La grippe
espagnole à Ste-Anne-de-Sorel
Recherches : Roland Plante
Une pandémie mortelle frappe le
monde en 1918. La période
d’incubation dura de 1 à 2
jours. Une personne décédait en
dedans de 2 jours. Au Canada, on
compta 50,000 morts dont 14,000
au Québec. M. Léonard Cournoyer
relate comment son grand-père,
M, Nazariste Salvail fut
impliqué pendant cette pandémie.
Les entrepreneurs de pompes
funèbres étaient débordés. Il y
avait une pénurie de tombes.
À Ste-Anne-de-Sorel, les
familles déposaient leurs morts
devant l’entrée de leur maison.
M. le curé J.M.H. Phaneuf
demande alors à monsieur Salvail
de descendre jusqu’en bas de
Ste-Anne avec sa charrette pour
amener les corps sur le perron
de l’église. Il était interdit
d’y pénétrer. Aucune cérémonie
ne fut célébrée à l’intérieur de
l’église par crainte de répandre
la maladie.
Après une brève bénédiction, il
fallait enterrer aussitôt les
morts. Dans le cimetière il n’y
avait pas d’espace prévu pour
une fosse commune. Monsieur
Salvail qui y possédait un grand
terrain, y fit creuser une fosse
commune dans laquelle on empila
les corps. Comme les proches ne
pouvaient être présents, il
était presque impossible
d’identifier les défunts. Il n’y
eu pas d’épitaphe. Quant à
monsieur Salvail, il avait sa
recette pour s’immuniser contre
ce virus : l’eau de vie
Cette grande tueuse fit en
1918-1919 plus de victimes dans
le monde que les deux guerres
mondiales réunies. On l’appelait
la grippe espagnole, car on
croyait à tort qu’elle avait été
ramenée dans des boîtes de
conserve en provenance de
l’Espagne. Le gin, les prières,
la paraffine,, tous les moyens
supposément efficaces ne
viennent pas à bout de cette
pandémie qui disparaîtra
d’elle-même l’année suivante.
Pas un coin du Québec n’est
épargné. Seulement à Ste-Anne,
la majorité des familles auront
été touchées.
La Société de Généalogie «Les
Patriotes de Sorel» a publié en
1999, un livre contenant en plus
des baptêmes et des mariages,
les décès de la paroisse.
Ceux-ci sont classés par
famille. Il est donc possible de
retracer ceux qui sont décédés
dans cette période.
Source :
Roland Plante, Courriel
Saurelois
|