Travaux de mise à niveau de l’immeuble de l’héliport du quai no 2
« Ça a cafouillé dans ce dossier-là » - Sophie Chevalier


mardi 21 mars 2017

Ce qui semble être une explosion des coûts pour les travaux de mise à niveau de l’immeuble de l’héliport du quai no 2 ne serait qu’une mauvaise présentation de l’estimation réelle faite par la Ville de Sorel-Tracy. C’est du moins l’explication fournie par les membres du conseil municipal lors de la séance publique de lundi soir dernier.

Rappelons que l’infrastructure doit être convertie afin d’y implanter un cabaret-resto-bar qui sera opéré par le promoteur Pascalin Raynault. Dans les faits, la Ville adoptait en septembre dernier l’autorisation pour une participation de 576 000 $ dans le cadre des travaux de mise à niveau à être exécutés sur l’immeuble du 143, rue du Traversier, connu comme étant le bâtiment H de l’héliport du quai no 2. Or, cette résolution n’avait pour but que d’être en mesure de signer un bail avec le promoteur.

« Quand est venu le temps d’aller de l’avant, on a demandé une évaluation sommaire de l’architecte pour avoir un coût approximatif. Il nous fallait un chiffre pour aller en résolution et obtenir un bail. Il fallait démontrer notre volonté à Monsieur Raynault qui s’est engagé à mettre près de 370 000$ en aménagement. Ça a permis de signer toutes les ententes et d’aller de l’avant dans le projet. Par la suite, les ingénieurs en structure, en électricité et en mécanique ont finalisé avec des projections qui se rapprochent des appels d’offres. Oui, ça a créé une confusion d’y aller en trois étapes. Avoir un chiffre, ensuite appeler les ingénieurs pour finalement aller en appels d’offres. On le fera d’une façon beaucoup plus structurée et complète à l’avenir », d’expliquer le maire, Serge Péloquin.

L’estimation totale effectuée par la Ville se chiffrait à 1 176 239$. C’est donc à l’unanimité que le conseil municipal a accepté que les travaux de réfection soient exécutés par le plus bas soumissionnaire au montant de 1 109 195$. De ce montant, une somme de 10% a été ajoutée afin de pallier aux imprévues pouvant être rencontrés.

La conseillère Sophie Chevalier aura été la première à faire part de son insatisfaction dans la façon dont ce dossier a été traité. « Je ne demanderai pas le vote ce soir. J’ai été la seule à dire que j’étais contre, mais je me rallie à mes collègues. Je trouve toujours qu’il s’agit d’un beau projet, mais force est de constater que ça a cafouillé dans ce dossier-là. On demande de la rigueur à tous nos organismes, moi je trouve que dans ce dossier, on figure mal. Il va falloir que l’on fasse preuve de rigueur à l’avenir et je demande que l’on s’assure qu’il n’y ait pas de dépassement de coût et que l’on va s’en tenir à ce montant-là ».

Le conseiller Yvon Bibeau voit ce projet comme un investissement. « On a un bail pour 5 ans, c’est Monsieur Raynault qui paie l’électricité, le mazout et l’entretient. De plus, il est prévu à l’intérieur du bail que tout ce qu’il y a à l’intérieur sera laissé à la municipalité. On va avoir une infrastructure municipale qui va nous rapporter ».

« La confusion dans tout ça vient de la prévision budgétaire. On est parti d’une évaluation incomplète de la structure du bâtiment. L’intérieur n’avait pas pris en considération. Je trouve que ça parait mal. Ça donne l’impression que les coûts ont explosé, mais dans le fond, c’est en fonction des prix du marché. En termes de préparation budgétaire, il aurait fallu être plus juste là-dessus. On a un produit qui va attirer les gens, on se fait souvent demander quel est l’endroit au centre-ville où l’on peut manger sur le bord de l’eau », ajoute le conseiller, Patrick Péloquin.

Ce dernier a également montré une certaine réticence quant à la compétition que le projet pourrait amener aux restaurants sur le territoire. « Ça va concurrencer les privés, c’est clair. Mais ça va avec l’offre et la demande. Finalement, ça demeure un actif pour la Ville. Si jamais le resto ne marche pas, on pourrait trouver une autre vocation. L’actif est là et si l’on n’investit pas, il faudrait payer pour la démolition et le réaménagement. C’est beaucoup d’argent, mais ça va être investi sur du long terme ».

Si tout va comme prévu, les travaux pourront débuter dans les prochaines semaines et le restaurant pourrait ouvrir ses portes cet été.

 

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