ÉCOLE
SECONDAIRE MARTEL : 1961-1963
Par Jean
Rajotte
Sorel-Tracy, Sept 2019 - Années
d’effervescence, d’ébullition,
d’enthousiasme et de créativité,
supporté et encadré par un
groupe d’enseignants religieux
et laïcs ouvert d’esprit,
réceptif et audacieux. Je ne
sais pas si nous étions habité
inconsciemment par la mise en
place de la RÉVOLUTION
TRANQUILLE au Québec sous
l’impulsion de Jean Lesage et de
son équipe du ‘’tonnerre’’ dont
faisait partie Paul Gérin-Lajoie
et un certain René Lévesque.
Toujours est-il qu’à l’E.S.M,
des ‘’choses’’ se sont passées,
portées par cette mouvance de
renouveau, de bouillonnement et
d’innovation.
Durand ces années les
étudiants ont accomplis, selon
leur centre d’intérêt, leur
plaisir et leur savoir- faire,
des réalisations marquantes, une
ÉCLOSION spontanée, le ‘’bing
bang’’ étudiant.
Un journal bimestriel est né,
son nom très évocateur
ENTHOUSIASME, présidé par Marc
Paul et une équipe de joyeux
fouineurs, Jean Cournoyer, Denis
Vandal, Roger Soulières et
Michel Potvin, sous la
supervision du frère Hubert-
Legault.
Une radio-étudiant ‘’E.S.M.’’ a
vu le jour sous le haut
patronage du député Gérard
Cournoyer et soutenu par des
commanditaires locaux
(annonces). Rodrigue Péloquin
présida celle-ci, un premier pas
dans le monde des nouvelles
locales et des faits divers.
Des élections pour élire un
président de l’école
s’organisèrent, avec campagne
électorale, discours, slogans et
évidemment semée de promesses,
quelque fois un peu farfelues,
il faut l’avouer. Lors de la
journée du vote, des enseignants
s’impliquèrent Mrs Duplessis, G.
Gaudette et des collègues,
agirent comme scrutateurs et
comptabilisèrent les votes. Je
retiens deux noms de présidents
qui se succédèrent aux commandes
: Jean Cournoyer et André
‘’black’’ Pagé.
La mise sur pied d’un
carnaval hivernal qui devient
récurrent. Ceux-ci sont demeurés
mémorables et inoubliables par
l’ampleur et les efforts
déployés pour les organiser et
les réaliser. Toute l’école a
été mise à la contribution, un
succès ‘’bœuf’’. Parmi tant
d’autres, la plus importante
réalisation matérielle, le
CHÂTEAU de glace, œuvre du frère
Hubert-Boulanger, sans oublier
l’élection d’une REINE (Nicole
I…Monique I) et les duchesses
choisies chez les filles du
couvent. Comme dans tout bon
carnaval, une prise de
‘’trophées’’ devenait
incontournable. Le plus
spectaculaire de ces trophées,
la prise du CANON du Marché
St-Laurent de Sorel.
L’instigateur de ce ‘’vol’’
militaire le général fraîchement
galonné, Ronald ‘’ Baptiste’’
Péloquin épaulé par les Jacques
Véronneau , Richard Aussant ,
Pierre Cournoyer (7up), Guy
Barcelou, Jean « Manzar »
Lusignant , et un bataillon
d’enjoués et d’intrépides
carnavaleux.
Que dire de l’enlèvement et de
l’incarcération pour une nuitée,
d’Alain Goulet prof. d’éducation
physique, dans la cellule du
poste de police de St-Joseph.
Une nouvelle diffusée au poste
de radio C.J.S.O. annonça
l’exploit. Depuis ce temps,
Alain s’en est remis! Au plan
culturel, exposition et
vernissage des œuvres des frères
Hubert-Boulangers, Martial et de
Claude Roux. Tout le gratin
scolaire et civil a admiré leur
talent, un succès éclatant et de
belles ventes. La musique ne fût
pas en reste, Bruce Huard et
Gilles Henry, membres du groupe
les ‘’Majestics’’ ont démontré
leur habileté en improvisant de
mini-concerts accompagné d’un
ami, Walter Boudreault qui
deviendra, tout comme Bruce,
très connu et célèbre.
Au plan sportif, le
ballon-panier a connu un essor
et emballement remarquable avec
Alain Goulet et le ‘’coach’’
Philippe Pontbriand, un dynamo
sur 2 pattes. Les BARONS de l’E.S.M.
dominèrent la ligue scolaire
durant des années avec les
Maurice Laperrière, Gérald
Archer, Jacques Legault, Guy
Laforme, Jean Paul-Hus, J. Y.
Berthiaume et moi-même. Au
hockey le ‘’père’’ Roch, un
ambassadeur dévoué à son sport,
dirigea des équipes compétitives
qui représentèrent notre école
avec brio. Aux olympiades du
printemps, initiative d’Alain,
celui-ci innova encore en créant
une ligue de football
intra-murale, une première dans
la région. L’équipe du capitaine
Roger ‘’body’’ Beauchemin et de
ses bras droits Yves Deschesne
et Réjean Pauzé fut la première
sacrée championne, un bon dîner
aux ‘’beans’’ a couronné le
tout.
En terminant, il y a sans doute
des évènements, des réalisations
et des noms de personne que j’ai
passé sous silence, l’espace me
manquant. Mais ce que je veux
vous dire c’est que je suis FIER
et VEINARD d’avoir vécu ces
belles années avec vous TOUS,
une belle ‘’gang’’, des amis,
des compagnons de classe, des
enseignants et la direction. Ces
années sont gravées à tout
jamais dans ma mémoire et dans
la vôtre je l’espère! Les
souvenirs sont là pour marquer,
jalonner et égayer, à
l’occasion, notre vie. Ils
témoignent de notre importance
et de notre vécu avec un sourire
complice, ricaneur et quelques
fois nostalgique.
À la prochaine |