Une chronique de
 Jocelyn Daneau

jeudi 19 mars 2020

Corona de Saurel – Chronique d’un Isolé
Par Jocelyn Daneau

Pour cette première chronique de l’Isolé, laquelle fait suite à ma précédente lettre ouverte concernant le Corona Virus (CODIV-19), je reviens le temps d’une pandémie à mes amours de chroniqueur; et le temps que Corona aille se faire voir ailleurs (ne pas confondre avec l’excellente bière du même nom). Bref, gros défi, la pandémie pourrait durée plusieurs mois. Alors, par où commencer cette première chronique en mode isolation?

Par la facilité, par Justin Trudeau, sûrement un gentil garçon en privé et un bon père de famille, surtout lorsque déguisé pour l’Halloween, mais dont l’inadéquation au rôle de premier ministre est encore plus flagrante en période de crise. D’autant plus qu’il faut le mettre en comparaison d’un François Legault, généralissime ou de la grandeur du Lucien Bouchard de la crise du verglas en 1998. Bref, n’en rajoutons pas sur le dos de Justin, les chroniqueurs du Journal de Montréal en rajoutent continuellement d’épaisses couches.

Chronique d’un Isolé, parce que je suis en quarantaine pour encore quelques jours (voir Visite à la périphérie du Corona Virus), parce nous allons vivre de façon isolée les uns des autres pendant un certain temps, parce que la distanciation des Hommes et des Femmes est de tout temps, le meilleur moyen pour combattre une pandémie, en l’absence de prophylaxie c.-à-d. d’une médication capable de combattre cette bibitte qui nous viendrait de Chine, comme le Donald (Trump) se plaît à le marteler au grand dam des Chinois.

Être isolé, c’est parler de distanciation. Nouveau mot à la mode qui ne pourra malheureusement pas devenir un mot « cocktail ». Vous savez, ce genre de mot que l’on garroche autour d’une bière pour paraître intelligent et impressionner la galerie, surtout si elle est féminine (dans mon cas); donc, les cocktails et autres activités de socialisation sont, comme on le sait, proscrites pour un certain temps.

Distanciation se définit selon le Larousse, comme le « Fait de créer une distance entre soi et la réalité. » C’est exactement ce que notre bon docteur Horacio Aruda a en tête quand il nous en parle, lui qui insiste sur l’aspect concret du virus, même si on ne le voit et le sentons pas comme menace. Bref, distanciation, qui est aussi une technique théâtrale incompréhensible, est simplement synonymes des « tendres » paroles de l’amour de votre vie, qui a un moment ou à un autre de l’existence, vous a sans doute dit : « Décolle ».

Pour la distanciation et autres sujets reliés à Corona notre nouvel ami, 2 suggestions de lecture suggérées par un ami : Coronavirus : Agissez Aujourd’hui de Tomas Pueyo. On y discute aussi, du ratio entre les cas annoncés, testés et réels. Ça fait peur. Parce qu’il y a un écart sérieux, voir un multiple de 10 et plus, entre les cas testés et réels.

Aussi, 10 réalités que personne ne veut entendre sur la COVID-19 de Marie-Eve Laforte. Bon, ça fait peur ici aussi, mais autant en entendre parler maintenant que de le découvrir subitement.

Suggestion de lecture personnelle, un classique : La peste d’Albert Camus, que j’ai lu, étudiant c.-à-d. dans une vie tellement loin, que j’ai l’impression que c’était un autre moi-même. « L’histoire se déroule dans les années 1940. Elle a pour théâtre Oran durant la période de l’Algérie française. Le roman raconte sous forme de chronique la vie quotidienne des habitants pendant une épidémie de peste qui frappe la ville et la coupe du monde extérieur. » Source : Wikipédia.

Brillante idée, probablement d’un employé du Gouvernement du Québec et transmise par François Legault, de faire appel à ceux qui parlent aux jeunes par le biais des réseaux sociaux, pour les sensibiliser à la présente situation de pandémie.

Pour vous faire encore peur, si ce n’est pas assez :

– Mais docteur, si le prochain virus…

– C’est pas si. C’est quand. Vous savez, nous, on a besoin de la planète, mais la planète n’a pas vraiment besoin des humains… » (Source : Se préparer pour un virus plus grave, Yves Boisvert dans La Presse +, 18 mars 2020).

Y a-t-il des cas de Corona Virus à Saurel? Absolument, c’est mathématique. Actuellement (18 mars 2020 à 15 h.), il y 94 cas officiels au Québec dont 13 de ceux-ci sont en Montérégie (1,6 million de personnes). Donc, par simple règle de 3, posant l’hypothèse d’une distribution normale sur le territoire, il y aurait actuellement 0,28 cas réel à Saurel (35 000 habitants). Mais si on se fie à Pueyo ci-haut mentionné, il faudrait multiplier ce chiffre, au moins par 10. Donc, il y aurait à Saurel, en terme réel, au moins 3 cas. À suivre.


Jocelyn Daneau, isolé et caché derrière son écran d’ordinateur.

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