samedi 14 mai 2016
L’historien
Mathieu Pontbriand dans la cour
des grands
Par
Stéphane Martin
Après le vif
succès remporté par le livre
Sorel-Tracy, un fleuve, une
rivière, une histoire, Mathieu
Pontbriand y va maintenant d’un
ouvrage sur l’homme politique
Lomer Gouin. Cette fois,
l’historien vole de ses propres
ailes en publiant son livre à la
grandeur de la province. Pour
ajouter au prestige, le livre
Lomer Gouin, entre libéralisme
et nationalisme est publié par
les Presses de l’Université
Laval.
« C’est
mon premier ouvrage dans les
ligues majeures. Je ne cacherai
pas que c’est un bel honneur
d’être publié aux Presses de
l’Université Laval. Le nom de
Gouin suscite de l’intérêt chez
les gens, car il n’y a aucun
écrit sérieux sur ce personnage
important de l’histoire »,
affirme Mathieu Pontbriand.
Il aura fallu
plus de 2 ans de travail à
l’auteur afin de publier ce
produit fini. Évidemment,
l’historien sorelois a choisi un
personnage qui a un fort lien
avec la région.
« Gouin
vient de Grondines ( près de
Québec ), mais lorsque son père
va mourir en 1872, il va venir
vivre chez son oncle, Antoine-Némèse
Gouin, à Sorel. Il va étudier au
Collège classique où se trouve
maintenant l’école Fernand-Lefevre.
Il s’est présenté aux élections
fédérales de Richelieu en 1891,
mais a été défait. Tout au long
de sa vie, Lomer Gouin a gardé
ses liens avec Sorel, il n’a
jamais renié son passé sorelois
», ajoute
l’historien.
Selon Mathieu
Pontbriand, le livre Lomer
Gouin, entre libéralisme et
nationalisme est accessible à
tous. Bien que l’ouvrage découle
de son mémoire de maîtrise
universitaire, les côtés
arides
ont été enlevés et réécris.
L’ouvrage est distribué à la
grandeur de la province et vous
pouvez vous le procurer à la
Librairie Marcel Wilkie de
Sorel-Tracy à 19,95$.
Voici le
résumé de son livre :
Radicale? Conservatrice?
Simplement libérale? Plus de
cent ans après son arrivée à la
tête du Québec, notre
connaissance de la pensée
politique de Lomer Gouin repose
encore sur des perceptions.
Premier ministre de la province
de Québec de 1905 à 1920, c’est
pourtant sous sa gouverne que
l’économie québécoise accentue
son industrialisation et que
l’urbanisation s’accélère.
Coincée entre
valeurs libérales et volonté
nationaliste, la pensée
politique de Lomer Gouin
souhaitait la réussite
collective des Canadiens
français, mais en misant d’abord
sur la formation de l’individu.
Conscient des
mutations sociales que subissait
la société québécoise, il
consentait à un rôle plus élargi
de l’État, mais sans remettre en
question le libre marché et les
rôles sociaux occupés par les
Églises catholiques et
protestantes.
Connaître la
pensée politique de Lomer Gouin,
c’est comprendre la pensée
libérale dominante du début du
XXe siècle.
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