LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : jeudi 24 juillet 2014 09:53

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

jeudi 24 juillet 2014

Comme deux gardes du corps qui protègent leur vedette !

«La vie a voulu que nous nous retrouvions quelques années plus tard et c’est par la course à pied que notre amitié aura pris toute son ampleur ».

J’écoutais Dominic Arpin livrer ses commentaires à l’animateur Michel Jasmin lors d’une entrevue à la station radiophonique de Sorel-Tracy, CJSO juste avant notre participation au 5km du Festival de la gibelotte récemment et je me disais que le geste que j’avais posé envers lui lors de la dernière édition du marathon de Montréal était devenu celui dont j’étais le plus heureux dans ma carrière de coureur.

À son tour, Dominic remettait au suivant, soit à son fils Thomas, âgé de 11 ans seulement, en l’accompagnant pour sa première expérience du genre. Encore une fois, je me retrouvais à ses côtés pour ce moment mémorable dans le cœur d’un papa, une incroyable opportunité pour moi et certes, un privilège.

Je sentais l’animateur de Vlog inquiet pour le jeune. Après tout, il n’avait jamais franchi cette distance. Il nageait vers l’inconnu. Or, à l’image de deux gardes du corps qui protègent une vedette de cinéma lors des réceptions mondaines à Los Angeles, nous nous sommes installés de chaque côté pour le conseiller, l’encourager et le guider dans sa réalisation.

Au fut et à mesure que l’épreuve progressait, Dominic devenait de plus en plus rassuré et confortable. «Je craignais qu’il souffre mais je l’ai senti en contrôle du début jusqu’à la fin.» Même que pour les derniers mètres, à la grande stupéfaction de son père, Thomas s’est permis une accélération digne des plus grands sprinters, démontrant ainsi qu’il avait su conserver encore beaucoup d’énergie.

«J’ai aimé l’ambiance, c’était l’fun », a souligné Thomas après la course. «Je pense qu’il va se souvenir longtemps de cette journée, j’en suis persuadé», a laissé tomber Dominic au fil d’arrivée. Un 5km en 32 minutes à 11 ans, il y a matière à être heureux !

Personnellement, une fois de plus, j’aurai vécu une expérience riche en émotions. L’influence positive que je peux transmettre aux autres a toujours fait partie de mes priorités en course à pied. Trop longtemps à mes débuts, je ne croisais personne dans les rues. Les gens qui m’observaient devaient bien se demander quelle mouche avait bien pu me piquer pour agir de la sorte.

Une soirée qui s’est déroulée sans anicroche, rodée au quart de tour d’une main de maître par les responsables Martine Beaudreau et Dany Poirier ainsi que leurs enfants Vincent, Thierry et Rachel et ce pour une 10e année consécutive.

Des menaces de départ de la part de ces derniers planaient à l’horizon au terme de la soirée. Épuisés comme à chacune des éditions, on devra laisser tomber la poussière et les émotions avant de pouvoir confirmer le tout. Dire qu’on enregistrait 150 coureurs quand ils ont décidé de prendre la relève de Michel Faust !

Les courses du Festival de la gibelotte détiennent des caractéristiques uniques dans ce milieu au Québec, des facettes qu’on ne retrouve dans aucune ville du Québec. Elles auront permis de convaincre des gens sédentaires, particulièrement dans cette région, à abandonner le confort de leur fauteuil pour relever un défi et ainsi déjouer le rythme de vie qu’ils avaient acquis depuis trop longtemps.

Par conséquent, elles ont assurément sauvé la vie à certains qui se destinaient lentement mais sûrement à des jours difficiles, voire même néfastes.


Daniel Lequin

danielmedaille@hotmail.com

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