LE SORELTRACY MAGAZINE - Mise à jour : dimanche 06 mars 2016 12:11

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Conférence de Léopaul Turgeon, PDG du Conseil québécois du commerce et détail
Le commerce et le détail : une occasion d’opportunités
Par Annie Bourque

Même si les médias rapportent les nombreuses fermetures de magasins survenues récemment : Future Shop, Target, Mexx, le PDG du Conseil québécois du commerce et détail, Léopaul Turgeon demeure confiant en l’avenir.

Lors d’une conférence prononcée mercredi devant les membres de la Chambre de commerce métropolitain de Sorel-Tracy, M. Turgeon a démenti les manchettes des médias. Statistiques à l’appui, citant le Bilan 2014 et perspective 2015 rédigé par le Groupe Altus Recherche Marketing, il a démontré que les ventes au détail ont atteint 109 milliards en 2014, soit une augmentation de 3 milliards par rapport à 2013.

«Les gagnants se trouvent dans le domaine des pharmacies dont les ventes ont augmenté de 11,9 % alors que les perdants ont été les commerces de produits électroniques dont les ventes ont diminué de 2,2 %», illustre-t-il.

Les gens entendent parler davantage de fermetures, de coupures et d’austérité. Pourtant, le Québec compte des entreprises à succès telles Couche-Tard, le Groupe Aldo dont les ventes sont en croissance.

Cette année, selon lui, les consommateurs sont davantage enclins à acheter en raison de la baisse du coût d’essence qui rapporte environ 1,5 milliards $ dans la poche des contribuables.

Le conférencier a par la suite présenté une vidéo illustrant la présence d’un magasin général situé à l’époque au cœur même des villages. «Le commerce et le détail, ajoute-t-il, c’est la rencontre entre quelqu’un qui a quelque chose à acheter et quelqu’un qui a quelque chose à vendre.»

Évoluer et s’adapter

M. Turgeon a aussi démontré l’importance pour les entreprises de s’adapter aux besoins des consommateurs. Tous se souviennent de l’incontestable domination de Kodak sur le marché mondial. En 1995, l’entreprise réalisait un chiffre d’affaires de 15 milliards. «En 2012, l’entreprise est tombée sous la protection de la faillite.»

De plus, les compagnies, si elles veulent se faire connaître, doivent être visibles sur le Web. Au Québec, 50% des entreprises y sont encore absentes. Et pourtant, de plus en plus de consommateurs achètent en ligne.

Les commerces qui ont un site Facebook risquent davantage de connaître le succès. De passage à Saint-Georges de Beauce récemment, M. Turgeon a parlé de l’entreprise de vêtements Vickie qui est en plein essor. Présente sur Facebook et le Web, l’entreprise compte plus de 10 000 fans qui demeurent à l’affût des ventes et des soldes.

M. Turgeon mentionne l’importance «de s’outiller» pour vendre sur Internet. Son organisme, le Centre québécois du commerce et du détail propose d’ailleurs une formation en ce sens pour les commerçants.

Vivre une expérience

Quant aux commerçants qui ont pignon sur rue, M. Turgeon leur conseille d’être créatif et inventif. «Les gens veulent voir et toucher, mais aussi vivre une expérience.»
Sur la rue Mont-Royal, à Montréal, on compte trois épiceries «Inter-Marché». «Celui qui se démarque le plus a eu une idée très simple. Il a apposé un tableau noir avec une craie. Les gens viennent de partout pour répondre à la question : quel rêve voulez-vous réaliser avant de mourir?»


L’Intermarché Boyer se démarque aussi par ses dégustations, ses livraisons à domicile et son abonnement à une info-lettre hebdomadaire permettant de fidéliser sa clientèle par des promotions exclusives.

La conférence de M. Turgeon a été fort appréciée puisque les gens d’affaires présents ont amorcé leur propre réflexion quant aux gestes à poser pour se rapprocher des consommateurs et surtout les attirer chez eux.
 

Le commerce et détail en chiffres

-1 emploi sur 7
-6 % du PIB
-45 000 établissements

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