mardi 08 novembre 2016
Un futur
pont évalué à 395 M $
Luc Poirier
explique son projet devant les
membres de la Chambre de
commerce de Sorel-Tracy
Par Annie
Bourque
L’investisseur Luc Poirier a été
chaudement applaudi ce midi.
Crédit : Annie Bourque
Devant 163
convives réunis lors d’un dîner
de la Chambre de commerce de
Sorel-Tracy, ce midi,
l’investisseur Luc Poirier a
dévoilé les détails de son
projet concernant la
construction d’un pont fixe
liant Sorel-Tracy à la
Rive-nord.
Le président de la Chambre de
commerce, Laurent Cournoyer l’a
présenté en parlent d’une
personnalité simple, dynamique,
authentique qui a une vision de
développement.
À 14 ans, cet expert en
mathématiques a commencé à
vendre des cartes de hockey et
plus tard des casquettes.
Entrepreneur dans l’âme, il a
été propriétaire de plusieurs
entreprises dans le domaine de
l’informatique, restauration,
services, etc.
Aujourd’hui à 41 ans, l’expert
en développement immobilier
était un tantinet nerveux devant
l’auditoire.
« Je
suis meilleur à brasser des
millions qu’à parler en public »,
confie-t-il.
Projet gagnant
Dans une vidéo présentée avant
l’allocution de M. Poirier, le
maire de Sorel-Tracy, Serge
Péloquin a dit aux convives en
fixant l’objectif de la caméra :
« C’est
un projet gagnant pour la
communauté de la rive-sud et de
la rive-nord et il rassemble
plus que le fleuve qui les
sépare. »
Plus tard, M. Poirier a expliqué
que les citoyens auront droit à
un lien rapide, fluide,
sécuritaire et ce, 24 h par
jour, sans interruption de
service.
À titre de promoteur privé, il a
l’intention de travailler avec
le « corps publique » représenté
par les différents édiles
municipaux.
« C’est
eux qui vont aller chercher les
ententes avec les gouvernements.
»
Luc
Poirier a présenté une maquette
du Pont fixe qui relierait la
rive nord à la rive sud. Trois
trajets sont actuellement à
l’étude. Crédit : Annie Bourque
Achalandage
Lors de sa présentation, M.
Poirier a précisé qu’environ
2350 véhicules circuleront sur
ce pont en 2025.
La vitesse sera d’environ 60
kilomètres/heure. Au plan
environnemental, le projet d’un
futur pont n’affectera pas les
milieux humides ni la tourbière
qui comptent sur la présence
d’oiseaux aquatiques et de cerfs
de Virginie.
« On
veut minimiser le nombre
d’acquisitions au niveau des
résidences, commerces ou
territoires agricoles »,
a-t-il évoqué.
Une
idée de pont fixe qui est
construit aux États-Unis. Une
image qui a suscité un intérêt
chez les convives. Crédit :
Annie Bourque.
Échéancier
M. Poirier a parlé d’un
échéancier échelonné sur trois
ans. Les coûts du projet sont
évalués à 395 M$.
À chaque année, la Société des
traversiers fait face à un
déficit de 3 M $. Les coûts ne
cessent d’augmenter. Ce matin,
La Presse, sous la plume de
Denis Lessard, publie un article
concernant le dépassement de
coûts -plus de 250 M $, soit le
double que prévu- au sujet de la
construction de deux navires
reliant Tadoussac et
Baie-Sainte-Catherine.
Dans 50 ans, le
gouvernement n’aura plus à payer
les dépenses liées à la Traverse
Sorel-Tracy-Saint-Ignace de
Loyola.
« C’est une première au
Québec qu’un investisseur privé
prenne part à un tel projet.
Cela fonctionnerait un peu comme
le Centre Vidéotron de Québec
dont le propriétaire est un
promoteur privé. »
Ses propos ont semblé rassuré la
communauté d’affaires qui a
félicité et applaudi
l’investisseur qui a pris le
temps d’autographier son livre «
Voir Grand» co-écrit avec
l’auteur Marc Fisher et publié
aux Éditions Un monde différent.
Son conseil aux
jeunes
-Faites quelque
chose avec passion.
Moi, ma passion, ce
n’est plus de faire
de l’argent, mais de
créer. Luc
Poirier a expliqué
qu’il s’est associé
avec trois anciens
ingénieurs de
Bombardier qui ont
inventé un concept
inédit avec
construction
Upbrella. Le 26
octobre dernier,
l’entreprise a reçu
un prix INOVA en
immobilier remis par
l’l’Institut de
développement urbain
du Québec (IDU).
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