Radotage décennal
chronique thermique pandémique
économique
Fermeture des garderies oblige
et déconfinement le permettant,
je vais régulièrement dans la
région de Béloeil pour y exercer
le métier d’assistant-gardienne
de poupon; mes Patronnes ne me
jugeant pas apte pour prendre
plus de responsabilités, au-delà
de pousser la poussette.
Toujours est-il que nous passons
régulièrement devant le complexe
récréotouristique Oceania de
Béloeil, situé à l’intersection
de la route 223 et de
l’autoroute 20, à une
cinquantaine de minutes de
Saurel.

Océania,
dont la construction est reprise
depuis peu est un parc aquatique
urbain intérieur de
100 000 pieds carrés, sur un
projet totalisant 760 000 pc
d’autres facilités (ex. :
marina). Son potentiel annoncé
est de 1 080 visiteurs par jour,
estimant qu’il circule sur
l’autoroute 20 à sa hauteur,
près de 82 000 véhicules
quotidiennement. Son ouverture
est prévue en principe, à
l’automne 2020.
À Saurel, dans le domaine du
récréotouristique, nous avons
Statera, positionné comme un
produit d’appel en matière
touristique, à l’image du Zoo de
Granby.
Soyons réalistes et même si
personne ne veut l’avouer
honnêtement et publiquement,
Statera n’a pas été le succès
qui avait été collectivement
envisagé.
Pour cause de pandémie,
Statera a annoncé le 10 avril
2020,
la suspension de ses opérations
pour l’été 2020. Le
vice-président de son conseil
d’administration M. Roger Bibeau
a alors déclaré : « … nous
avons très hâte de pouvoir
partager la saison 2021 avec
vous, que nous aurons préparée
soigneusement afin de vous aider
à vous remettre de la période
difficile que nous vivons tous
présentement ».
Espérons que la préparation
soigneuse en question est en
cours. Soyons conscients d’une
part que la concurrence pour le
dollar touristique post pandémie
s’organise et que nous pouvons
affirmer qu’elle sera coriace,
sans qu’il soit nécessaire d’en
faire la démonstration formelle.
D’autre part, nous citoyens de
Saurel, nous sommes présentement
caution dans le projet Statera
pour environ 4 M$ (estimation
personnelle en l’absence de la
divulgation publique des états
financiers de Statera).
Une salle de spectacles « anti-COVID
» à Saurel
Intéressante initiative de la
Corporation des événements de
Sorel-Tracy qui publiait
aujourd’hui, un communiqué sur
un projet de construction chez
nous, d’un nouvel équipement
culturel. Ceci étant, chacune
des phrases de ce communiqué
soulève tellement de questions,
que l’on se demande si sa
publication n’était pas
prématurée. On ne fera donc pas
ici la nomenclature de celles-ci
pour ce projet toujours en phase
de développement, dont on
soupçonne qu’elle est
préliminaire.
Soyons clairs, la région de
Saurel n’a pas trop de projets
innovateurs; c’est même le
contraire. Ils sont donc tous
les bienvenus. Par contre, avant
de les présenter sur la place
publique, il serait approprié
d’en faire au moins une analyse
préliminaire formelle
technico-économique, comme
M. Luc Poirier l’avait fait avec
son projet de pont entre Saurel
et Lanoraie.
Mais, en bout de piste, bravo
pour l’initiative.
Question-concertation : Où se
positionne Azimut Diffusion
Spectacles dans ce projet, comme
organisme qui gère la
Salle Georges-Codling du Marché
des arts Desjardins?
Pandémique thermique en serre
J’ai écouté avec attention et
intérêt à l’émission
On a des choses à dire
du 21 mai 2020 sur CJSO,
l’entrevue qui portait sur un
projet de : « Récupération
des rejets thermiques de Rio
Tinto Fert et Titane pour
chauffer des serres » avec
les promoteurs, messieurs Benoît
Lefebvre, Michel Beaudet et
Jean-Pierre Salvas.
D’entrée de jeu, je dirais que
le sérieux d’un projet repose
toujours à priori sur la
crédibilité de ses porteurs.
Dans le cas qui nous occupe,
nous pouvons mettre un double
crochet dans cette case ainsi
que dans celle de la compétence
tant au niveau technique que
comme gestionnaire et
entrepreneur. Ainsi, selon leur
propos, ce projet tant de
serriculture que d’aquaculture
qui nécessiteraient des
investissements de plusieurs
millions de dollars serait
financièrement rentable.
