DOUCEURS DE
MAI
TOUS SENS AVIVÉS
Mai nous entraîne lentement mais assurément vers les mois
les plus prisés de l’année, symboles de vacances, de plaisirs à l’air libre, de
soirées en prolongation jusqu’au solstice d’été et bien au-delà, jusqu’aux
premiers frissons d’octobre.
À qui sait observer et écouter, des merveilles sont
révélées : l’apparition des nouveaux feuillages, leur brillance, leur odeur,
l’herbe verdoyante, les chants d’oiseaux, le vent qui oscille entre douce brise
et mouvement énergique.
La fraîcheur un peu brusque des « mers de mai », imposant
le port bien temporaire d’un manteau et d’un foulard.
Peu importe, puisque l’été est à nos portes et nos rêves de
liberté s’y accrochent, tels de nouvelles étoiles au firmament d’une saison
légère.
MOTUS ET…BOUCHE DÉCOUSUE!!!
Ce que l’on ne dit pas…
Ce qu’il n’est pas bon d’exprimer…
Se garder une p’tite gêne…
Filtrer ses commentaires…
Que de censure en notre ère de perpétuelle communication!!!
Choisir les bons mots…
Émettre ses opinions…
Assumer ces dernières…
Savoir taire l’inutile en exprimant la légitime parole.
Pas étonnant que la solitude puisse quelquefois s’avérer
une compagne de choix!
S’il est vrai que le silence a parfois le pouvoir
d’engendrer la paix, sachons nous entourer d’une, sinon de quelques précieux
êtres avec lesquels nous pouvons sans crainte maintenir des liens solides,
enclins aux conversations riches d’opinions et de sentiments.
Libérée en toute confiance, avec amour et en toute amitié,
la parole ne craindra pas le silence indispensable en certaines situations.
CHANGER LE MONDE, UNE PERSONNE À LA FOIS : SOI.
Nous sommes le territoire le plus vaste et, à plusieurs
égards, le moins exploré qui soit. Enchevêtrés entre le rapido du
quotidien et l’envie d’ humer l’air du temps, on relègue aux oubliettes le bilan
de notre petit bonheur quotidien.
Se trouve-t-on encore sur son « X »?
A-t-on envie de passer au « Y » …puis, au « Z »?
Peut-être le temps est-il venu de mettre en action ce que
l’on remet à bien plus tard, lorsqu’il sera trop tard…?
Si on se déstabilisait un brin en accédant à un nouvel
apprentissage, utile au travail ou pour le plaisir.
Si on revisitait nos préjugés, histoire de vérifier si
notre vécu et notre évolution les ont modifiés…
Si on se laissait envahir par un sentiment de gratitude
pour l’amour qui nous entoure ainsi que les acquis qui jalonnent notre
existence.
Si on s’appliquait dès maintenant à pratiquer la
bienveillance envers soi-même et envers les autres.
Puisse le mois de mai vous être doux et joyeux!
« Il n’y a qu’un devoir, c’est d’être heureux. »
Denis Diderot
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