Élections fédérales :
Louis Plamondon est prêt et estime que le Bloc québécois demeure pertinent

SOREL-TRACY (STM) – Le doyen du Parlement canadien, Louis Plamondon, met la dernière main à sa campagne électorale, même si elle est déclenchée depuis déjà plusieurs semaines.

« On a trois bureaux ouverts avec l’informatique et ligne téléphonique. On a toute notre pyramide de personnes responsables. L’affichage se fera la semaine prochaine et la publicité commence cette semaine », explique le député sortant du Bloc québécois.

Dans un entretien au SorelTracy Magazine, M. Plamondon estime que les gens s’expriment plus, que c’est plus sympathique.

« On est mieux préparer à affronter l’adversaire. Mais ça répond bien. »

Il s’est concentré durant le mois d’août à discuter avec les électeurs dans les rassemblements festifs.

Il amorcera maintenant le porte à porte dans le comté, mais son rôle de numéro deux au sein du Bloc québécois, aux côtés de Gilles Duceppe, lui prendra aussi du temps.

« J’ai déjà quatre débats régionaux où je suis porte-parole. Il faut que je le fasse parce qu’on travaille en équipe. »

Sur ses adversaires, il trouve que Justin Trudeau amène des idées « osées », et qu’il fait « une bonne campagne ».  Le bloquiste estime que l’organisation libérale dans Nicolet semble mieux structurée.

Il est toutefois surpris de voir que les conservateurs n’ont toujours pas de candidat. dans la circonscription.

Des enjeux

Un des enjeux de la présente campagne, surtout dans Bécancour-Nicolet-Saurel - le nouveau nom du comté - est toute la question des négociations sur le fromage avec l’Europe.

M. Plamondon estime les impacts sont évalués à 300 millions $. Il aimerait que les producteurs puissent s’y préparer maintenant.

« Au lieu d’attendre que nos producteurs de fromage se fassent écraser, donnons-leur l’argent tout de suite pour qu’ils se protègent pour demeurer concurrentiels avec les produits qui entreront de France », dit le bloquiste.

A quoi ça sert de voter Bloc

Il a voulu répondre à l’argument « à quoi ça sert de voter pour le Bloc Québécois ».

« Quand le Bloc était là, avec une cinquantaine de députés, il y a eu de belles victoires pour le Québec et de belles retombées financières aussi.  Depuis 4 ans et demi, le NPD n’a pas un seul gain pour le Québec ».

Il rappelle que le NPD a voté avec les Conservateurs, contre une résolution de l’Assemblée nationale du Québec, lors du financement du développement hydroélectrique de Terre-Neuve-et-Labrador, « au détriment du Québec », rappelle le député sortant.

Un autre exemple : des navires militaires construits en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique.

« Ils ont émis un communiqué disant qu’ils ne prendraient pas position dans ce dossier-là. Ils auraient pu se battre pour au moins avoir en sous-traitance quelques bateaux. »

Il souligne aussi la question de la gestion de l’offre où le Bloc a utilisé, en 2009, une journée de l’opposition afin de définir le mandat du négociateur international avec l’Europe, en excluant la gestion de l’offre dans les discussions possibles.

« Les conservateurs, le NPD, les libéraux voulaient diminuer la portée de la motion. On n’a pas voulu bouger. On a appelé toutes les UPA pour qu’elles appellent les autres associations dans le reste du Canada pour faire la bataille. Les députés ont reçu des courriels et des téléphones. Au moment d’arriver le vote, on a eu une motion unanime », explique M. Plamondon.

Lors des négociations Trans pacifiques, le député mentionne que le NPD « n’a posé que des questions ».

Il ajoute plusieurs autres exemples pour justifier la pertinence de sa formation politique au Parlement.

« Quand on nous parle de voter stratégique, la vraie stratégie c’est de se positionner nous-mêmes le Québec pour être en force à Ottawa. Quand on dit qu’il faut voter stratégique pour battre les conservateurs, ils ont fini quatrième. Au Québec, ils n’ont que cinq comtés. »

Les pièges à éviter pour les électeurs

Selon le député sortant, le plus grand danger qui guette les gens, c’est de voter pour le chef, indépendamment des candidats.

« La dernière fois, une dame qui se présentait contre moi [Krista Lalonde - NPD] il n’y a pas un journaliste qui a réussi à la joindre. Elle n’avait aucune intention d’être députée. Elle a mis son nom à la demande de son père. Les gens votaient par sympathie pour un chef qu’ils ont vu à la télévision. »

Il rappelle qu’il avait 30 ans d’expérience et a plusieurs contacts partout dans la machine gouvernementale, notant au passage plusieurs exemples.

« Je me rappelle quand on a nommé l’ancien maire de Montréal, Jean Drapeau, à l’UNESCO, à 80 ans, on l’a nommé là pour ses contacts. Lui, quand il appelle, il a une réponse le lendemain. »


 

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