L’équité
du système d’éducation
En 2016, le Conseil supérieur de
l’éducation publiait un rapport
sur l’état et les besoins de
l’éducation. On y affirme que le
problème de notre système
d’éducation ne se situe pas au
niveau de la performance,
puisque les élèves du Québec
réussissent bien aux épreuves
internationales, mais plutôt au
niveau de l’égalité des chances.
D’ailleurs, on y apprend que
l’école québécoise fonctionne à
trois vitesses : l’école privée
très subventionnée, les
programmes particuliers au
secondaire et enfin l’école
régulière où se retrouvent la
grande majorité des élèves de
milieu défavorisé.
Aussi, on recommandait
d’éliminer les programmes
particuliers et de cesser
progressivement le financement
des écoles privées.
Dernièrement, le mouvement «
L’école ensemble », appuyé par
le sociologue Guy Rocher, va
dans le même sens.
Le Ministre de l’éducation,
Sébastien Proulx, vient de
rendre public sa politique sur
la réussite éducative. Nulle
part on ne remet en cause les
projets particuliers et le
financement des écoles privées
pour rendre l’école québécoise
plus équitable.
Pourtant, on mentionne à
quelques endroits que plusieurs
pays de l’OCDE ont entrepris une
réforme de leur système
d’éducation afin justement
d’assurer l’égalité des chances.
Au lieu de repenser l’école à
partir de l’avis de
pseudo-spécialistes triés sur le
volet, le Ministre aurait
avantage à lire les rapports du
Conseil supérieur de l’éducation
et à tenir compte de l’opinion
de Guy Rocher, l’un des pères de
la révolution tranquille.
Paul
Martin, Ph. D.
Sorel-Tracy |