vendredi 19 mars 2010
Sondage Léger
Marketing sur les négociations
avec le secteur public :
Seulement 10 % des Québécois
appuient les demandes syndicales
Montréal, 19
mars 2010 – À moins de deux
semaines de l’échéance des
conventions collectives du
secteur public, l’Institut
économique de Montréal (IEDM) a
demandé à la firme Léger
Marketing de mener un sondage
pour connaître l’opinion des
Québécois au sujet de certains
aspects des négociations qui ont
actuellement lieu entre le
gouvernement et le Front commun
syndical.
Premier constat, seulement 10 %
des répondants appuient les
demandes salariales du Front
commun syndical, alors que 73 %
des gens croient plutôt que le
gouvernement devrait exiger que
les augmentations salariales
octroyées aux employés de l’État
soient liées à des gains de
productivité et à une diminution
globale des coûts de
fonctionnement du gouvernement.
Le sondage nous apprend aussi
que la grande manifestation
prévue le 20 mars par le Front
commun syndical récolte un
faible appui, avec seulement 19
% des Québécois qui y sont
favorables. Plus du quart des
répondants sont même très
défavorables à cette
manifestation.
De manière plus générale, les
Québécois semblent ouverts à des
changements dans l’organisation
du travail au sein de
l’administration publique. En
effet, six Québécois sur dix
souhaitent que le principe de
sécurité d’emploi dans la
fonction publique soit remis en
question, soit pour l’abolir (21
%), soit pour en limiter la
durée (38 %).
Jasmin Guénette, vice-président
de l’IEDM, voit dans ces
résultats un signe que les
Québécois sont préoccupés par
l’état des finances publiques et
le fardeau fiscal. « Les
contribuables ne sont simplement
pas prêts à voir leurs impôts
augmenter pour accorder des
hausses salariales aux employés
de l’État. Ils veulent que les
éventuelles hausses soient liées
à des gains de productivité et à
une baisse des coûts de
fonctionnement », explique M.
Guénette.
Le sondage, effectué entre le 22
et le 24 février 2010 auprès
d’un échantillon représentatif
de 1000 personnes, présente une
marge d’erreur de + ou – 3 %, 19
fois sur 20. Il peut être
consulté au
www.iedm.org.
* * *
L’Institut économique de
Montréal est un organisme de
recherche et d’éducation
indépendant, non partisan et
sans but lucratif. Par ses
études et ses conférences, l’IEDM
alimente les débats sur les
politiques publiques au Québec
et au Canada en proposant des
réformes créatrices de richesse
et fondées sur des mécanismes de
marché. |