mardi 04 mai 2010
Les jeunes du Parti Québécois
de la Montérégie proposent de
rendre l’école obligatoire
jusqu’à l’obtention d’un premier
diplôme
Aux prises avec
un taux de décrochage scolaire
qui a des allures de désastre
social, où 28,5 % des jeunes de
moins de 20 ans n’obtenaient pas
leur diplôme d’études
secondaires, en Montérégie, en
2007, le Québec se doit
d’étudier des avenues
novatrices et courageuses afin
de lutter contre cette
problématique. Le comité
national des jeunes du Parti
Québécois (CNJPQ) propose de
rendre l’école obligatoire
jusqu’à l’obtention d’un premier
diplôme, que ce soit un diplôme
d’études secondaires (D.E.S.) ou
un diplôme d’études
professionnelles (D.E.P.). Cette
mesure serait effective pour les
étudiants jusqu’à l’âge de 18
ans. Plusieurs états américains
et allemands ont de francs
succès avec cette mesure
efficace et peu dispendieuse.
Selon Mme Bouvette-Turcot, il
s’agit là d’une mesure plus
progressive que coercitive : «
il ne s’agit pas de laisser les
étudiants à eux-mêmes pendant
ces deux années supplémentaires,
mais bien de les encadrer d’une
façon spéciale et adéquate, en
leur fournissant l’aide
nécessaire », affirme la
porte-parole des jeunes
péquistes de la Montérégie.
Selon elle, leur offrir l’aide
nécessaire maintenant peut
s’avérer très avantageux. En
effet, le « raccrochage »
scolaire, bien que bénéfique,
est beaucoup plus coûteux pour
l’État québécois que si les
jeunes obtenaient leur diplôme
sans décrocher. De plus, entre
16 et 18 ans, les jeunes
découvrent ce qu’ils veulent
faire et ce qui les passionnent,
ouvrant souvent la porte à la
conduite d’études techniques et
professionnelles, qui sont
bénéfiques tant pour eux que
pour toute la société.
Le plan sur la prévention du
décrochage scolaire du
gouvernement libéral, bien qu’il
fasse état de préoccupations
importantes, ne proposait pas un
plan de match suffisamment
ambitieux. Les crédits, d’abord,
n’étaient pas au rendez-vous,
selon Andrée-Anne Bouvette-Turcot
: « le plan de la ministre
Courchesne était en retard d’un
an, en plus de ne pas diminuer
le nombre d’élèves par classe
comme elle l'avait promis »,
affirme-t-elle. Il faut donc
aider à faire du réseau
secondaire un endroit plus fort,
mieux soutenu et surtout envoyer
un message clair aux étudiants
et aux parents. Toujours selon
Mme Bouvette-Turcot, « il est
impensable de faire face au
déficit démographique, à la
mondialisation et à la survie de
la culture québécoise avec les
taux de décrochage que l’on
connaît actuellement. La
nouvelle génération de Québécois
doit être en mesure de soutenir
ses aînés, trouver sa place dans
le monde et faire grandir sa
nation. Voilà pourquoi nous
avons besoin d’un sérieux coup
de barre relativement à cette
problématique »,
explique-t-elle.
Le CNJPQ présentera ce projet
lors du prochain colloque qui
portera sur les affaires
sociales, les 15 et 16 mai
prochains à Drummondville. Ce
colloque sera, une fois de plus,
une occasion de proposer des
idées audacieuses pour bâtir le
prochain programme du Parti
Québécois. L'aile jeunesse du
parti souverainiste se promet
également de veiller à ce que le
futur gouvernement du Parti
Québécois assure un budget
nécessaire pour faire de l'école
secondaire un milieu stimulant
où on cesse de couper dans les
programmes sportifs et
culturels, à ce qu'il revalorise
le réseau public et à ce qu'il
intervienne davantage dans les
milieux défavorisés où le
décrochage scolaire est
particulièrement présent.
Comité
national des jeunes du Parti
Québécois (CNJPQ) |