St-Martin au
Minnesota
Major Clement St-Martin et
Roland Plante
L’ancêtre Jean Martin dit
St-Martin dont les ancêtres
prendront le nom de Saint-Martin
était un soldat de la compagnie
Saint-Vincent des compagnies
franche de la marine. On ignore,
par ailleurs le lieu de son
origine en France. Jean Martin
épouse Anne Banlier, dit Laperle,
fille d’un régiment de Carignan-Sallières.
Ils auront 12 enfants
Les frères St-Martin, Olivier,
Sauveur, Pierre, Pascal et
Emmanuel se sont établis à «Little
Canada» au nord de St-Paul au
Minnesota. Ils étaient les fils
de François St-Martin et de
Félicité Aucoin qui se sont
mariés à Sorel le 19 novembre
1818.François est le fils
d’Étienne –Pierre, petit-fils de
Pierre-Antoine et
arrière-petit-fils de Jean.
En 1852, Olivier retourna dans
notre région. Il épousa Marie
Cournoyer le 2 octobre 1838 à
Sorel et ils eurent 7 enfants.
Les St-Martin qui sont demeurés
au Minnesota, ont érigé trois
bâtisses de 18 pieds par 15. À «Little-Canada»,
Minnesota. Le passage de 10
pieds de large autour des
bâtisses était entouré d’un
fossé de 6 pieds de profond avec
un pont-levis pour se protéger
des Indiens. Plus tard, ils se
sont construit des maisons
individuelles autour de leur
établissement.
En 1863, les indiens Santees,
une branche de la nation Sioux,
qui avaient assisté à la
diminution de leur territoire au
cours des décennies précédentes,
se révoltent et tuent 450 colons
dans la région du Minnesota. Les
tentatives de les sédentarises
dans des maisons s’avérèrent
inutiles. Ils préféraient
utiliser les maisons en brique
comme entrepôts et vivaient dans
leur Teepee. (Tipi).
Pour les retracer une bande de
Sioux qui avaient massacré des
colons, le colonel Henry Sibley
eut recours à des guides métis
canadiens qui avaient une grande
expérience comme trappeurs. Ces
Métis étaient les descendants de
François St-Martin et de
Félicité Aucoin dont leur fils
Pascal avait épousé France
Pépin, une métis. le 28 janvier
1844 à Mendota au Minnesota..
Le rôle des guides ou scouts
consistait à trouver les pistes
permettant de suivre le chemin
utilisé par les ennemis. Rien ne
leur passait inaperçu, une
branche cassée, de l’herbe
foulée, etc.. Ils pouvaient
évaluer depuis combien de temps
un cheval était passé. Ils
devaient aider à nourrir la
troupe en chassant, en cueillant
des baies, des racines, et des
plantes ainsi que trouver des
points d’eau. Ils pouvaient
soigner les malades et panser
les blessures. C’était bien
avant les Scouts de
Baden-Powell!
Le grand-père Pascal St-Martin
fit pendant cinq ans le travail
de scout ou guide. Il gagnait un
bon salair, 32$ par mois plus la
nourriture et l’entretien de son
cheval.
.Les tensions étaient nombreuses
entre Amérindiens et Blancs.
Ainsi, Pascal St-Martin apprit
que 4 guerriers sioux, revenant
de la chasse, avaient volé des
œufs à un colon blanc.
L’un d’eux déconseilla aux
autres de faire cela, arguant
que les œufs appartenaient à un
colon blanc. Il bouscula celui
qui l’avait découragé de ne pas
faire cela. Il fit une crise
disant qu’il n’avait pas peur
des Blancs et qu’il allait le
prouver. Il tua le colon, son
épouse, ses 2 filles et 2
voisins. Ils s’enfuirent avec
des chevaux volés.
Bien qu’il fût jugé par un
Conseil des tribus ce dernier
refusa de remettre les coupables
aux Blancs. Un véritable carnage
s’en suivit. Les Blancs n’étant
pas préparés, les Amérindiens
firent quelques prisonniers
qu’ils tuèrent aussitôt.
Grâces à Pascal St-Martin, les
Indiens furent retrouvés. Les
troupes américaines aidées par
des civils ont encerclé quelque
2,000 hommes, femmes et enfants
qui se sont constitués
prisonniers. 392 prisonniers
furent jugés, 307 furent
condamnés à mort.
Monseigneur Whipple, évêque de
Minneapolis se rendit à
Washington D.C. pour rencontrer
le président Lincoln et réussit
à réduire le nombre de
condamnation à mort à 38. On se
limita aux assassins et aux
violeurs.
Un échafaud fut construit pour
les pendre simultanément. Le 26
décembre de cette année 1863,
les 3S sioux furent pendus quand
des chevaux tirèrent la
plateforme qui les supportait.
