a parlé d'un rapprochement avec le secteur agricole. L'unité, c'est le thème de Nathalie Boisvert qui par voie de communiqué laissait tombé « Seule je vais plus vite, mais en groupe je vais aller plus loin ! ».

La Chambre donnait naissance à un kiosque d'information touriste, relatait Luc Lamoureux, et en 89 on célébrait le 100e anniversaire de la Chambre, alors que les PME faisaient leurs apparitions. Expliquer la TPS et la TVQ, de même que le libre-échange, fut une bonne partie du mandat d'Alain Chalifoux lors de son règne, qui s'est vanté d'avoir été le plus jeune président de la chambre soreloise de son histoire.

On doit la phrase « L'achat local c'est vital ! », à Robert S. Hills, qui fut d'ailleurs son cheval de bataille, et qui s'est vanté d'être le premier président anglophone.

Rhéal Blais qui fut président durant 3 mandats donnait l'impression d'être ressorti de son expérience avec un goût amer. « J'ai dû endosser la Chambre de 3000 $, disait-il, afin de la tenir à flot. » Le dossier d'Atlas était de son époque, ainsi que la création du tournoi de golf de la Chambre, et le dossier de l'achat local était au coeur des discussions. Monsieur Blais a semblé ébranlé par l'aspect politique de son époque, à certaines décisions concernant le port de Sorel, en indiquant qu'à cette époque, le port de Sorel était le 2e plus important dans l'Est du Canada.

Daniel Bérubé se souvenait de la mauvaise réputation de la région qui était quelques fois difficile à gérer avec des médias nationaux. Il fut de la naissance de l'Arbre de Lumière, la naissance du bottin des membres, et il a parlé beaucoup de l'attachement à sa région.

Jean-Pierre Letarte, le seul président à avoir passé deux centenaires et deux millénaires, il a vu le Salon des Affaires, la carte de fidélisation, la carte à puce, tout en félicitant la persistance de gens de la Chambre de commerce. Et de son côté, Mario Boisvert lui, a connu le Salon de la Sous-Traitance, devenu par la suite le Salon de la Technologie industrielle.

« Ce fut une soirée très enrichissante ! », résumait l'actuel président de la Chambre Serge Bergeron.  Très franchement, cette soirée nous a permis de ne pas oublier qui nous sommes tout en démontrant également que l'économie locale était composée de personnes très dynamiques et pleines d'idées.