mardi 24 mai 2016

Citoyens et citoyennes engagé(e)s Sorel-Tracy
Développement socioéconomique : agir ou mourir

Dans son dernier communiqué, le groupe Citoyens et citoyennes engagé(e)s Sorel-Tracy (CCEST) réclamait de la part de l'ensemble de nos politiciens locaux et régionaux : « Un vigoureux et réaliste plan de développement socioéconomique pour notre ville et notre région. Lequel nous permettra d'identifier des stratégies et des actions pour éloigner les risques de dévitalisation de notre tissu social et ce faisant, pour nous permettre à nouveau de nous positionner comme endroit où il faut être en ce début du 21e siècle. »

Rappelons que cette demande avait été effectuée en réaction à l'annonce du départ de GE (Alstom) de la ville de Sorel-Tracy et ce faisant, de 350 emplois hors fabrications. Lesquels pour la plupart, dans le contexte de l'économie du savoir, sont des emplois à haute valeur ajoutée dans le domaine de la production d'énergie électrique. GE (Alstom) avait alors justifié sa décision par des motifs strictement d'affaires, notamment au titre de la difficulté de recruter ce type de travailleurs hautement spécialisés, sur la base d'une localisation à Sorel-Tracy. Le message était alors double, pour ceux et celles qui voulaient bien l'entendre, la qualité de vie chez nous n'était plus propice à la rétention de travailleurs spécialisés. De plus, GE (Alstom) en était venu à la conclusion qu’outre le peu d'attrait de notre ville comme facteur de localisation, il fallait maintenant investir des argents pour fuir, ne serait-ce que sur la Rive-Sud de Montréal. Triste constat que nos politiciens de tous les horizons et nos organismes de développement économique ont été incapables d'admettre, préférant eux-mêmes fuir dans le confort de la mise en place d'un comité de travail; lequel pour l'instant n'a d'action que sa simple annonce et qui est composé, côté Sorel-Tracy, des mêmes joueurs qui ont été incapables au cours des années, de nous éviter cette catastrophe.

Rappelons aussi que la demande ci-haut mentionnée avait été effectuée dans le contexte où d'une part, depuis des années, la ville de Sorel-Tracy ne dispose d'aucun plan stratégique de développement socioéconomique. Ce qui induit que les responsables de ces activités n'ont aucun objectif de gestion, les guidant dans leur action, sauf leur bonne volonté. Par exemple, tant le commissaire industriel de la ville de Sorel-Tracy, la déléguée au développement commercial, touristique et communautaire que la directrice générale du Centre local de développement Pierre-de Saurel ne disposent de tels objectifs. En ce sens, ceux-ci n'ayant pas de cible claire et spécifiquement définie, il est difficile de mesurer leur performance, signe en parallèle, de notre progrès socioéconomique. Est-ce normal? À titre d'exemple, le CLD Pierre-de Saurel a déposé récemment son Rapport annuel 2015 et l'on reste perplexe encore cette année, devant les efforts consentis en regard des résultats tant qualitatifs que quantitatifs qui y sont présentés. D'autant plus que ce rapport annuel est rédigé année après année, par les responsables du CLD Pierre-de Saurel eux-mêmes, sans aucune forme de vérification par un tiers indépendant.

Mentionnons enfin que cette demande est d'autant plus pertinente, lorsque que l'on constate que la majorité des villes qui nous entourent et qui sont de ce fait nos concurrentes, montrent un dynamisme qui met en relief avec encore plus d'acuité, le caractère sclérosé de notre propre développement socioéconomique. Pensons par exemple à Contrecoeur ou Varennes où un simple passage sur la 30 donne une idée de l'ampleur de ce qui se fait à proximité, en nous questionnant nécessairement sur un pourquoi pas nous? Pensons à Trois-Rivières qui annonçait il y a peu, un investissement privé de 48 M$ dans la construction d'un centre des congrès. Pensons aussi à cette même ville où le 20 mai 2016, il y avait inauguration de la toute nouvelle gare maritime du Parc portuaire, pour l'accueil des bateaux de croisière, qui continueront de passer devant Sorel-Tracy dans l'indifférence, sans s'y arrêter. En lieu et place, fruit de notre laxisme, nous avons récemment regardé brûler les bâtiments historiques de la Sincennes-McNaughton, dont les carcasses calcinées trônent dorénavant en plein centre-ville de Sorel-Tracy, comme le symbole du présent que nous nous sommes forgé. Qu'avons-nous fait ou pas, pour mériter un tel sort? Surtout pour une ville située à moins de 60 kilomètres de la zone métropolitaine de Montréal, au confluent de deux des cours d'eau les plus importants en Amérique du Nord, la rivière Richelieu et le majestueux fleuve St-Laurent.

Considérant ce qui précède, pour contrecarrer la dévitalisation qui nous menace et devant l'urgence d'agir, CCEST entreprendra dans les semaines qui viennent de mobiliser les citoyens, principalement le milieu des affaires, en vue d'une vaste réflexion collective sur notre avenir socioéconomique, y incluant les stratégies et la mise en place des moyens afférents. À ce titre, CCEST espère que l'ouverture manifestée brièvement lors d'une récente assemblée publique du conseil municipal de la ville de Sorel-Tracy, de mener une réflexion stratégique sur notre avenir collectif, se concrétisera.

CCEST profite de l'occasion pour féliciter monsieur Sylvain Dupuis, pour sa nomination comme directeur général de la Chambre de commerce et d'industries de Sorel-Tracy métropolitain. Considérant ce qui précède, nous ne pouvons que lui souhaiter bonne chance quant à l'ampleur des défis qui seront les siens. CCEST lui offre donc toute sa collaboration.

Le groupe CCEST est pour l'instant essentiellement composé d'hommes dans la cinquantaine. Considérant que notre principale préoccupation est d'aider à façonner l'avenir de la ville de Sorel-Tracy et sa région, cette démarche ne saurait et ne doit pas reposer exclusivement sur ceux-ci. Ainsi, cet avenir doit immédiatement être influencé et construit par ceux et celles qui par leur dynamisme, le vivront. CCEST fait donc appel à tous les hommes et les femmes de notre ville, qui ont le goût et la volonté de contribuer à l'amélioration de notre qualité de vie pour ainsi mieux vivre ensemble, heureux, prospère et dans l'harmonie. La prochaine rencontre du groupe CCEST est prévue pour le 15 juin 2016 (18 h, restaurant Tracy).

Pour plus d'information et pour intervenir dans le débat public, le site internet de CCEST ( http://www.saurelois.org/ ) est à votre disposition.

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