Des recherches furent
entreprises pour trouver trois
chefs indiens qui s’étaient
enfuis. Avec l’aide de Pascal
St-Martin, les 3 chefs furent
retracés au Canada et ramenés
pour être à leur tour exécutés.
Ils furent donc kidnappés sans
avoir l’autorisation du Canada
et ramenés au Minnesota sur un
traîneau à chiens.
Rapport d’exécution :
Quartier général du district de
Minnesota,
Département du Nord-Ouest,
Saint-Paul, Min. Dec. 27, 1862.
Major R.O. Selfridge, assistant
adjudant général,
Département du Nord-Ouest,
Madison, Wisconsin.
Major,
L’exécution par pendaison de 38
indiens et métis
Ordonnée par le Président des
U.S. eu lieu à Mankota hier à 10
heure du matin.
Tout s’est bien passé alors
qu’une grande foule était
présente pour y assister.
Le reste des prisonniers sont
sous bonne garde, en attendant
les ordres du Président
Votre obéissant serviteur,
H. Sibley, Brigadier général,
commandant.
Un autre frère St-Martin,,
Emmanuel Noël, a participé à la
guerre de sécession entre le
Nord et le Sud des États-Unis.
Une autre histoire de
Saint-Martin.
Alexis St-Martin utilisé
pour recherches médicales.
À Mackinac, près de la frontière
du Michigan, il y avait un
important poste de traite pour
John Jacob Astor. Le 6 juin
1822, il y avait foule dans ce
magasin pour échanger les
fourrures. Un coup de fusil
partit par accident, blessant
sérieusement Alexis St-Martin.
Il n’a pas le même ancêtre
Martin que les autres St-Martin.
Ils sont cousins par un ancêtre
commun, Joly-Delbec.
Il subit une grosse blessure et
tomba par terre. Il prit feu,
Son sang réussit à l’éteindre.
Le docteur William Beaumont
arriva en quelques minutes. Dans
la plaie, on trouva du plomb et
de la poudre logés dans son côté
droit. Cela produisit une plaie
de la grosseur d’une paume et
des côtes furent fracturées. Le
docteur réussit à ramener la
partie du poumon qui avait sorti
à sa place. (sic).
Le blessé fut transporté à un
hôpital de campagne de l’armée.
Pendant presque un an, le
docteur Beaumont soigna les
plaies et les os fracturés.
Dix mois plus tard, l’armée
refusa de poursuivre les
traitements. Le docteur Beaumont
le prit en charge dans sa maison
malgré son faible salaire de 40$
par mois. Deux ans plus tard,
Alexis pouvait exécuter des
tâches domestiques mais ne
pouvait plus gagner sa vie. Une
autre année passe et le tour de
la plaie guérissait.
Cet accident a permis au médecin
d’étudier le fonctionnement de
l’estomac et fut documenté par
le docteur. Quand Alexis se
couchait sur le côté, une partie
de son estomac sortait,
permettant de voir son
fonctionnement. Il fut possible
d’observer ainsi l’absorption de
différents aliments. La viande
était pratiquement impossible à
digérer.
Le médecin fut transféré à
Niagara-Falls et y amena Alexis.
Devant cette multitude
d’expériences, notre Alexis
devenait plus en plus irritable.
La pose de tubes, cordages et
sacs lui déplaisait. Il se mit à
boire pour oublier la vie en
forêt, la chasse et la femme
qu’il avait laissées au Canada.
Une nuit, il s’enfuit pour
retourner au Canada pour se
marier avec Marie Joly. Quatre
ans plus tard, le médecin le
retrouva et lui demanda pour
poursuivre ses recherches. Il
accepta à condition d’être
convenablement payé. Il fut
admis dans le corps médical de
l’armée américaine.
En 1834, il obtint un congé de
l’armée pour aller visiter les
siens au Canada. Il ne revint
pas et on lui attribua une
expulsion avec déshonneur pour
avoir déserté.
De retour au Canada, il épousa
Céleste Joly sous le nom de
Alexis Bidegan St-Martin et
reprit son métier de trappeur
pour la compagnie de la Baie
d’Hudson près de Montréal.
Il vécut de 1803 à 1880 dont 57
ans avec un trou dans son
estomac. Il est décédé en
fendant du bois. À la demande de
sa veuve, il fut inhumé en
secret pour que l’on ne fasse
une autopsie
Roland Plante,
25 mars 2015.
Sources :
Le major Clément St-Martin,
vétéran de la guerre de Corée a
écrit un livre très documenté
sur la famille St-Martin. Étant
son contact au Canada, il m’en
donna une copie.
Il a servi en Corée, à Formose
au Japon sous le nom de Bigadan.
L’ancêtre venu au Canada était
un Martin Bigodin.
Roland Plante,
Collaboration de Madeleine B.
Lussier.
Source :
Roland Plante, Courriel
Saurelois
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