Après Hélène Goulet il y a presqu'un an, c'est maintenant
au tour du journaliste sportif du
Journal La Voix, Daniel Lequin, de se voir montrer le chemin
de la sortie. Après 37 ans de services à La Voix, dont les 14
dernières à temps partiel, Daniel Lequin ne cadrait plus dans
la nouvelle formule que veut se donner le Journal.
« Je l'ai senti venir !, avouait Lequin.
Ce que le Journal veut, c'est difficile à cerner, mais ils
voulaient plus de reportages, de prendre plus de photos,
d'approfondir des dossiers, d'être plus « human » dans ma
couverture, je croyais que j'étais correct, mais il semble que
non. Il y a aussi qu'on me demandait d'être plus disponible,
ce qui est difficile puisque je travaille à temps plein aux
Forges de Sorel. », expliquait Daniel avec une certaine
sérénité.
Avec en tête le rêve de pouvoir travailler un jour au
Journal de Montréal, la vie le conduit au Sports Illustrés
(Montréal), pendant deux ans, en compagnie d'Alain Chantelois,
Marc DeFoy et Daniel Cloutier, ils couvraient ensemble le
baseball des Expos au Parc Jarry. Puis, il passe une entrevue
au Journal de Montréal, devant les regrettés Jacques
Beauchamps et Jean-Pierre Sanche. Mais, entre temps, Jean-Yvon
Houle lui propose de revenir à Sorel afin de travailler dans
un nouveau journal, La Voix Métropolitaine qui paraîtra le
samedi et le mardi. Daniel Lequin opta alors de rester à
Sorel.
En 1994, en plein ralentissement économique, La Voix
lui offre alors que deux jours de travail par semaine. Devant
cette situation, il entre à temps plein aux Forges de Sorel,
dans un tout autre secteur d'activité, mais réussit quand même
à remplir à sa manière, les pages sportives du Journal La
Voix. « Le journalisme, c'est une
passion pour moi. La pilule est difficile à prendre, mais je
la prends quand même ! »
De son côté, le rédacteur en chef du Journal La Voix, Joey
Olivier, expliquait que de faire le tour de la couverture de
l'information au Journal, faisait partie de ses mandats
lorsqu'il fut embauché l'an dernier. «
Nous avons apprécié les années de collaboration de Daniel
Lequin. Oui, il y a une question d'orientation de Journal, une
nouvelle formule, une question de couverture, mais c'est aussi
afin d'obtenir de meilleures conditions de travail. Si je
tombe malade demain, personne ne peut me remplacer pour monter
le Journal, puisque Daniel travaille ailleurs à temps plein.
On va donc former de jeunes journalistes, généralistes, même
si je dois couvrir plus de sports, mais au moins, ils pourront
sortir le Journal en cas de besoin. Une chose est certaine, ce
congédiement est le résultat d'une longue réflexion ! Depuis
un an, je constate que nous avons un besoin dans plusieurs
domaines en même temps. Nous sommes une petite équipe qui doit
faire plus, avec pas beaucoup. », expliquait Joey
Olivier.