Corona de
Saurel – Chronique d’un Isolé
Par
Jocelyn Daneau
Pour
cette première chronique de
l’Isolé, laquelle fait suite à
ma précédente lettre ouverte
concernant le Corona Virus (CODIV-19),
je reviens le temps d’une
pandémie à mes amours de
chroniqueur; et le temps que
Corona aille se faire voir
ailleurs (ne pas confondre avec
l’excellente bière du même nom).
Bref, gros défi, la pandémie
pourrait durée plusieurs mois.
Alors, par où commencer cette
première chronique en mode
isolation?
Par la facilité, par Justin
Trudeau, sûrement un gentil
garçon en privé et un bon père
de famille, surtout lorsque
déguisé pour l’Halloween, mais
dont l’inadéquation au rôle de
premier ministre est encore plus
flagrante en période de crise.
D’autant plus qu’il faut le
mettre en comparaison d’un
François Legault, généralissime
ou de la grandeur du Lucien
Bouchard de la crise du verglas
en 1998. Bref, n’en rajoutons
pas sur le dos de Justin, les
chroniqueurs du Journal de
Montréal en rajoutent
continuellement d’épaisses
couches.
Chronique d’un Isolé, parce
que je suis en quarantaine pour
encore quelques jours (voir
Visite à la périphérie du Corona
Virus), parce nous allons vivre
de façon isolée les uns des
autres pendant un certain temps,
parce que la distanciation des
Hommes et des Femmes est de tout
temps, le meilleur moyen pour
combattre une pandémie, en
l’absence de prophylaxie c.-à-d.
d’une médication capable de
combattre cette bibitte
qui nous viendrait de Chine,
comme le Donald (Trump) se plaît
à le marteler au grand dam des
Chinois.
Être isolé, c’est parler de
distanciation. Nouveau
mot à la mode qui ne pourra
malheureusement pas devenir un
mot « cocktail ». Vous
savez, ce genre de mot que l’on
garroche autour d’une bière pour
paraître intelligent et
impressionner la galerie,
surtout si elle est féminine
(dans mon cas); donc, les
cocktails et autres activités de
socialisation sont, comme on le
sait, proscrites pour un certain
temps.
Distanciation se
définit selon le Larousse, comme
le « Fait de créer une
distance entre soi et la
réalité. » C’est exactement
ce que notre bon docteur Horacio
Aruda a en tête quand il nous en
parle, lui qui insiste sur
l’aspect concret du virus, même
si on ne le voit et le sentons
pas comme menace. Bref,
distanciation, qui est aussi une
technique théâtrale
incompréhensible, est simplement
synonymes des « tendres »
paroles de l’amour de votre vie,
qui a un moment ou à un autre de
l’existence, vous a sans doute
dit : « Décolle ».
Pour la distanciation et
autres sujets reliés à Corona
notre nouvel ami, 2 suggestions
de lecture suggérées par un
ami :
Coronavirus : Agissez
Aujourd’hui de Tomas
Pueyo. On y discute aussi, du
ratio entre les cas annoncés,
testés et réels. Ça fait peur.
Parce qu’il y a un écart
sérieux, voir un multiple de 10
et plus, entre les cas testés et
réels.
Aussi,
10 réalités que personne ne veut
entendre sur la COVID-19
de Marie-Eve Laforte. Bon, ça
fait peur ici aussi, mais autant
en entendre parler maintenant
que de le découvrir subitement.
Suggestion de lecture
personnelle, un classique :
La peste d’Albert Camus,
que j’ai lu, étudiant c.-à-d.
dans une vie tellement loin, que
j’ai l’impression que c’était un
autre moi-même. « L’histoire
se déroule dans les années 1940.
Elle a pour théâtre Oran durant
la période de l’Algérie
française. Le roman raconte sous
forme de chronique la vie
quotidienne des habitants
pendant une épidémie de peste
qui frappe la ville et la coupe
du monde extérieur. »
Source : Wikipédia.
Brillante idée, probablement
d’un employé du Gouvernement du
Québec et transmise par François
Legault, de faire appel à ceux
qui parlent aux jeunes par le
biais des réseaux sociaux, pour
les sensibiliser à la présente
situation de pandémie.
Pour vous faire encore peur,
si ce n’est pas assez :
– Mais docteur, si le
prochain virus…
– C’est pas si. C’est
quand. Vous savez, nous, on a
besoin de la planète, mais la
planète n’a pas vraiment besoin
des humains… » (Source :
Se préparer pour un virus plus
grave, Yves Boisvert dans La
Presse +, 18 mars 2020).
Y a-t-il des cas de Corona
Virus à Saurel? Absolument,
c’est mathématique. Actuellement
(18 mars 2020 à 15 h.), il y
94 cas officiels au Québec dont
13 de ceux-ci sont en Montérégie
(1,6 million de personnes).
Donc, par simple règle de 3,
posant l’hypothèse d’une
distribution normale sur le
territoire, il y aurait
actuellement 0,28 cas réel à
Saurel (35 000 habitants). Mais
si on se fie à Pueyo ci-haut
mentionné, il faudrait
multiplier ce chiffre, au moins
par 10. Donc, il y aurait à
Saurel, en terme réel, au moins
3 cas. À suivre.
Jocelyn Daneau, isolé et caché
derrière son écran d’ordinateur.
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