Courriel Saurelois
Une chronique sur l'histoire de Sorel
de Roland Plante

12 février, 2019

En collaboration avec :

Charles Tancrède-Desjardins photographes
Recherches ; Roland Plante

Pendant plus de 75 ans, Charles Tancrède-Desjardins et son fils Joseph-Armand, tous les deux photographes ont exercé leur art dans notre région. Charles Tancrède s’établit à Sorel en 1879. Il avait suivi des cours et continua à se perfectionner dans un art qui progressait constamment.

Charles Tancrède est originaire de Kamouraska. Il est le fils de Paul et d’Éléonore Briand. Il épouse Hermine Morin, fille de Marcel-Martial Morin et de Justine Chapdelaine le 9 janvier 1883 à Saint-Ours. Le couple aura cinq enfantJoseph-Armand, deuxième enfant né le 10 novembre 1903 à Sorel deviendra photographe comme son père. Il apprendra le métier de photographe sous l’égide de son père. Père et fils possédaient un studio bien éclairé et bien meublé et offraient à leurs clients une grande variété de cadres au 70 rue du Roi à Sorel

. En plus de fonder le club des photographes, Charles Tancrède initiera avec son fils les photographes amateurs à ce bel art. M. Tancrède fut aussi président des Artisans, Chef Ranger des Forestiers catholique et membre de la Chambre de Commerce de Sorel. Tancrède Desjardins décède en 1936, laissant à son fils la succession de son studio de photographie.

Domaine :

Les messieurs Desjardins, grâce à leur art, ont illustré d’une façon exceptionnelle les activités de la vie soreloise. Ils ont photographié entre-autres des mariages, des enfants, des conseils municipaux, des sports ainsi que de nombreux édifices.

En juin 1916, le congrès de la Fédération des Chambre de commerce fut tenu à Sorel. Dans le programme officiel, «Sorel Souvenir Illustré», on pouvait voir plus de cent photos de plus de cent photos d’hommes éminents de Sorel, de commerces, d’industries ainsi que de magnifiques maisons pour la plupart aujourd’hui disparues. On peut d’ailleurs consulter ce document à la Société Historique Pierre de Sorel.

À chaque année scolaire, les Desjardins ont photographié chaque classe d’élèves de l’Académie du Sacré-Cœur par classe ainsi que les groupes et associations de l’école. Ces photos sont dans les Archives de la Société Historique suite à une entente avec le Centre d’interprétation du patrimoine. Les notables, les propriétaires de commerce, les familles font aussi photographier leurs enfants chez Desjardins.

Cette page provient du «Sorel Souvenirs Illustré».

Médecins





Cette photo fut prise sur la rue du Roi. On peut voir une annonce «Kodak» derrière la tête de M. Alfred Caisse. On peut aussi apercevoir la devanture du studio.



Même avant l’apparition des films couleurs, une artiste, Madame Giard, colorait des photos, leur donnant un aspect pastel.

Les vitrines

En avant de leur studio, il y avait deux vitrines. On pouvait y voir les diverses photos d’événements récents comme les mariages, les enfants, des photos de famille.

Les prises de photos par M. Joseph Desjardins nous faisaient découvrir son humour.

Quand il jouait au croquet avec Messieurs Wilfrid Casaubon et Léo Péloquin sur le terrain des Chevaliers de Colombs, le public rigolait de leurs réparties comiques. Desjardins fils décède le 23 septembre 1989.

Les caméras devenant plus accessibles pour la plupart des gens, on offrit un service de développement de films.

Incendie

Au début d’avril 1962, deux immeubles sont incendiés au coin des rues George et du Roi. Le studio Desjardins est complètement détruit ainsi que le magasin Molyneux, la boutique de chapeau de Madame Marie-Louise Cournoyer, mère de Me Jean Cournoyer, ministre et écrivain, la bijouterie Lessard et un magasin de tuiles. Un incendie parmi les plus gros de Sorel.

Les originaux et les négatifs sur l’histoire et les familles sont perdus. Certains clients dont les Frères de la Charité ont permis d’en conserver plusieurs.

On en trouve aussi dans les albums et les boîtes de photos de particuliers. Ils doivent être conservés. La Société Historique Pierre de Saurel maintient un service agréé d’archives où les documents sont maintenus dans des conditions de température et d’humidité idéales. Les familles, les commerces, les compagnies peuvent y créer un fond à leur nom et déposer leurs archives.

Les familles, la vie économique, sociale et culturelle font partie de notre histoire régionale. C’est en grande partie aux photographies des Desjardins, père et fils, que nous pouvons aujourd’hui nous en rappeler.

 

 

Roland Plante.
6 mai 2015
Avec la collaboration de Madeleine Blanche Lussier.

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