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Pour le RCSM : Assez, c’est assez !
Les commissions scolaires de la Montérégie dénoncent d’une seule voix les compressions dans le système public d’éducation

Montérégie, le 23 juin 2015. Les sept commissions scolaires du Regroupement des commissions scolaires de la Montérégie (RCSM) dénoncent et s’inquiètent des impacts des compressions cumulées des cinq dernières années qui totalisent près de 108 millions $.

Pour la seule année 2015-2016, les commissions scolaires des Hautes-Rivières, des Patriotes, de Saint-Hyacinthe, de Sorel-Tracy, des Trois-Lacs, du Val-des-Cerfs et de la Vallée-des-Tisserands ont à jongler avec des compressions totalisant 24 millions $.

Sachant que près de 80 % du budget des commissions scolaires est investi dans l’engagement de ressources offrant des services directs aux élèves, il est illusoire de penser répondre à la commande gouvernementale, sans conséquence sur ces derniers. Dans un souci de répondre aux besoins des quelque 120 000 élèves, les élus scolaires réalisent le présent exercice budgétaire en tentant de minimiser les impacts sur les services aux élèves.

Pour la présidente du RCSM et présidente de la Commission scolaire des Hautes-Rivières, madame Andrée Bouchard, cette situation doit être dénoncée et il faut que la population sache que si les commissions scolaires coupent dans certains services, augmentent le compte de taxes scolaires ou les frais aux parents, c’est que le gouvernement du Québec ne cesse d’exercer une pression budgétaire. « Au Québec les commissions scolaires ont fait leur travail de réduction des dépenses administratives. Elles se situent en moyenne à 3,98 % pour le RCSM, un taux extrêmement performant quand on pense que celui d’autres organismes est d’environ 14 %, tel que mentionné dans le rapport Champoux-Lesage ».

Pour les membres du RCSM, l’orientation gouvernementale est odieuse, car elle fragilise le système public actuel en plus de mettre en péril l’accès aux services pour les
générations futures et des élèves qui ont besoin de services adaptés. Est-il nécessaire de rappeler qu'une commission scolaire ne pourrait pas décider d'exclure les services nécessaires à une catégorie d'élèves, faute de ressources ? L'obligation d'offrir des services de qualité à tous les élèves selon leurs besoins est une exigence de la Loi sur l'Instruction publique et les compressions attaquent directement l'organisation de ces services obligatoires. Cette mission devient un défi presqu’insurmontable si nous considérons que la responsabilité de la détermination des besoins devient de plus en plus l'affaire de tous.

Dans les commissions scolaires, nombreuses sont les actions qui ont été mises en place depuis 2010 en conséquence directe à la diminution de leurs revenus.

En même temps, nous assistons à des phénomènes qui contraignent davantage nos organisations et qui ont une incidence certaine sur le niveau des dépenses.

- Agrandissements et constructions d’écoles causant une augmentation des effectifs (secrétaire, concierge, éducatrices, gestionnaire, professionnels,…)

- Alourdissement des caractéristiques des élèves à besoins particuliers nécessitant un niveau de services plus élevé

- Augmentation importante du nombre d’élèves inscrits dans les services de garde

- Retrait d’allocations pour lesquelles du personnel permanent a été engagé selon les prescriptions gouvernementales (bibliothécaires, animateurs de vie spirituelle et d’engagement communautaire, animateurs RÉCITS, professionnels en administration pour la mise en oeuvre des PCGR, …)

Des conséquences directes des coupures imposées :

- Réduction et disparition des soutiens nécessaires à la mise en place de projets pédagogiques particuliers dans les écoles

- Diminution importante d’ajouts de ressources ponctuelles pour soutenir les élèves et les enseignants

- Non remplacement du personnel autre qu’enseignants

- Réduction du nombre de professionnels tels qu’orthopédagogues, orthophonistes, psychologues, psychoéducateurs, éducateurs spécialisés,...

- Augmentation des frais chargés aux parents pour les activités non financées

- Abolition de transports supplémentaires pour les élèves

- Diminution d’activités administratives en soutien aux établissements

- Augmentation importante des responsabilités sur les épaules des personnes qui demeurent en poste

- Difficultés quant aux efforts liés à la persévérance scolaire, au suivi des résultats des élèves et à l’atteinte de nos cibles de réussite

- Démobilisation du personnel en général

Dans le contexte actuel, le gouvernement devrait, à tout le moins, considérer et respecter l’expertise développée sur le terrain pour identifier les modalités de mise oeuvre de ses objectifs financiers. Le manque de connaissances des réalités vécues sur le terrain et au quotidien du gouvernement en matière d’éducation compromet sérieusement le niveau minimal de services à organiser pour répondre aux besoins des élèves, jeunes et adultes. La présidente du RCSM rappelle au gouvernement que « Notre système d’éducation est un investissement, pas une dépense et il est plus que temps de réinvestir afin de ne pas compromettre la réussite de nos élèves ».

Le RCSM a été créé officiellement le 18 juin 1997. Il a pour but d’unifier la voix des commissions scolaires francophones de la région en vue de promouvoir les intérêts du réseau public d’éducation. Pour ce faire, il met en place et assure le suivi des mécanismes de concertation sur des dossiers d’intérêt commun, qu’ils soient d’ordres politique, pédagogique, administratif ou financier. Le Regroupement s’assure également que les commissions scolaires soient représentées au sein des organismes voués au développement régional et ce, dans toutes les sphères d’intervention. Finalement, le Regroupement fait valoir publiquement les positions communes des commissions scolaires francophones de la région.

Source : Madame Andrée Bouchard, Présidente RCSM

 

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