Fermeture de Napa Pièces d’auto à Sorel-Tracy

Le commerce Napa Pièces d’auto situé sur la rue Marie-Victorin dans le secteur Tracy ferme ses portes après 43 ans d’existence. Crédit : Annie Bourque

mardi 31 janvier 2017

Napa Pièces d’auto, un commerce implanté à Sorel-Tracy, depuis 1974, ferme subitement ses portes. La fermeture occasionne la mise à pied de six employés dont un à temps partiel.

Cet après-midi, le commis Denis Bédard, 58 ans, a confirmé la rumeur qui circule depuis quelques jours.  « Ce matin, à 8 heures, trois patrons sont venus de Montréal nous annoncer la nouvelle. Le magasin ferme ce soir (mardi) à 18 heures », raconte M. Bédard.

Les employés resteront en poste quelques jours, le temps de complètement vider le magasin. Toute la marchandise sera transférée dans les magasins de Longueuil et Saint-Hubert.

Un gérant, deux livreurs, deux commis et un employé à temps partiel perdent leur travail.

Un quart de siècle

Denis Bédard était à l’emploi de Napa Pièces d’auto depuis 24 ans. Il semblait peu surpris par la nouvelle.  « On s’y attendait. On nous parlait que le magasin n’était pas rentable. »

Compétition

Qu’est-ce qui explique cette fermeture ?  « La population est vieillissante et tout le monde loue des voitures neuves alors qu’avant plusieurs conduisaient des « bazous » qui avaient besoin de réparation », explique M. Bédard.

Son collègue Sylvain Daunais observe l’augmentation de commerces similaires dans un petit territoire. À Sorel-Tracy, on note la présence de Canadian Tire, Maska, Car Quest et Auto Value.

« En plus, il y a la compétition sur Internet. Les gens viennent chez nous pour une pièce d’auto évaluée à 78 $. Ils retournent chez eux et l’achètent sur le Web à 32 $ », illustre Sylvain.

Avenir

Denis Bédard pense qu’il devra aller travailler à l’extérieur de la ville.  « C’est la vie. On n’a pas le choix. Je ne resterai pas à pleurer sur mon sort. Il faut se relever les manches. »

Dans leur voix ou dans leurs gestes, on ne ressentait aucune amertume. Juste une grande résignation.  « Il faut bien que les compagnies fassent de l’argent. On ne peut pas continuer si on n’est pas rentable. »