Sur les CHSLD,
Justin, le risque et les
« anges »
Commission
d’enquête sur les CHSLD
Jamais! Ne faisons pas cette
erreur de dépenser des millions
de dollars pour réapprendre ce
que nous savons déjà et ainsi,
retarder la mise en œuvre des
moyens appropriés. Il y a des
milliers de rapports et autres
reportages des médias
disponibles sur le sujet. N’en
rajoutons pas une couche.
En
lieu et place, il faut faire une
synthèse de ce que l’on sait
déjà sur le sujet et en extraire
un plan d’action. Il y a
sûrement quelques fonctionnaires
indépendants d’esprit capables
de produire ce type de document.
Si les politiciens veulent
ensuite se faire du capital
politique sur le dos des CHSLD,
ils pourront toujours le faire
en commission parlementaire.
Souvenons-nous que la
gargantuesque machine
administrative
du ministère de la Santé et des
services sociaux n’est que la
conséquence de nos choix de
société. Ainsi, les premiers et
uniques responsables de
l’indécent gâchis dans les CHSLD,
c’est nous et nous seuls, les
citoyens et les citoyennes du
Québec. Avant de pointer du
doigt des coupables, je nous
suggère fortement une longue
session de méditation devant
notre miroir.
Justin Trudeau le donneur de
leçons
Il a
abordé le sujet des CHSLD au
cours des derniers jours en se
désolant de la situation, mais
avec un ton de reproche qui m’a
rappelé son hautain père, quand
il exprimait tout son dédain du
Québec.
Nous
sommes tous désolés de cette
situation et personnellement,
j’ai honte. Ceci étant, je
dirais à Justin Trudeau qu’avant
de donner des leçons de gestion,
il devrait regarder dans sa
propre cour. Rappelons son
clownesque voyage aux Inde, sa
pitoyable gestion du dossier
Lavallin, celle ridicule des
barrages de chemins de fer par
les autochtones ou encore, son
déphasage chronique avec la
réalité au début de la crise du
COVID-19.
En
matière de crise sanitaire,
Justin Trudeau ne gère rien,
sauf le fait d’être assis sur la
planche à billets et de dépenser
à qui mieux mieux l’argent de
nos impôts présents et futurs.
Comme
le dit le proverbe corse : « Garde
le silence, et le silence te
gardera ».
La
gestion de la crise du COVID-91
par François Legault n’est pas
parfaite. Mais pour observer
Macron en France ou Boris
Johnson en Grande-Bretagne sans
oublier celui qui ne rate jamais
une bêtise, le Donald, qui
suggère de boire du Lysol comme
remède, notre premier ministre
n’a rien à envier à personne,
même à l’excellente Angela
Merkel en Allemagne; et surtout
pas à Justin Trudeau.
Risque et démographie
Selon
le verbatim de la conférence de
presse du 24 avril 2020 du trio
Arruda-Legault-McCann, le mot « risque »
a été prononcé 11 fois. On en a
donc beaucoup jasé. On ne refera
pas la discussion contenue dans
les chroniques précédentes, mais
comme le disait l’ancien
ministre
Michel Clair
récemment dans La Presse,
concernant la situation dans les
CHSLD, si je résume : « Si on
avait écouté les démographes, la
science humaine la plus exacte,
nous n’en serions pas là ».
Prenons mon exemple, je suis né
en 1959. Il y a eu cette
année-là,
144 459 naissances
(83 840 en 2018). C’est de tout
temps, la plus grosse année de
naissances au Québec de « baby-boomers ».
Donc, si la vie m’est favorable,
j’aurai 80 ans en 2039. On sait
donc avec une relative certitude
qu’elle sera le portrait de la
société québécoise à ce moment.
On peut donc s’y préparer.
Ce
que je veux dire. C’est que l’on
savait comme société depuis
longtemps, ce qui s’en venait en
2020 et nous n’avons rien fait.
À ce titre, Justin Trudeau et
son père avant lui, comme
résidents québécois, sont aussi
parmi les coupables.
