Quelques souvenirs d’une période qui mettait en vedette nos joueurs de hockey locaux
Par Roland Plante, Société Historique Pierre de Saurel

Ligue d’Hockey Rive-Sud

La transformation de la «Drill house» du camp militaire en un aréna fut le début d’une période intéressante pour le hockey local et ce jusqu’à ce que le poids excessif de la neige la fit s’écrouler.  De 1947 jusqu`en 1950, plusieurs ligues de hockey suscitaient un grand intérêt de même que les soirées de patinage.  Auparavant, le hockey et le patinage avaient lieu en plein air au «Grand Rink» situé sur la rue Sophie rebaptisée Hôtel-Dieu.

La glace artificielle prolongeait considérablement la saison.

Les principaux artisans de ce développement furent MM. Lionel Latour, Fabien Danis et Ulric Kid Bardier. Ce fut sans doute l’organisation de la Ligue de Hockey de la Rive-Sud qui attira jusqu’à 3,000 spectateurs. Le poste de radio C.J.S.O et les journalistes Albert Moquin, Gaston Auclair, Maurice Bérubé et Simon Boisvert informaient la population.

Les clubs qui y participèrent étaient le Sorel Automobile, le Pierreville, le Pellers renommé Red Rock Cola, Philippe Joyal et pendant quelques saisons, ceux de St-Hyacinthe et Verchères. Une limite de trois joueurs étrangers fut en vigueur.

Le Sorel Automobile comptait parmi ses équipiers, René et Paul Cardin, Roger Paul, le vétéran Dollard Larochelle qui possédait un lancer très fulgurant. On comptait aussi sur Jean-Paul Nadeau, André Forcier, Marcel Desrochers, Almanzor Luzignan, Pop Champoux, Jacques Turcotte, Sarto St-Michel, Gaston Forcier. Jean Trempe, Gérard Lavallée et Georges Bonneville.

Le Pierreville était formé d’une majorité de joueurs sorelois. Entre-autres, le mystificateur Roland Lemire qui avait joué dans la ligue Américaine, son frère Jean-Paul, Georges Charbonneau, Jean-Paul Villiard, Marcel Crépeau, John Poirier, Gilles Trempe, Rolland Matte, Georges Descheneaux, Roger Tardif, Mario Blanchard et le jeune gardien de buts étoile André Cournoyer. Ils furent couronnés champions pour la saison 48-49.

Pour le Pellers devenue Red-Rock Cola, on trouvait surtout de jeunes joueurs sous l’habile direction de Maître Roger Gagné qui lui aussi chaussait les patins.

Cette ligue favorisait grandement les vedettes locales. Une foule partisane remplissait les estrades de l’aréna. C’était avant l’ère de la télévision. Les deux équipes en présence étaient supportées par leurs partisans répartis dans la foule.

Les activités de la ligue de la Rive Sud ont cessé, une conséquence de la perte de l’aréna.
Par chance, les murs cédèrent sous le poids de la neige et le tout s’effondra alors que l’aréna était vide. Si cet effondrement aurait eu lieu la veille, pendant une joute de hockey, il y aurait eu de nombreuses pertes de vie.

On retrouve quelques photos et articles de journal démontrant les activités et l’intérêt pour le hockey local.

Compte rendu d’Albert Moquin dans le journal «Le Sorellois»

Une autre ligue de calibre junior, commanditée par le marchand Charles Arpin permit aux jeunes de s’adonner à leur sport favori. Les clubs étaient les Alouettes, la Police Juvénile, le St-Joseph et le Fort Richelieu.

Remise de la coupe au club junior Fort Richelieu dirigé par M. René Cardin.
On peut voir la loge des journalistes.

A la construction du Colisée Cardin, d’autres ligues furent formées et un club local nous représenta dans la ligue Junior du Québec.

Source : Roland Plante, Courriel Saurelois