J’ENVIE LES OISEAUX ET LES OUTARDES ! Comme tout
le monde, j’aimerais errer librement, m’approcher de mes semblables, les miens,
les amis, les voisins.
J’aimerais ne plus percevoir l’autre, au pire, comme une menace potentiellement
mortelle.
J’aimerais faire ce que bon me semble quand ça me plaît, comme avant, ni plus ni
moins et entrevoir l’été comme une fiesta de quelques mois.
Malgré nous, nous dansons le tango du risque, avant, arrière, côté, nous
glissons un jour vers l’optimisme, le lendemain vers l’inquiétude.
« Carpe diem, cueille la vie aujourd’hui même », profite de l’instant présent,
me dis-je. Je parcours ce jour en tentant le plus possible de ne pas édifier de
scénario pour le lendemain. Nos vies ont drastiquement changé et leur cour s’en
trouvera désormais modifié. Scénario sombre…? Pas vraiment, puisque ce virage à
360 degrés nous incite à revoir et repenser individuellement et collectivement
nos modes de vie. Des réaménagements, des structures sociales, des habitudes de
consommation jailliront sous un jour nouveau et nous nous réactiverons dans un
souffle d’inventivité peut-être insoupçonné jusqu’à maintenant. C’est à
souhaiter!
Je veux espérer.
Et, sourire ne peut que faire du bien. Prendre souvent des nouvelles les uns des
autres, ne serait-ce que brièvement, génère un puissant sentiment de réconfort.
J’envie tout de même les oiseaux et les outardes car, tout comme vous, je suis
fort occupée à faire attention… .
« À chaque instant, il y a quelque chose à faire, à défaire et à refaire en soi.
»
( Sundari ) |