De gauche à droite, Josée-Ann Bergeron, Denis Rajotte, Mohamed Aliouane, Fabienne Desroches, Gilles Salvas, Marie Otis, Julie Naud (Voir grand pour nos petits), Justine Beaudart (CDC), Martine Rondeau (Services éducatifs de la CS) et Brigitte Berger (Ateliers Je suis capable).

jeudi 16 février 2017

La MRC de Pierre De Saurel a procédé au lancement, cette semaine, de sa campagne de communication intitulée Mission : Réduction.

Cette campagne, liée à son projet d’implantation de la collecte des matières organiques (bacs bruns), a pour objectif de sensibiliser la population à l’importance de cette initiative, qui permettra à l’organisation d’économiser plus de 230 000 $ grâce à la réduction des taxes relatives à l’enfouissement qu’elle paie actuellement au gouvernement du Québec.

D’entrée de jeu, le préfet de la MRC, Gilles Salvas, a admis que ce service, déjà envisagé il y a quelques années, avait été mis sur la glace à cause de la problématique concernant les anciennes installations de Conporec.

Mais «pour un nombre croissant de citoyens partout au Québec, il est devenu normal de séparer le recyclable et l’organique du reste des déchets», a-t-il cependant fait remarquer, admettant du même souffle les difficultés à introduire un troisième bac en milieu urbain, où l’espace est limité, l’impact éventuel sur le compte de taxes ainsi que le désagrément temporaire exigé en regard des nouvelles habitudes à prendre.

Pour mener à bien le projet, la MRC a décidé de mettre sur pied un comité de communication pour faire la promotion du projet bac brun. Sont membres de ce comité le maire de Massueville Denis Marion, le coordonnateur à la gestion des matières résiduelles Mohamed Aliouane, ainsi que la coordonnatrice aux communications de la MRC Josée-Ann Bergeron.

Selon M. Salvas, l’objectif de cette campagne, au-delà d l’information à donner sur cette nouvelle collecte, est de susciter la fierté collective autour de ce projet : «Nous voulons mobiliser la population envers la nécessité de réduire la quantité de matières résiduelles et maximiser le recours aux 3RV (réduction, réemploi, recyclage et valorisation). Notre objectif est de réduire davantage la quantité de matières acheminée à l’enfouissement.»

À cet égard, Mohamed Aliouane a rappelé que la gestion des matières résiduelles, qui accapare la plus grosse part du budget de la MRC, doit aujourd’hui s’inscrire dans une perspective de développement durable : selon lui, il s’agit de faire passer le concept de déchet (perçu comme matière rebutante produisant à l’enfouissement du méthane, une substance génératrice importante de gaz à effet de serre) à celui de matière résiduelle, qui devient ainsi non pas un gaspillage, mais une ressource ayant de la valeur.

Actuellement, la MRC enfouit quelque 20 000 tonnes de matières résiduelles. 50 % de ces déchets sont de la matière organique, soit environ 10 000 tonnes, qu’on espère ainsi écarter de l’enfouissement.

Pour s’assurer du succès de la démarche, la MRC a fait appel à plusieurs partenaires et collaborateurs de la région (voir encadré), qui permettront de joindre toutes les tranches d’âge, et plus particulièrement les enfants.

Selon le président de la Commission scolaire, Denis Rajotte, les jeunes sont les premiers à être interpellés en matière de changement des habitudes de vie. Les projets créés dans le cadre de cette campagne et qui seront réalisés en situation d’apprentissage, permettront de les sensibiliser davantage et seront mobilisateurs.

Du côté du Cégep de Sorel-Tracy, la directrice générale Fabienne Desroches a précisé que l’établissement favorisera la collecte des matières putrescibles grâce à l’installation de nombreux bacs bruns à divers endroits dans le collège.

La MRC a également le souci de rejoindre les tout-petits 0-5 ans, via la Table intersectorielle enfance-famille.

Distribution des bacs bruns

Rappelons que la distribution des bacs bruns débutera le 27 février et se poursuivra jusqu’au 14 avril. Pour infos : missionreduction.com ou page Facebook de la MRC.

Plusieurs formats seront distribués. Le format standard moyen de 240 litres sera le plus largement répandu. Un format plus gros sera distribué pour les édifices à logements et un format plus petit sera réservé aux endroits plus densément peuplés, à savoir dans le quartier du Vieux-Sorel ainsi qu’à Saint-Joseph-de-Sorel.

On retrouvera dans les bacs un petit contenant à utiliser sur le comptoir à l’intérieur, de l’information concernant le calendrier des collectes ainsi que deux sacs en papier brun à utiliser dans le contenant. Les gens pourront par la suite se procurer des sacs similaires dans différents commerces de la région, au coût de 2$ à 3$ pour 10 sacs. Les sacs en plastiques, y compris les sacs dits «biodégradables» seront interdits dans les bacs bruns. Même dégradés, cela demeure du plastique, a fait remarquer M. Aliouane.

Une fois par année, la MRC procédera à la redistribution de compost pour les citoyens qui le désireront.

Le mythe de l’enfouissement

Mohamed Aliouane est formel. Selon lui, la rumeur voulant que les matières recyclables (bac bleu) empruntent le chemin de l’enfouissement constitue un mythe qui est faux. Les matières sont acheminées à un centre de tri de Drummondville, puis constituées en ballots et revendues, a-t-il assuré.

Pour les matières organiques, la compagnie EBI, qui a obtenu le contrat pour les cinq prochaines années, les acheminera à une plate-forme de compostage autorisée dans la région de Ste-Geneviève (rive-nord).