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L'opinion exprimée dans le cadre de
cette chronique,
est celle de son auteur
et ne reflète pas nécessairement
l'opinion, ni n'engage le SORELTRACY
MAGAZINE.
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L’éducation, une science exacte?
Par Paul
Martin
Depuis maintenant plus d’un an,
nous assistons, avec le
gouvernement Legault, à une
véritable démonstration que
l’éducation ne constitue
aucunement une science exacte.
Alors que l’éducation devait
être leur priorité, on a plutôt
l’impression d’avoir élu des
apprentis-sorciers.
Tout d’abord, on a prétendu
qu’instaurer des maternelles 4
ans à la grandeur de la province
aurait un impact significatif
sur la réussite scolaire sans
coûter trop cher. En effet, on
voulait récupérer les enfants
qui ne fréquentent pas les
garderies subventionnées. Malgré
les objections de plusieurs
groupes qui mettaient en
évidence la différence du Québec
avec son réseau de CPE, on est
allé de l’avant. Le résultat est
que le coût d’implantation de
chaque classe a été multiplié
par huit et la grande majorité
des enfants inscrits provenaient
d’une garderie subventionnée.
Mais ils ne devaient pas
s’arrêter là étant donné que
l’éducation est leur priorité.
Ils décident d’abolir les
commissions scolaires sous le
prétexte que cela sauvera 40
millions de dollars sur quatre
ans et que cet argent économisé
ira en services supplémentaires
aux élèves. Or, le budget annuel
de l’éducation est de 24
milliards!
Pourtant la Loi sur
l’instruction publique donne à
chaque commission scolaire un
rôle de répartition équitable
des ressources entre les
établissements. Cela signifie
que les écoles en milieu
défavorisé reçoivent plus de
ressources pour former des
classes plus petites et fournir
les services professionnels
requis. Or, comparativement aux
autres provinces du Canada,
c’est au Québec que l’écart de
performance aux tests
internationaux est le plus
important entre les écoles des
milieux favorisés et
défavorisés. Le Conseil
supérieur de l’éducation
explique l’iniquité de notre
système par les subventions
généreuses aux écoles privées
fréquentées très majoritairement
par des élèves d’un milieu
favorisé.
Les commissions scolaires
représentent un rempart pour la
défense de l’école publique. Il
faudrait croire sur parole nos
apprentis-sorciers qu’ils vont
favoriser la réussite scolaire
en maintenant les subventions
aux écoles privées et en
abolissant les commissions
scolaires!
Non, si l’éducation n’est pas
une science exacte alors on
devrait plutôt maintenir cet
organisme démocratique afin de
pouvoir expérimenter des projets
pédagogiques visant à rendre
plus juste notre système
d’éducation.
Paul Martin,
Ph.D |
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