jeudi 01 juillet 2010
Persévérance
scolaire
Une première
année fructueuse pour le
Chantier Pierre-De Saurel
Le Chantier
Pierre De Saurel de la
persévérance scolaire, mis sur
pied à l’instigation du député
de Richelieu à l’Assemblée
nationale, Sylvain Simard, et
ralliant les deux grands acteurs
du monde de l’éducation, soit la
Commission scolaire et le Cégep
de Sorel-Tracy, est fier des
progrès accomplis lors de sa
première année de
fonctionnement.
Officiellement lancé le 8 mai
2009, le Chantier Pierre-De
Saurel s’est donné pour mission
de « mobiliser tous les acteurs
locaux afin qu’ils s’engagent à
agir, chacun dans son champ
d’activités respectif, mais de
façon intégrée, à favoriser la
persévérance scolaire et ainsi
améliorer l’obtention de
diplômes qualifiants chez les
jeunes». Il faut dire que las
situation a de quoi inquiéter.
Et ici plus qu’ailleurs. En
effet le taux de sans diplômes
est de 18,1% dans la MRC
Pierre-De Saurel alors que ce
taux est de 15,2 pour l’ensemble
du Québec.
C’est un travail de longue
haleine, reconnaît le député
Sylvain Simard. Mais il faut
commencer quelque part et nous
sommes très fiers de ce que nous
avons réalisé au cours de cette
première année. Nous avons
réussi à sensibiliser les
principaux acteurs locaux au
phénomène du décrochage et à
l’importance de le contrer.
Plusieurs ont manifesté leur
intérêt pour les actions du
Chantier et une volonté réelle
de s’engager à l’égard de la
persévérance scolaire, notamment
dans les milieux d’affaires et
chez les élus municipaux. »
Le comité de direction, lors
du lancement du Chantier, le 8
mai 2009. De gauche à droite :
Jean Morin, directeur général,
Commission scolaire de
Sorel-Tracy; l’économiste Pierre
Fortin; Fabienne Desroches,
directrice générale, Cégep de
Sorel-Tracy; Pascale Vincelette,
coordonnatrice, Réussite
Montérégie, Sylvain Simard,
député de Richelieu à
l’Assemblée nationale; et Denis
Rajotte, président de la
Commission scolaire de
Sorel-Tracy.
La persévérance scolaire,
c’est l’affaire de tous!
La mobilisation du milieu est en
effet au cœur de l’action du
Chantier pierredesaurelois. De
là son slogan : La persévérance
scolaire, c’est l’affaire de
tous! L’approche qu’il
privilégie est celle de Réussite
Montérégie basée sur deux
constats : un, le décrochage
scolaire a des causes multiples
et la persévérance ne peut être
que le résultat d’une action
concerté de tous les acteurs du
milieu; deux, les facteurs ayant
un impact sur la persévérance se
dessinent dès la
vie-intra-utérine et se
poursuivent jusqu’à la vie
adulte.
Denis Rajotte, président de la
Commission scolaire de
Sorel-Tracy, se dit très heureux
de cet appui essentiel que le
Chantier est allé chercher : «
Trop souvent, on montre du doigt
le jeune lui-même, ses parents,
ou le milieu scolaire. Certes,
ce sont les acteurs les plus
directement touchés et leur rôle
est crucial. Le soutien à la
persévérance est d’ailleurs une
priorité pour la Commissions
scolaire. Mais seuls, nous
n’arriverons pas à renverser la
vapeur. Le phénomène de
décrochage est tellement
profondément ancré dans la
société, que tout le monde doit
se sentir concerné et tenu de
faire sa part : les employeurs
qui peuvent aider les étudiants
à mieux concilier les études et
le travail, les organisateurs de
tournois sportifs qui peuvent
être attentifs à ne pas empiéter
sur l’horaire scolaire, les
organismes communautaires qui
peuvent aider le jeune ou ses
parents quand ils vivent des
difficultés… C’est en
travaillant ensemble que nous
réussirons! »
Sensibiliser les acteurs locaux
fut d’ailleurs l’objectif
principal des activités
organisées par le Chantier tout
au long de l’année scolaire
(voir encadré): un forum à
l’intention des milieux
communautaire, scolaire,
institutionnel et politique; un
diner de la Chambre de commerce
et d’industrie avec comme invité
Jacques L. Ménard, président de
BMO Groupe financier (Québec) et
président du Groupe d’action sur
la persévérance et la réussite
scolaire au Québec, pour
rejoindre les gens d’affaires;
un Rendez-vous jeunesse pour les
étudiants du secondaire et du
collégial; et une rencontre avec
les parents du primaire et du
secondaire.
Fabienne Desroches, directrice
générale du cégep, déplore pour
sa part le fait que les gens
associent le décrochage
seulement au secondaire. « Le
décrocheur est un jeune qui
abandonne avant d’avoir obtenu
un diplôme qualifiant. Il y a
aussi des jeunes qui abandonnent
le cégep. Et, même s’ils ont un
secondaire V, ils n’ont pas plus
de diplôme er auront de la
difficulté à trouver un emploi.
D’ailleurs, poursuit-elle, la
mise sur pied des équipes
sportives Les Rebelles,
notamment en hockey, natation ou
volley ball vise justement à
garder les jeunes au cégep en
leur donnant une motivation
supplémentaire pour persévérer.
»
Le comité de direction du
Chantier dont tous les membres
ont des horaires chargés ont
travaillé avec la firme locale
Gestion Alter Ego dont le mandat
était de nourrir leur réflexion,
de coordonner l’action avec les
partenaires, notamment Réussite
Montérégie, de planifier et de
réaliser les activités de
sensibilisation et de
mobilisation.
Ce soutien a été rendu possible
grâce à une contribution
financière des trois partenaires
et d’un appui équivalent du
Centre local d’emploi de
Sorel-Tracy. Le directeur du CLE,
Denis Gauthier, estime en effet
que favoriser la persévérance
scolaire fait partie intégrante
de sa mission. «Notre mandat est
à la fois de trouver des
débouchés locaux intéressants
pour nos jeunes, de favoriser le
développement d’une main d’œuvre
qualifiée afin de répondre aux
nombreux besoins de nos
entreprises et d’améliorer le
fonctionnement du marché du
travail. Pour ce faire, il est
primordial que nos jeunes ne
quittent pas l’école sans avoir
un diplôme en poche.»
Le comité entend poursuivre et
même intensifier son action pour
l’année scolaire 2009-2010,
notamment auprès des employeurs
actuels et futurs. « Bien
qu’encourageants, les progrès
accomplis ne sont que les
premiers pas d’un long
cheminement, reconnait Sylvain
Simard. La lutte au décrochage
appelle des changements de
comportement. C’est pourquoi
elle demande du temps et
requiert une action concertée.
Nous comptons donc sur toutes
les forces vives du milieu. Il
en va de l’avenir de nos jeunes
et de notre communauté. Il en va
de notre dynamisme social, de
notre développement économique,
et de notre capacité à relever
les défis des prochaines
décennies, dans l’optique du
développement durable. »
Le Chantier
Pierre-DE Saurel de la
persévérance scolaire |