mardi 02 décembre 2014
Le couperet
tombe sur le programme VVAP et
sur le réseau !
LA FONDATION
VILLES ET VILLAGES D’ART ET DE
PATRIMOINE : LE RÉSEAU DES
ACTEURS DU DÉVELOPPEMENT
CULTUREL AU QUÉBEC
(Coaticook, le 26
novembre 2014) – Suite à la
signature du Pacte fiscal
transitoire et lors d’une
récente rencontre, le ministère
de la Culture et des
Communications du Québec
confirmait à la Fondation Villes
et villages d’art et de
patrimoine l’abolition du volet
5 de l’aide aux initiatives de
partenariat, communément appelé
Programme ou Entente
Villes et villages d’art et de
patrimoine (VVAP) – de même que
des coupures dans le soutien
financier accordé à la
Fondation.
La Fondation
Villes et villages d’art et de
patrimoine
La Fondation VVAP
est un réseau québécois
d'intervenants en développement
culturel. L'organisme, créé en
1997, avait d'abord comme
objectif de réseauter les
promoteurs municipaux et les
conseils de bandes qui
participaient au programme
Villes et villages d'art et de
patrimoine (VVAP) géré par le
ministère de la Culture et des
Communications du Québec.
Depuis 2010, la
Fondation maintien et développe
le réseau au-delà du programme
VVAP, accueillant des membres
sans entente avec le Programme
et en mettant sur pied
différentes activités, notamment
un Colloque annuel pour les
acteurs du développement
culturel, des formations, des
conférences et des rencontres de
co-développement ainsi que du
parrainage.
Le réseau compte
plus d’une soixantaine de
membres répartis dans toutes les
régions du Québec : << Dans le
cadre de nos activités, les
membres de la Fondation mettent
en commun leurs connaissances et
leur savoir-faire pour valider
leurs projets culturels, trouver
de nouvelles avenues au
développement culturel de leur
région et pour les soutenir dans
leurs mandats. Les expertises
développées en région sont
diverses, multiples et nos
activités sont un moyen de
stimuler cette effervescence et
de contribuer au dynamisme
culturel de leur territoire >>
précise Jessica McMaster,
coordonnatrice à la Fondation. À
ce jour, la Fondation attend
toujours la confirmation écrite
de son financement pour l'année
en cours (2014-2015) mais des
coupures ont été signifiées par
le ministère.
Programme
Villes et villages d’art et de
patrimoine
La signature
d’une entente VVAP avec le
ministère de la Culture et des
Communications du Québec
permettait aux municipalités de
50 000 habitants et moins, aux
MRC ou aux CLD ainsi qu’aux
conseils de bande, de partager
les coûts d’embauche d’une
ressource formée dans le domaine
des arts, de la culture ou du
patrimoine et dont le mandat
général était de structurer le
développement culturel d’un
territoire donné.
Les agents de
développement culturel
interviennent directement sur le
terrain, auprès des citoyens et
des organismes.
C’est en passant
par la promotion de la culture,
la planification, la
structuration et la coordination
des projets, en favorisant le
développement des ressources
locales et régionales, en jouant
un rôle d’accompagnateur auprès
des intervenants et en
consolidant le positionnement de
la culture comme une composante
du développement global et
durable du territoire et de sa
collectivité, que le rôle de ces
acteurs se retrouve au premier
plan. Source :http://www.mcc.gouv.qc.ca/index.php?id=2403
et
http://www.mamrot.gouv.qc.ca/grands-dossiers/pacte-fiscal-transitoire-avec-les-municipalites/
Les récentes orientations du
ministère indiquent qu’aucune
nouvelle aide financière ne sera
accordée dans le programme VVAP.
Des lettres auraient été
adressées aux promoteurs pour
les aviser que : 1) les ententes
triennales ratifiées seront
honorées et prendront fin au 31
mars 2015 ou 2016, selon les cas
2) pour les ententes en cours de
renouvellement, les promoteurs
pourront présenter une demande
d’aide financière au ministère
pour couvrir la période en cours
et prendre fin définitivement au
31 mars 2015.
Positionnement
de la Fondation
La Fondation est
inquiète des répercussions
qu’auront ces coupures en région
notamment une potentielle perte
d’expertise en développement
culturel dans les petits
milieux, l’effritement des
structures locales de
développement culturel mises en
place et une diminution du
dynamisme culturel. Ce sont les
porteurs de projets, sur le
terrain, qui seront touchés. Il
est indéniable que les
changements opérés engendreront
des besoins encore plus grands
en soutien et en réseautage.
Pour assurer la
qualité de vie et
l’accessibilité à la culture
d’une ville ou d’une région, son
développement doit se faire dans
une perspective globale du
développement du territoire et
avec les meilleures
connaissances possibles de ses
spécificités.
<< Les ressources
étaient déjà limitées dans
plusieurs milieux et
malheureusement, le rôle de ceux
qui avaient l’expertise et
l’expérience de rendre le tout
cohérent et profitable à leur
communauté pourrait être remis
en question >> soulève Nicole
Davidson, mairesse de Val-David
et présidente de la Fondation.
Cependant, la
Fondation entend bien faire ses
devoirs et orienter ses actions
de façon à répondre à cette
nouvelle réalité.
Nous nous donnons
le temps de bien cerner les
enjeux et les impacts dans leur
globalité. Nous restons
disponibles et à l’écoute des
membres et des réseaux culturels
au sens élargi afin de bien se
positionner et aider à ce que
les efforts et les sommes
investis au cours des années ne
sombrent pas dans l’oubli.
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