Risque et Cygne noir
La
théorie du Cygne noir a
été développée par un
statisticien du nom de Nassim
Nicholas Taleb. Elle postule la
rencontre d’un événement rare ou
à très faible probabilité qui,
s'il se réalise, a des
conséquences d'une portée
considérable et exceptionnelle
(Source :
Wikipédia).
L’exemple classique est le
déclenchement de la Première
Guerre mondiale suite à un
simple assassinat politique.
Est-ce que l’actuelle pandémie
est un Cygne noir? Je ne crois
pas. Plusieurs prévoyaient ce
type d’événement depuis
longtemps, dont semble-t-il,
Bill
Gates et la CIA.
Risque et le Forum économique
mondial de Davos
On
pourrait penser que l’évaluation
du risque est une science exacte
où la marge d’erreur est
relativement faible par l’ajout
de modèles mathématiques
complexes et celles d’experts de
tous les horizons.
Vous
avez tort. Le « prestigieux »
- selon la droite - World
Economic Forum de Davos
auquel assiste annuellement le
premier ministre du Québec en
exercice, publie chaque année
comme pour 2020, un référentiel
en matière d’évaluation du
risque :
The
Global Risks Report 2020.
Il
faut savoir que pour 2020, le
risque de maladie infectieuse
s’il est présent dans l’analyse,
n’est pas considéré comme une
menace sérieuse. Pourtant,
1 047 personnes considérées
comme le gratin de l’élite
mondiale ont répondu à
l’enquête.
Nos
« anges », un sujet délicat
À
propos de ceux et celles qui
quittent le paquebot du Réseau
de la santé, pour certains,
uniquement par crainte du COVID-19.
Votre peur est légitime. Nous
avons tous nos peurs. La peur,
c’est quelque chose que nous
avons en dedans de nous depuis
notre naissance et
collectivement, depuis la nuit
des temps. Comme à l’époque où
nos ancêtres dans la savane
africaine, par une nuit sans
étoile, pouvaient se faire
dévorer à tout moment par une
bête affamée. C’est cette peur
de la nuit qui a notamment donné
naissance à l’idée de ce Dieu
protecteur, mais abstrait que
les Hommes
vénèrent depuis qu’ils ont
commencé à chercher des
réponses.
Cela
me rappelle un philosophe : Ben
Chartier. C’était dans une scène
de la populaire série
psychopolicière de Radio-Canada,
19-2. Macho Chartier (Claude
Legault) recevait à souper un
couple d’amis, de sa copine du
jour. À un moment donné, en
réaction aux propos de la dame
invitée, Chartier dira (de
mémoire) : « Oui,
je suis un crotté de flic. Mais
on est les seuls esties de
crottés qui viendront te
défendre à 3 h. du matin quand
un autre crotté va être en train
d’essayer de défoncer ta porte
de maison. »
Ceci
étant, il y a aussi des
histoires de courage et
d’abnégation. Entre autres, le
témoignage percutant de
l’infirmière
Sandrine Valence-Lanoue
dans La Presse (24 avril 2020).
Nouvelles de Saurel
Ciné-parc : Le GIB Fest qui « giberise »
tout ce qu’il touche, voudrait
transformer cet été, le
stationnement du Colisée Cardin
en gib-ciné-parc. Brillante
suggestion de la dynamique
équipe de Jean-Pierre Groulx,
pour cette idée venue
d’ailleurs.
Moins
drôle : les villes canadiennes
réclament 10 milliards de
dollars à Ottawa
comme aide financière dans le
cadre des pertes de revenus
liées à la présente pandémie.
Par exemple, Gatineau réclame
35 M$ sur un budget de 652 M$
c.-à-d. 5,4 %.
Le
budget 2020 de Saurel est de
61,1 M$. Si on applique le
5,4 %, on obtiendrait une
réclamation de 3,3 M$ auprès
d’Ottawa. Or, nous savons que
Saurel a mis à pied 90 employés
depuis le 23 mars 2020 pour une
économie d’environ 626 000 $
mensuellement. Notons que ces
licenciements pourraient faire
l’objet d’une contestation
judiciaire. À suivre.
Jocelyn Daneau,
isolé et bientôt déconfiné, mais
avec restriction,
jocelyndaneau@gmail.com |