Les terres
de La Baie Lavallière de nouveau
sous la loupe
L’agriculture
: un enjeu pour les candidats
dans Richelieu
La
candidate de Québec Solidaire
Sophie Sabourin a été invitée au
débat et s’est excusée pour son
absence. Jean-Bernard-Émond de
la CAQ (Coalition Avenir
Québec), Sophie Chevalier (Parti
libéral) et Sylvain Rochon
(Parti Québécois) ont parlé
d’agriculture lors du débat de
mercredi soir au Centre
communautaire de Saint-Robert.
Photo : Annie Bourque
Par Annie Bourque,
jeudi 13 septembre 2018
À l’unanimité, les trois
candidats à l’Assemblée
nationale dans Richelieu ont
réitéré leur appui à la gestion
de l’offre, à la relève agricole
ainsi qu’à la sauvegarde des
terres fertiles de la Baie
Lavallière. À moins de deux
semaines du scrutin,
l’agriculture est certes un
enjeu électoral incontournable.
Le candidat de la CAQ,
Jean-Bernard Émond en
sait quelque chose.
« À la
partielle de
2015, dit-il, au SorelTracy
Magazine, quand on analyse les
chiffres, la CAQ a gagné la
ville centre de Sorel,
Sainte-Anne et quelques villes,
mais on a perdu dans l’ensemble
des petites municipalités. »
Depuis le début de l’actuelle
campagne, M. Émond multiplie ses
rencontres avec les agriculteurs
ainsi qu’avec les maires des
localités rurales.
« Je
veux les écouter afin de
connaître leurs enjeux, mais
aussi me faire connaître. Je ne
veux pas que la CAQ soit perçue
comme le méchant parti du
développement économique. »
En se promenant sur les terres
agricoles, il a appris « la
catastrophe humaine » qui se
joue dans la Baie Lavallière.
https://www.laterre.ca/actualites/en-region/quebec-veut-retirer-lagriculture-de-baie-lavalliere
Dans sa présentation, mercredi
soir au Centre communautaire de
Saint-Robert, M. Émond a évoqué
son objectif de revoir le
programme de crédit de taxes
foncières agricoles en
collaboration avec les
agriculteurs et autres
municipalités. Il a priorise
aussi une politique d’achat de
produits locaux au sein des
organismes gouvernementaux.
La CAQ faciliterait le transfert
des terres agricoles à des
intérêts québécois ainsi que
l’octroi de tarifs
d’hydroélectricité plus
avantageux pour le soutien à la
production en serre.
Promesse tenue
De son côté, Sylvain
Rochon, le député
sortant à l’Assemblée nationale
et candidat du PQ avait promis
d’un précédent débat, en mars
2015, de passer du temps avec
les agriculteurs. Dans sa
présentation, M. Rochon était
fier d’avoir tenu sa promesse.
Sur son Facebook, ses nombreuses
visites sur les terres agricoles
ont été rapportées avec photos à
l’appui. Le candidat considère
important d’appuyer la relève
agricole par le maintien des
programmes Fiera et aucune
concession ne doit être faite
quant à la gestion de l’offre.
« Il
faut encourager les produits
d’ici en incitant les
institutions (écoles, hôpitaux,
CHSLD à choisir des aliments
locaux. »
Drame humain
M. Rochon a évoqué le dossier
des terres de la Baie Lavallière
qui fait l’objet d’un décret qui
permettrait éventuellement le
retrait de la pratique agricole
dans ce secteur.
« Nos
agriculteurs vivent un drame
humain épouvantable. Je pense en
particulier à la famille Paul.
Il y a des pistes de solutions
qui méritent d’être explorées
comme le dragage d’entretien de
la rivière Pot-au-Beurre qui
réduirait les journées
d’inondation de 3 à 0. Un projet
de 3 M $ en 25 ans qui
assurerait l’avenir de 13
entreprises agricoles. »
Présent au débat, un
des producteurs, Patrick Benoit
possède de nombreuses terres
dans le secteur.
« Je
compte 100 hectares de culture.
Cela représente pour moi le 1/3
de mon entreprise en superficie.
Et en plus, ce sont mes terres
les plus fertiles. Si je perds
cela, je ne sais pas comment je
vais survivre. »
« On
n’a même pas été consulté,
ajoute Patrick. Ces terres sont
dans une zone inondable certes
et je suis prêt à faire des
sacrifices pour cela, mais qu’on
les laisse en culture. Le monde
en a besoin pour se nourrir. »
Le représentant syndical de l’UPA
de Richelieu Yamaska, Sylvain
Joyal a dit que jusqu’à
maintenant, un seul propriétaire
a reçu une offre d’achat du
gouvernement.
« L’UPA
négocie avec le gouvernement. Il
ne se
passera
rien d’ici les élections »,
a-t-il dit.
Rôle de la CPTAQ
De son côté, la candidate
libérale Sophie Chevalier
a évoqué que son gouvernement,
s’il est réélu, va revoir le
mode de fonctionnement de la
Commission de protection du
territoire agricole du Québec (CPTAQ)
qui fait l’objet de plusieurs
critiques quant à sa lourdeur
administrative.
À l’instar des autres candidats,
Mme Chevalier appuie la gestion
de l’offre, encourage la relève
agricole et la commercialisation
des produits agricoles
québécois.
Ce
qu’ils ont dit :
-J’ai
le sentiment du
devoir accompli.
J’ai fait le maximum
et j’ai envie de
continuer.
Toutefois, je trouve
que votre métier
(d’agriculteur)
n’est pas assez
connu et reconnu –
Sylvain Rochon,
député sortant et
candidat du PQ
-Il
faut privilégier
l’agriculture
écologique destinée
à préserver notre
santé et
l’environnement »,
a suggéré le
candidat de la CAQ
Jean-Bernard Émond,
en réponse à une
question de
l’agriculteur Martin
Cournoyer.
-Je
veux apporter vos
préoccupations à
Québec si je suis
élue le 1er octobre
» - Sophie
Chevalier, candidate
libérale. |
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