Surtout, il s’inscrit dans l’air
du temps des économies d’énergie
où post pandémique, le Québec
veut améliorer son indépendance
alimentaire.
Aux dires des promoteurs, les
planètes sont presque tous
enlignées pour passer à l’étape
suivante pour ce projet en
discussion depuis bientôt 2 ans,
celle du plan d’affaires formel.
Ce qui est envisagé, c’est une
structure d’entreprise de type
« Organisme à but non
lucratif » sur la base du
modèle de gestion du Parc éolien
Pierre-de-Saurel (PEPS).
D’ailleurs, les promoteurs ont
rappelé au cours de l’émission
qu’ils sont bénévoles pour ce
projet.
Alors, qu’est-ce qui accroche?
La réponse se trouve dans le non
dit ou presque de l’entrevue.
L’appui de la classe politique
ferait défaut et ce, depuis bien
avant la pandémie.
On peut le comprendre. Est-ce
dans les rôles et
responsabilités d’une MRC de se
lancer dans une entreprise de
production agricole? A priori,
on serait tenté de répondre par
la négative. D’autant plus que
l’exemple de PEPS comme modèle
de gestion pour ce projet de
serre n’est pas approprié, tant
toute sa production pour les
20 prochaines années avait déjà
été vendue à Hydro-Québec, un
monopole d’État.
Ce qui ne serait pas le cas et
de loin, pour ce projet de
serres où plusieurs joueurs
expérimentés sont déjà présents
et l’arrivée de nouveaux
concurrents hautement probables.
D’ailleurs, si la rentabilité
financière de ce projet est
assurée, pourquoi les promoteurs
locaux ou d’autres ne vont-ils
pas de l’avant sur une base
privée?
Chronique d’un radotage
chronique
Attention, je vais radoter
encore une fois. Ce que cet
intéressant et porteur projet de
serre soulève, encore une fois,
c’est l’absence dans Pierre-De
Saurel depuis trop longtemps,
d’une structure intégrée et
professionnelle d’accompagnement
(et de démarchage) en matière de
développement économique.
Rappelons à ce titre, la
lettre
ouverte récente (7 mai 2020) sur
le sujet, signée par plusieurs
citoyens et envoyée aux maires
de la MRC Pierre-De Saurel.
Ce qui fait que plusieurs
dossiers de développement
économique se retrouvent sur la
table des maires de la MRC
Pierre-De Saurel (ou du conseil
municipal de la ville de Saurel).
Malgré toute leur bonne volonté,
ceux-ci sont déjà accaparés par
la gestion courante des affaires
de la MRC et ils ont peu de
temps à consacrer à l’analyse
fine des projets qui leur sont
présentés. C’est dans la nature
des choses.
Ainsi, lorsqu’un projet
techniquement et économiquement
d’envergure et complexe, aux
multiples implications
réglementaires comme celui
ci-haut mentionné est présenté à
nos élus, ceux-ci sont
rapidement débordés et ce, sans
égard à leur niveau de
compétence respective. C’est
aussi dans la nature des choses.
Toutes comparaisons étant
boiteuses, nous pouvons tracer
un parallèle entre le sort
réservé à ce jour à ce projet de
serre et celui de pont entre
Saurel et Lanoraie. Faute d’une
structure d’accueil
professionnelle dans la MRC
Pierre-De Saurel pour les
projets d’envergure au plan
financier, technique et
réglementaire, ceux-ci sont
laissés à eux-mêmes jusqu’à
l’oubli. Le projet de PEPS
n’entre pas dans cette catégorie
puisqu’il s’appuyait presque à
100% sur le savoir-faire
technico-économique
d’Hydro-Québec et son
encadrement réglementaire
rigide.
Je me répète une fois de plus et
depuis plus de 10 ans. Pour que
nous cessions de manquer des
opportunités et pour améliorer
notre capacité à en saisir
d’autres. Il est devenu plus que
jamais impératif dans le monde
post pandémique complexe qui
s’ouvre devant nous, de nous
doter comme communauté, d’un
outil de développement
économique professionnel.
Jocelyn Daneau,
isolé,
jocelyndaneau@gmail.com |