vendredi 31 octobre 2014
Le CSSS
Pierre-De Saurel dénonce le
projet de loi 10
(HG) -
Dans une résolution votée le
22 octobre dernier et qui a été
acheminée aux médias locaux, les
membres du conseil
d’administration du CSSS
Pierre-De Saurel ont dénoncé le
projet de loi no. 10 déposé en
septembre par le ministre de la
Santé et des Services sociaux
Gaétan Barrette.
Dans cette résolution, le
conseil d’administration du CSSS,
présidé par M. André
Lussier, demande
formellement au ministre de
reconsidérer ce projet de façon
à véritablement tenir compte des
inquiétudes et des avis de la
population, des intervenants,
des administrateurs et des
partenaires du réseau.
Rappelons que le projet de loi
propose d’abolir tous les
établissements du territoire et
de créer un seul lieu de
décision pour toute la région de
la Montérégie, à Longueuil. La
gestion de tous les
établissements du grand
territoire de la Montérégie, qui
desservent près de 1,5 million
d’usagers, citoyens de plus de
175 municipalités regroupés en
15 MRC, se retrouverait sous la
juridiction d’un seul conseil
d’administration dont les
membres seraient tous nommés par
le ministre, incluant la
présidence.
Selon les membres du conseil
d’administration,
«cette
législation aurait des
conséquences majeures pour notre
région et représenterait une
indiscutable perte de proximité
de ses citoyens par rapport au
centre de décision en matière de
santé et des services sociaux,
de même qu’une perspective très
probable de réduction des
services historiquement rendus à
nos concitoyens de la région.»
«Ce
serait un scénario inacceptable
car il s’agirait là d’un recul
majeur sur le plan de la
capacité de notre communauté de
décider de ses besoins ainsi que
sur le plan de l’implication
citoyenne.» On
déplore également que ce projet
de loi ait été élaboré sans
véritable consultation auprès
des administrateurs et des
gestionnaires du réseau, en plus
d’imposer des délais de
représentation et d’adoption
trop courts.
En conclusion, le c.a. estime
que ce projet de loi va à
l’encontre des principes de
saine gouvernance, de
décentralisation des pouvoirs et
de l’imputabilité des
administrateurs à l’égard des
soins et des services à la
population. Au contraire,
estime-t-on, il est porteur
d’une centralisation sans
précédent des pouvoirs entre les
mains du ministre et du
ministère, avec tous les risques
de politisation du système de
santé et des services sociaux.
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