Éric Lalancette, vice-président du Conseil central de la Montérégie – CSN

Par Stéphane Martin, lundi 17 septembre 2018

Le Conseil central de la Montérégie – CSN ( CCM-CSN ) a convié les médias lundi après-midi afin de faire entendre leurs doléances dans cette campagne électorale en ce qui a trait à l’aide apportée aux travailleurs syndiqués. Plusieurs secteurs ont été survolés par les représentants syndicaux.

Selon ces derniers, il reste encore beaucoup de traces laissées par la crise économique dans les conditions de travail des syndiqués. « C’est malheureux de constater qu’encore aujourd’hui, en 2018, il y a des secteurs d’emploi où les conditions de travail des salariés sont inacceptables. Dans l’est de la Montérégie, c’est notamment le cas des travailleuses des centres d’hébergement privés, des chauffeurs d’autobus scolaire, des préposés aux soins dans les hôpitaux, des salariés de groupes communautaires. Autant d’exemples de situations qui doivent changer. C’est pourquoi nous voulons connaître les solutions concrètes que proposent nos futurs élus », questionne Éric Lalancette, vice-président du CCM – CSN.

Le Syndicat des Ouvriers du Fer et Titane – CSN est aussi inquiet de la santé et de la sécurité des travailleurs.  « Selon les statistiques obtenues sur le site de la CNESST, 96 135 lésions professionnelles ont été acceptées en 2017 au Québec. La durée moyenne d’une absence étant de 88 jours. De plus, 217 décès ont été enregistrés en 2016 (80 suite à un accident et 137 suite à une maladie professionnelle », lance François Nadeau, président du syndicat qui demande une réforme des lois en matière de santé et sécurité au travail au Québec.

Les syndicalistes parlent également des séquelles laissées par la réforme du ministre de la Santé, Gaétan Barrette. « Le personnel est à bout de souffle. Cet été, on ne comptait pas les heures supplémentaires obligatoires, car le personnel n’y arrive plus. Le réseau ne tiendra pas longtemps à ce rythme. On nous dit que les partis politiques ont des projets pour la santé. Ce qui nous intéresse, nous, c’est de savoir ce qu’ils vont faire pour les travailleuses et travailleurs qui sont épuisés », d’ajouter Éric Lalancette qui parle également de manque de ressources dans les écoles et services de garde de la région.

Ironiquement, les représentants de la CCM-CSN ont profité de la présence des journalistes pour parler de leur inquiétude quant à la qualité de l’information sur le territoire. « En Montérégie, il reste de moins en moins de journaux régionaux. Le nombre de lecteurs diminue. Alors qu’on parle de plus de plus de « fake news », ces informations qui circulent malgré qu’elles soient fausses, il est normal que l’on questionne les futurs élus sur ce qu’ils comptent faire pour assurer un travail journalistique et une information de qualité », de conclure Monsieur Lalancette.

La CCM-CSN représente un peu moins de 2 000 travailleurs sur le territoire Montérégien.