LE SORELTRACY MAGAZINE - Mise à jour : dimanche 06 mars 2016 11:38

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Festival de la Gibelotte 2015
Laurent Cournoyer dresse un bilan au lendemain de la 38e édition

En plein "démontage" de la 38e édition du Festival de la Gibelotte, qui a pris fin hier soir (samedi), le directeur général du Festival, Laurent Cournoyer, visiblement fatigué, a bien voulu dresser un bilan sommaire des neuf jours de festivités.

La température a définitivement été au rendez-vous pendant les neuf jours du Festival, ce qui est déjà un point positif.  « Super beau!  On a eu une petite crainte à un certain moment, mais on s'en est bien sorti ! »  Le tournoi de hockey balle samedi a été une réussite.  « On a eu un peu plus d'assistance que l'an passé.  Dès 9h, il y avait foule.  Le match des Étoiles avec plusieurs vedettes, en après-midi, fut aussi un succès, même que c'est l'équipe du Festival qui l'a d'ailleurs remporté.  On était 0-4, puis on a nivelé le pointage pour finalement l'emporter.  Les gars de RDS nous regardaient avec un drôle d'air ! », disait M. Cournoyer avec humour.

Les trois derniers soirs de spectacles sur la grande scène

Le Festival aurait souhaité une foule un peu plus importante pour Jonas (jeudi), Arianne Mofatt(vendredi) et Pierre Lapointe(samedi).  En trois soirs, on évalue à une moyenne de plus de 3 000 personnes par spectacle.  « Pour le jeudi, on a comparé les chiffres avec ceux de l'an dernier et on était dans les mêmes eaux.  Pas facile le jeudi, les gens travaillent le lendemain, on en est conscient.  Pierre Lapointe hier, on devait être près de 4000.  Depuis plusieurs années on observe que c'est plus difficile de maintenir l'auditoire du 2e week-end, aussi bon  que le premier.  Heureusement, on part toujours en lion, ce qui nous motive pour le reste de la semaine.»

Laurent Cournoyer estime que l'achalandage au Festival dans son ensemble est sensiblement le même que l'an dernier et il confirme que la plus grande foule pour un spectacle fut la soirée avec Bobby Bazini.

Pas d'aide supplémentaire de Québec

Le comité organisateur du Festival avait un certain espoir d'obtenir de l'aide financière supplémentaire du gouvernement du Québec  avec la visite de la ministre du Tourisme Dominique Vien, au cours de la dernière semaine, qui finalement ...n'a rien donné.  « Non, on nous dit toujours le même discours; "on est à revoir le programme".  On est déçu, c'est certain.  On espérait une quelconque reconnaissance après 38 ans. »

Animation dans les rues du centre-ville

Il faut dire un grand bravo au Pub O'Callaghan d'avoir mis un peu d'animation dans les rues du centre-ville en y présentant des spectacles extérieurs pratiquement à tous les soirs.  Des groupes locaux, quelques-uns de l'extérieur, mais au moins, il y avait un bon public très souvent.  C'est d'ailleurs le commentaire qui nous a été donné d'entendre régulièrement de la part des festivaliers au STM.  Bien que le Carré Royal était grouillant d'activités, ceux qui aimaient circuler "en ville", disaient: « Ya pas grand-chose dans les rues ! »  Les gens pouvaient toujours se rabattre sur quelques terrasses qui elles, présentaient un p’tit quelque chose, mais sans plus.

« Nous, on n’a rien à y voir.  Faut se rappeler que sur la rue Augusta, il n'y a plus de Resto-Bar, sur Prince le Loup Rouge n'est plus là, le Marine Cabaret fait ses spectacles à l'intérieur.  Nous, on encourage ces activités (extérieures), pourvu qu'elles n'entrent pas en conflit d'horaire avec le Festival.  Pour preuve, depuis 3 ans, on a créé une petite scène au coin Roi et Augusta pour justement animer ce coin de rue là  qui est populaire.  Mais, il ne faut pas pointer du doigt le Festival pour ça ! », répondait M. Cournoyer.

L'autre problème est la bière et cela ne date pas d'hier.  Celle qui est vendue sur la rue revient dans les coffres du Festival, ce qui est d'ailleurs une source de revenue essentielle pour sa survie. La bière vendue par les tenanciers doit être prise à l'intérieur des limites de sa "terrasse".  Sauf que bien souvent, le Festivalier qui se promène, lui, n'y prête pas attention, et achète ce qu'il voit en premier.  Ce qui n'aide en rien le tenancier, qui paie pour l'artiste ou le groupe qui se produit sur une scène extérieure.


Martin Pelland et Laurent Cournoyer

Des départs

Sur la grande scène Loto-Québec, avant la présentation du spectacle d'hier soir (samedi), le président du Festival Denis Gagné annonçait son départ de l'organisation.  Il était en poste depuis novembre 2011 à titre de président, mais au sein de la Gibelotte depuis ...très longtemps.  Un autre membre de l'organisation quitte également ; il s'agit de l'ancien conseiller de la Ville de Sorel-Tracy, Jacques Tremblay, qui était secrétaire du Festival.  Lui aussi, était bénévole pour le Festival depuis des lunes.

Quant à Laurent Cournoyer et le directeur de la programmation, Martin Pelland, c'était leur dernière année d'un contrat de trois ans.

Le budget

L'une des questions des plus difficiles pour le DG du Festival est celle de l'équilibre budgétaire au terme de ce dernier.  « Avec toutes les coupures qu'on a subies, et à la lumière des chiffres que je peux voir jusqu'à présent, on va se croiser les doigts pour espérer avoir un budget équilibré à la fin de l'été.  Ce sera difficile.  On a dû couper partout, on a tarifé à plusieurs endroits, en cherchant tous les moyens possibles de faire nos frais, mais c'est un défi épouvantable dans le contexte ou seulement un festivalier sur huit achète sa "carte d'accès". »

Mais, pour lui la formule du succès est simple.  « Un financement public adéquat des trois paliers gouvernementaux (municipal, provincial et fédéral), ou bien les gens payent pour accéder au site. », dit-il.  « Ça coûte une fortune faire un festival comme ça, mais il n'y a qu'un festivalier sur huit qui paie.  On a fait des progrès, mais c'est tenu à bout de bras depuis trois ans.  Pour Martin Pelland et moi, ce sera un moment de réflexion à savoir si l'on poursuit ! », laissait tomber Laurent Cournoyer.

En conclusion

Malgré tout, M.Cournoyer est content du déroulement des derniers neuf jours.  « Le journal La Presse est venu faire une entrevue avec les Soeurs Boulay et a présenté le Festival ; la ministre du Tourisme est venue nous visiter, même chose pour un haut fonctionnaire de Patrimoine Canada ; il y a des dirigeants du Festival Juste pour Rire qui sont venus nous visiter pour voir "c'est quoi ce succès-là!".  Et d'autres qui nous ont demandé : "Comment ça vous avez gagné le meilleur Festival au Québec l'an dernier ?", ou encore; "qu'est-ce qui fait que vous réussissez à garder une programmation comme la vôtre?"  Les artistes et les médias nationaux nous le disent; "vous êtes dans une petite ville et vous avez une grosse programmation comme celle-là?"»

« Le marathon de Montréal attire 15 000 personnes pour une population de 3 millions d'habitants, nous, avec notre course, on en attire 2 000 pour une population de 35 000 habitants.  C'est malade ça!  Il y a beaucoup de gens de l'extérieur qui viennent et qui y participent.  Mais, malgré tout ça, c'est tenu à bout de bras après 38 ans. », concluait Laurent Cournoyer. 

 

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