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jeudi 30 octobre 2014

Rio Tinto Fer et Titane inaugure sa nouvelle usine de récupération des émissions de SO2

Par Hélène Goulet

Malgré le contexte économique fragile auquel l’entreprise doit faire face depuis plusieurs mois, le directeur général de Rio Tinto Fer et Titane (RTFT), Sylvain Paul Hus, était fier de procéder, jeudi, à l’inauguration d’une nouvelle usine de récupération des émissions de SO2.


De gauche à droite : Sylvain Paul-Hus, directeur général RTFT, Olivar Gravel, maire de Saint-Joseph-de-Sorel, Serge Péloquin, maire de Sorel-Tracy et Claude St-Onge, ing., directeur de projets majeurs RTFT

Cette usine, située dans la partie est du complexe métallurgique de Sorel-Tracy, permettra à l’entreprise d’abaisser de façon significative les émissions de dioxyde de soufre (SO2), qui passeront de 11 000 tonnes par année à entre 3 000 et 4 000 tonnes par année, ce qui représente une baisse de 60 % des émissions dans l’atmosphère.

Ce projet, qui a débuté en 2012, a nécessité des investissements totaux de 85 millions $ et a généré des retombées économiques de 70 M$ pour l’ensemble du Québec. Plus précisément, ces retombées sont de l’ordre de 40 M$ dans la seule région de Sorel-Tracy, a fait savoir M. Paul Hus.

L’immense réacteur constituant l’élément principal de l’usine a été fabriqué par les Aciers Richelieu; son déménagement entre les deux usines a nécessité cinq (5) heures de déplacement.

170 travailleurs ont été mis à contribution durant les travaux de construction; la mise en opération nécessitera l’embauche de six employés supplémentaires aux opérations et à la maintenance.

«Cette réalisation démontre notre engagement à demeurer encore longtemps ici», a déclaré M. Paul Hus, qui a spécifié que l’usine débutera ses opérations à la fin novembre, après qu’on ait eu procédé aux dernières vérifications d’usage.

«C’est une des plus belles réalisations de ma carrière», a pour sa part soutenu l’ingénieur et directeur du projet Claude St-Onge, invité à expliquer le procédé.

L’usine traitera les émissions dégagées des quatre fours rotatifs de l’Usine d’enrichissement, qui représentent la majeure source d’émissions de dioxyde de soufre.

Selon M. St-Onge, au lieu de seulement passer par le système de dépoussiérage pour ensuite être évacués par une cheminée, les gaz seront acheminés vers la nouvelle usine par une conduite de dix (10) pieds de diamètre. L’utilisation d’eau de procédé et de chaux au sein même du réacteur permettra de transformer la majeure partie de ces gaz en matière solide (poussières). Ces résidus pourront éventuellement être valorisés, espère Sylvain Paul Hus, qui soutient que certains débouchés pourraient être prometteurs, notamment dans le domaine agricole.

Au Canada, RTFT est la première entreprise à se doter de la technologie européenne qui sera utilisée, dans le secteur métallurgique. Généralement, on retrouve cette technologie dans les centrales thermiques utilisant du charbon, générateur de SO2 lorsque brûlé.

«Il s’agit d’une usine innovatrice et unique dans le secteur de la métallurgie. Cette nouvelle installation nous permettra d’améliorer nos performances environnementales», a conclu M. Paul Hus.

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