Courriel Saurelois
Une chronique sur l'histoire de Sorel
de Roland Plante

02 juin, 2018

En collaboration avec :

Arrivée du régiment Carignan-Sallières
Texte : Louise Biron

Commémoration du 350e anniversaire
de l’arrivée du régiment de Carignan-Salières
en Nouvelle-France
Des événements destinés à toute la population
de Sorel-Tracy 28/04/2014

Rappel de faits historiques

En 1665, le roi de France, Louis XIV, envoie le régiment de Carignan-Salières en Nouvelle-France afin de mener une guerre offensive contre les Iroquois dont les attaques incessantes menacent la survie même de la colonie. Le régiment, créé le 31 décembre 1659 sous le commandement d’Henri Chastelard de Salières, compte 20 compagnies et entre 1000 et 1050 hommes. Ses différentes compagnies débarquent à Québec en juin, août et septembre 1665.

Après une longue traversée de l’Atlantique, le capitaine Pierre de Saurel et sa compagnie arrivent à leur tour à Québec le 19 août 1665 à bord du navire « La Paix » qui a quitté La Rochelle le 13 mai précédent.

Le marquis Alexandre de Prouville de Tracy, désigné lieutenant général de l’Amérique par le roi, agit en tant que chef des opérations militaires en Nouvelle-France. La mission première de ses troupes est de « porter la guerre jusque dans les foyers des Iroquois pour les exterminer entièrement ».

Dès le 25 août, le marquis de Tracy envoie le capitaine de Saurel et sa compagnie construire un fort à l’embouchure de la rivière Richelieu. Ce fort sera reconstruit sur le même site qu’un fort plus ancien construit en 1642 et abandonné vers 1645. Le capitaine et sa compagnie, une fois sur place, construisent rapidement la nouvelle fortification qui sera terminée vers la mi-novembre 1665.

C’est le début d’un nouveau chapitre de l’histoire de notre région, puisque l’érection de ce fort mène, près de sept ans plus tard, à la création de la seigneurie de Saurel.

Lors de la démobilisation du régiment en 1668, la plupart des soldats désirant rester en Nouvelle-France vont s’établir autour de leurs capitaines qui sont, eux aussi, restés et à qui on a concédé des seigneuries. Au cours de la décennie 1670, plusieurs seigneuries seront concédées à d’anciens militaires dans la vallée et près de l’embouchure de la Richelieu.

Ainsi, le roi concède une seigneurie à Pierre de Saurel le 29 octobre 1672. Plusieurs de ses soldats l’ont suivi, de telle sorte que la compagnie de Pierre de Saurel occupe le deuxième rang quant au nombre de soldats établis en Nouvelle-France.

Parallèlement à ses efforts pour pacifier la Nouvelle-France et assurer la sécurité de ses habitants Louis XIV lance une ambitieuse politique de peuplement. Entre 1663 et 1673 huit cents femmes en âge de se marier et de fonder une famille traverseront l’Atlantique, pour s’établir dans la colonie ; on les a appelées « les Filles du Roy».

Plus d’une cinquantaine de ces Filles du Roy sont venues s’installer dans des seigneuries de la grande région de Sorel-Tracy. En 2013, la Société historique a publié le premier tome d’un livre dévoilant les biographies de ces pionnières: « Au pays des filles du Roy, au confluent du Saint-Laurent et de la Richelieu ». Le deuxième tome est en cours de rédaction et devrait t sortir des presses en 2015.

Nous avons identifié 18 filles du Roy qui se sont établies dans la seigneurie de Saurel; plus du trois quart d’entre elles ont épousé un soldat du régiment de Carignan-Sallières
En rendant hommage aux filles du Roy, nous saluons aussi ces soldats resté en Nouvelle-France qui se sont établis comme habitants et ont contribué au développement du pays et de la seigneurie de Saurel. Certains de leurs descendants sont encore présents dans la région.

Louise Biron

Source : Roland Plante, Courriel Saurelois

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