mardi 01 juin 2010
Installation
d’une quinzaine de bouées de
signalisation pour contrer la
vitesse excessive
Sainte-Anne veut renforcer la
sécurité nautique tout en
protégeant ses berges
Hélène Goulet
C’est grâce à
l’initiative de deux citoyens de
Sainte-Anne-de-Sorel que la
municipalité procédera ces
jours-ci à l’installation d’une
quinzaine de bouées de
signalisation indiquant les
limites de vitesses permises sur
l’eau.
En conférence de
presse, cette semaine, le maire
de Sainte-Anne, Pierre Lacombe,
a rappelé que la réglementation
prévoit des limites de 5 km/h ou
10 km/h en fonction des
endroits. Jusqu’à maintenant,
la municipalité avait fait
installer des panneaux sur le
bord des rives… panneaux qui
étaient vandalisés plus souvent
qu’à leur tour. Bien souvent,
même, les mauvais plaisantins
partaient carrément avec les
panneaux !
C’est difficile
de faire respecter la
réglementation lorsqu’il n’y a
pas de panneaux indicateurs, a
fait remarquer M. Lacombe.
« Lorsque les plaisanciers se
promènent dans les chenaux, ils
s’attendent à une signalisation
claire pour la vitesse, » a-t-il
ajouté.
M. Lacombe s’est
donc tourné vers des
collaborateurs naturels, la MRC
de Pierre-De Saurel, la Sûreté
du Québec, la Garde côtière,
ainsi que le député Sylvain
Simard pour l’aider à trouver
une solution adéquate.
De gauche à droite, Guillaume
Gamelin de la Garde côtière,
Charles Hudon, Louis Plamondon,
Raymond Cardin, Denis Boisvert,
Gilles Vigneault, conseiller
municipal de Sainte-Anne, Pierre
Lacombe, Sylvain Simard, Denis
Proulx, le capitaine de la SQ de
Pierre-De Saurel André Bouchard,
et le directeur général de la
municipalité de Sainte-Anne,
Maxime Dauplaise. (Photo
Hélène Goulet)
Au lieu de
panneaux plus vulnérables au
vandalisme, on a donc privilégié
l’installation de bouées qui ne
pourront être déplacés ou
détruits. Ils seront installés
tous les printemps et retirés à
l’automne.
Le député Simard,
présent à la conférence de
presse, a salué l’initiative des
deux citoyens, Denis Proulx et
Raymond Cardin, qui ont fait
signer une pétition afin de
sensibiliser les autorités aux
problèmes engendrés par la
vitesse sur l’eau.
Pour venir en
aide à la municipalité, M.
Simard annoncé une aide
financière de 2 000 $. Il a
également fait appel au ministre
de la Sécurité publique, Jacques
Dupuis, qui a consenti une
contribution financière de
5 000 $ dans le cadre de ce
projet évalué à 26 000 $. Le
député fédéral Louis Plamondon a
également offert une aide de
1 000 $.
« Ces bouées sont
indispensables au travail des
agents de la Sûreté du Québec
qui, pour répondre aux besoins
opérationnels du secteur,
interviennent régulièrement sur
ce chenal », a déclaré le
ministre Dupuis dans un
communiqué de presse émis à cet
effet.
De son côté, le
directeur général de la MRC de
Pierre-De Saurel, Denis
Boisvert, a rappelé le caractère
régional de ce projet pour
lequel la MRC a accepté de
verser un montant de 2 500 $ qui
permettra de défrayer les coûts
de mise en place et de retrait
des bouées chaque année. M.
Boisvert, qui est aussi le
président de l’événement Les
îles à la rame, a déploré
l’impact dévastateur des vagues
trop puissantes non seulement
sur les berges, mais aussi face
aux petites embarcations tels
canots ou kayaks. « Nous
invitons les gens à revenir dans
nos îles, et nous croyons à
l’harmonisation des usages sur
l’eau, que ce soit à la rame ou
à moteur », a-t-il plaidé.
Surveillance
nautique
Mais il n’y a pas
que les bouées pour maintenir la
sécurité nautique. Le lieutenant
Charles Hudon de la SQ de la MRC
de Pierre-De Saurel, s’est aussi
réjoui de l’installation de ces
bouées qui permettront aux
patrouilleurs de faire respecter
la loi. M. Hudon a aussi fait
savoir que la SQ renforcirait la
surveillance policière sur les
plans d’eau. « Nous serons
omniprésents les week-ends et
durant les périodes de congé.
Nous allons faire appliquer la
loi à la lettre, » a-t-il enfin
prévenu. |