jeudi 15 avril 2010
La MRC de
Pierre-De Saurel initie un
projet de parc éolien
La MRC de
Pierre-De Saurel va de l’avant
en initiant un projet de parc
éolien qui sera situé dans les
municipalités de Saint-Aimé,
Saint-Robert et Yamaska.
Le 14 avril 2010, le Conseil de
la MRC a en effet donné son aval
à ce projet qui comprendra douze
éoliennes et
dont les retombées économiques
régionales sont évaluées à 1,1
M$ annuellement.
Le chargé de projet, l’ingénieur
Marcel Fafard, s’affaire depuis
plus d’un an à préparer une
soumission à cet effet, qui sera
présentée le 19 mai 2010 à
Hydro-Québec, donneur d’ordres
dans ce dossier.
« La MRC, qui est à l’affût de
nouvelles sources de revenus, a
procédé à différentes études
d’exploration en ce sens. À la
suite des résultats de ces
études, nous souhaitons déposer
une soumission à Hydro-Québec
car nous croyons que la région,
les municipalités concernées
ainsi que les propriétaires
bénéficieraient grandement de ce
projet qui apportera
d’importantes retombées
économiques s’il est accepté, »
a déclaré le préfet de la MRC,
Raymond Arel.
À l’hiver 2009, le gouvernement
du Québec a en effet adopté un
projet de décret révisant la
redevance à 12,5 ¢ du
kilowatt/heure, comparativement
aux 9,5 ¢ du kw/h offerts
auparavant, ce qui en fait une
offre plus alléchante pour la
MRC.
Les analyses anémométriques
démontrent, pour la région, la
présence de gisements de vents
modérés; il fallait
conséquemment obtenir un minimum
de 11,5 ¢ du kw/h pour s’assurer
de la rentabilité du parc
éolien.
À la suite des études, la MRC a
décidé d’aller de l’avant en
prenant en charge elle-même ce
projet qui concerne les
municipalités de Saint-Aimé,
Saint-Robert et Yamaska, où les
gisements de vents sont les plus
importants du territoire.
« Si le projet est accepté par
Hydro-Québec, nous deviendrons
une des rares MRC du Québec à
investir à 100 % dans un parc
éolien qui s’autofinancera et
qui apportera des revenus nets
de plus de 1 M$ dans la région,
» s’est réjoui M. Arel, qui a de
plus fait remarquer que cette
initiative s’inscrit dans une
perspective de développement
durable.
En plus de l’expertise de M.
Fafard, la MRC a fait appel aux
services du Groupe SM
International, qui possède une
solide expérience dans le
domaine de l’énergie éolienne.
Les services de cette firme ont
été retenus au terme d’un appel
d’offres en vertu duquel sept
firmes avaient été invitées à
soumissionner. Précisons qu’un
comité de sélection avait fait
l’analyse des deux soumissions
reçues.
Pour s’assurer de la réalisation
d’un projet conforme aux
principes du développement
durable, la MRC a également
formé un comité spécial dont
font partie les représentants
des trois municipalités
concernés Le comité a notamment
confirmé certains critères à
respecter :
• Les éoliennes seront situées à
un minimum de 600 mètres des
résidences afin de minimiser
l’impact du bruit;
• La distance entre deux
éoliennes sera au minimum de 500
mètres;
• L’emplacement des éoliennes a
été pensé en raison de
l’utilisation maximale des
infrastructures existantes
(routes privées et publiques)
pour minimiser les coûts;
• L’emplacement des éoliennes a
été également prévu dans le but
de minimiser l’empiètement sur
les terres agricoles.
Caractéristique des éoliennes
:
• Moyeu de 80 mètres de hauteur
• Palmes de 92 mètres (3 palmes
par éolienne)
• Production de 2 MW/h par
éolienne, pour un total de 24
MW/h
Emplacement
des éoliennes :
Yamaska : 5 éoliennes
Saint-Robert : 4 éoliennes
Saint-Aimé : 3 éoliennes
Budget
préliminaire
Les revenus bruts annuels, pour
la production de 57,5 GW à 12,5
¢/KW/h, sont évalués à 7,2 M$,
ce qui permettra
l’autofinancement à 100 % du
projet.
Les coûts de construction sont
évalués à 60 M$, financés de la
façon suivante :
• Un emprunt obligataire de 30 %
ou 18 M$ à un taux de 3 % sur 20
ans, donne des annuités de 1,2
M$;
• Le reste de l’emprunt (42 M$)
provenant de financiers
(Desjardins, BNC, etc.) à 6 %
sur 20 ans, donne des annuités
de 3,6 M$.
Les revenus nets sont évalués à
1,1M$. De cette somme, la MRC
remettra en redevances un
montant équivalant à 2,7 % des
revenus bruts aux municipalités
concernées, ainsi qu’un
pourcentage équivalent aux
propriétaires agricoles, ce qui
représente, pour chaque
éolienne, un montant évalué à 16
200 $. Les membres du Conseil de
la MRC détermineront plus tard à
quoi seront affectés les profits
résiduels (projets régionaux,
municipaux, fonctionnement de la
MRC, etc.).
Rappelons que les membres du
Conseil de la MRC s’intéressent
au dossier de l’énergie éolienne
depuis juin 2008.
Hélène Goulet |