LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : samedi 25 octobre 2014 10:03

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

samedi 25 octobre 2014

Prohibition, Sinatra…et les casinos !

Coincé à la caisse, en attente pour payer mon achat, je perçois une phrase en français. Quand on se retrouve dans un quartier intérieur d’Atlantic City, on reste étonné.

Accompagné de son fils, il venait de Farnham. Âgé dans la trentaine, il voulait profiter des vagues exceptionnelles poussées par les vents de l’ouragan Gonzalo. Cet élément de la nature faisait son bonheur…sauf quand vous êtes un coureur !

Une température radieuse, un climat confortable, rien ne laissait présager pour le lendemain, un changement brusque pour mon 57e marathon.

Cette ville a bien changé depuis l’époque. Elle s’est endormie, engloutissant à la fois de merveilleux souvenirs d’une vie trépidante, de rires, de joies et de plaisirs magnifiques. Elle tente de se refaire une beauté, on remarque l’effort mais on sent qu’il y a beaucoup de travail à faire malgré les tentatives.

Atlantic City s’est paralysée sur sa réputation et doit en payer la note aujourd’hui. Or, un marathon qui attire 3500 participants apporte une frénésie à la mi-octobre, alors que les mendiants apparaissent plus nombreux, laissés à découvert dû à l’absence des touristes.

Trois semaines après la chaleur du marathon de Montréal, j’accueillais avec satisfaction la température fraiche de la ville du New Jersey. Sachant très bien que les puissantes rafales allaient me donner du fil à retordre, je me suis dit que je les combattrais beaucoup mieux sans canicule.

Sur un parcours essentiellement plat, j’anticipais une présence intéressante et une expérience enrichissante. Je dois dire que je vivais une nouvelle expérience. Par l’entremise de Marathours, une entreprise qui planifie des voyages pour la course à pied, le périple en autobus fut intéressant avec la présence d’une quarantaine de coureurs du Québec, dont la majeure partie de la gent féminine.

J’ai adoré au point de vouloir répéter l’expérience éventuellement. Souper en gang, rencontres sur le boardwalk, dans le lobby de l’hôtel, on se sentait moins dépaysé, comme à la maison.

L’anecdote de l’excursion fut cette photo que nous avons fait prendre par un coureur errant, ma compagne et moi, devant l’affiche officielle du marathon, à la sortie du salon des coureurs. Après avoir déposé nos effets, une surprise nous attendait suite à la photo. Nos deux sacs reposaient toujours au sol mais les contenus différaient. Petit moment de panique. Un autre participant avait confondu ses sacs avec les nôtres. Heureusement, grâce à son numéro de dossard et la collaboration d’une bénévole à la table d’inscription, nous avons pu retracer et communiquer avec la personne dont nous détenions le dossard…et une paire de souliers beaucoup trop grands pour ma compagne !

Le marathon d’Atlantic City célébrait son 56e anniversaire de création dans la ville de la prohibition durant les années 20, l’influence de Frank Sinatra lors des années 50 et l’arrivée des casinos dans les années 70.

Au cours de ma participation au marathon de Détroit en 2005, l’événement se vantait d’être le seul marathon au monde dans lequel on pouvait traverser un tunnel, entre Windsor et Détroit. Je peux vous dire qu’Atlantic City présentait cette attraction cette année. Le trajet est distrayant et le fait de courir avec les touristes et les résidents qui prennent leur marche matinale sur le boardwalk procure un côté chaleureux.

Je vous recommande ce marathon. L’organisation se veut à la hauteur et répond admirablement bien aux attentes des participants.

Je me suis laissé bercer dans mes souvenirs, moi qui croyais ne jamais revenir un jour dans cette ville pour y parcourir 42km à la course à pied !

Statistiques de mon 57e marathon

Temps officiel: 3h48:52
Classement général: 169 sur 819
Classement catégorie d’âge: 3e sur 29

Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com

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