Le taux de participation
pour le comté fut de 64,3 %,
pour cette élection, alors qu'en
2008, il était de 65.5 %.
Dans les faits, Louis
Plamondon, qui a toujours été
proche de ses électeurs pour le
comté depuis plus de 25 ans,
s'est fait royalement chauffer
par une candidate "fantôme" du
NPD, qui n'a pas fait de
campagne, qui fut absente du
comté, et même, qui n'y habite
pas. Un signe de plus que
Plamondon est plus populaire que
son parti, du moins dans BRNB.
Louis Plamondon, qui l'avait
emporté en 2008 avec 17 917 voix
de plus que son plus proche
opposant, le conservateur Réjean
Bériault, vient de connaître une
victoire par la peau des dents,
soit une différence de 1 189
voix.
« Je vais travailler avec
la même ardeur ! » - Louis
Plamondon
Le doyen de la Chambre des
communes a été énormément
sollicité par les médias
nationaux au cours de la soirée
d'hier,
mais M. Plamondon a tout de même
pris le temps
de répondre aux questions du
SorelTracy Magazine (STM).
D'entrée de jeu, il a
remercié ses électeurs pour
cette confiance renouvelée, une
9e fois, tout en déclarant;
« Je vais
continuer de travailler avec la
même ardeur, le même dévouement
et la même passion !»
Mais, il
n'a pas épargné son adversaire
néo-démocrate pour autant.
« La
démocratie quand elle s'exprime
par plusieurs candidats qui
proposent leurs idées, je n’ai
pas de problèmes avec ça. Mais,
lorsqu'un "fantôme" se présente,
en déposant son bulletin de
vote, sans émettre de
communiqués pour dire les
raisons pour lesquelles on se
présente, tout en refusant
toutes entrevues avec les
journalistes, là j'ai un
problème. Alors, pourquoi
s'est-on présenté sinon
que pour recevoir le 2 $ que
cela rapporte par vote. Il y a
des interrogations à faire. »
Le STM lui a demandé; à la
lumière des résultats, faut-il
en conclure qu'il n'est
peut-être pas aussi nécessaire
d'être présent dans le comté,
pour être élu ?
« Ça peut
vouloir dire ça, mais moi je ne
ferais pas de politique en étant
absent, et j'y trouve beaucoup
de satisfaction à être à
l'écoute des gens, à les
rencontrer, à m'occuper de leurs
dossiers et à les défendre.»
Plusieurs questions se posent
maintenant sur l'avenir de celui
qui aura 68 ans au mois de
juillet prochain, à savoir s'il
poursuivra avec le Bloc
Québécois, ou deviendra-t-il
indépendant, sachant que son
chef, Gilles Duceppe a été
défait dans son comté et a
immédiatement annoncé qu'il
quittait le Bloc Québécois.
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Sylvain
Simard et Louis
Plamondon ont surveillé
de près les résultats du
vote, tout au long de la
soirée. |
« Ça me
déçoit énormément. Duceppe est
de la trempe des grands
politiciens, qui est à mon avis
le plus complet et sûrement le
plus grand défenseur que le
Québec a pu connaître à Ottawa.
En plus, l'équipe de députés
qu'il y avait là, était
formidable, et le Québec sort
affaibli, je pense, de cette
élection-là, cependant je
respecte la volonté des citoyens
et je travaillerai avec ceux qui
sont élus. »
L'avenir du Bloc se
décidera-t-il le 11 mai prochain
? « Le
parti appartient aux membres, ce
sont eux qui décideront comment
on va travailler avec le Bloc,
dans le but toujours d'obtenir
un pays. Pour moi dans la vie,
il n'y a pas de défaite, il y a
que des événements qui arrivent,
qui nous oblige à réorienter
notre tir et pour pouvoir
grandir davantage. »,
concluait Louis Plamondon.
Charles Cartier et Rhéal
Blais
Pour le candidat conservateur
dans (BRNB), Charles Cartier, ce
fut une expérience
enrichissante.
« Les gens
étaient agréables et j'ai
constaté une volonté de
changement. J'ai fait une
campagne gagnante, en tentant de
faire avancer les choses. »
Pour le libéral Rhéal Blais,
c'était plutôt la déception.
« Les gens
ne sont pas assez politisés, on
ne connaît pas assez la
politique. », disait-il
en entrevue à CJSO. Il a
confirmé ne plus vouloir se
présenter à nouveau pour une
prochaine élection et a avoué
aussi qu'un chef plus
charismatique aurait sûrement
aidé.