Contrats pour
l’énergie nucléaire exécutés par
Sorel Industries Ltd vers 1960
Sorel a participé de deux façons
à cette nouvelle technique
servant à produire de l’énergie
à partir d’une réaction
nucléaire. Une des composantes
d’un réacteur comprend une
grande quantité de tubes en
acier inoxydable. Ces tubes sont
montés dans une plaque d’acier
sur le réacteur. Pour produire
de l’énergie, on insère des
barres en uranium dans ces
tubes. La réaction radioactive
ainsi produite est transformée
en énergie. Sorel Industries et
Crucible Steel ont laminé les
lingots d’uranium et produit les
cylindres en acier inoxydable
pour y insérer l’uranium
Transformation de lingots
d’uranium en des barres
Pour produire le combustible,
soit l’uranium ; on débute en
recueillant le minerai. Il est
raffiné, fondu et coulé dans des
lingots. Ces lingots sont par la
suite réduits en barres. Sorel
Industries disposait d’un
laminoir à barres . L’Énergie
Atomique du Canada avec le
personnel local organisa des
installations de chauffage dans
un bain de sel, de roulage et de
disposition du matériel sous de
sévères contrôles de sécurité
tout en assurant la santé et la
sécurité du personnel. Les
contrats étaient exécutés sur
des périodes d’environ trois
mois. Le contrôle de la qualité
et du procédé était assuré par
le chef métallurgiste monsieur
Gaëtan Lavallée, Ingénieur
métallurgiste en collaboration
avec l’usine de Chalk Rivers.
Un laminoir est utilisé pour y
réduire le diamêtre de lingots
en uranium aux Forges de Sorel,
anciennement Sorel Industries
Limited. La barre passe 26 fois
entre les rouleaux, diminuant le
diamêtre de 11 pouces à 2.5
pouces. Depuis ce temps, les
laminoirs sont automatisés,
rendant le travail moins
pénible. Sur la photo, on roule
de l’acier.
Seul le personnel autorisé
pouvait pénétrer dans la zone où
les opérations tenaient lieu.
Cette dizaine d’hommes devait se
dévêtir, changer de local pour
se revêtir de combinaisons,
masques, lunettes, casques,
gants et bottines afin de se
rendre sur les postes de
travail.
À la fin des opérations, ils
laissaient leurs vêtements de
travail pour revêtir les leurs.
Ces équipements étaient lavés
chaque jour. Les lieux de
travail étaient nettoyés
constamment et les résidus
furent expédiés dans les sites
de l’Énergie Atomique du Canada.
Il était interdit d’y manger et
de fumer. Des échantillons
d’urine pour évaluer s’il y a eu
de l’absorption de radioactivité
étaient pris pendant et après le
contrat. L’auteur de ces lignes
représentant le laboratoire
métallurgique assurait les
contrôles des températures
pendant le chauffage et le
laminage.
Production de tubes qui
composent le réacteur
La production de ces composantes
passe par plusieurs étapes dans
l’usine soreloise qui possédait
les équipements et la
technologie.
1. La sélection du matériel et
des minéraux pour la fonte, le
raffinage et la mise en lingot
d’un acier inoxydable qui a la
propriété de pouvoir être
trempé.
2. Le chauffage à 2,200 F
fahrenheit et le forgeage de ces
lingots selon les dimensions
demandées sous des presses
hydrauliques de 5,000 et de 2000
tonnes sous ma direction.
3. Après le refroidissement, les
barres sont usinées ce qui
comprend le perçage du trou dans
lequel sera introduit l’uranium.
4. Les barres sont chauffées et
trempées dans un bain. (voir
photo)
5. De sévères tests physiques,
mécaniques et une inspection à
l’ultra-son assurent le respect
des normes de qualité des
pièces. Ces pièces sont alors
expédiées aux clients.
Sur cette photo, on voit le
dessus du réacteur et les tubes
dans lesquels seront insérées
les barres en uranium pour
produire l’énergie.
Roland Plante, Octobre 2009.
Source :
Roland Plante, Courriel
Saurelois
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