Montée de
lait ! Admirer
l’immensité.
Prendre une bouffée d’air salin.
Courir le long de la mer.
Voilà trois phrases qui
caractérisent bien une
participation au marathon de
Gaspé mais il faut croire que
les gens de la place ne savent
plus reconnaître ces aspects.
Gaspé, le berceau du Canada
est-il écrit un peu partout.
Alors, je me suis laissé prendre
par cette magnifique région que
je visitais pour la première
fois. Il aura fallu un marathon
pour m’attirer et constater que
j’aurais dû y déposer mes
pénates bien avant.
J’y ai rencontré de
merveilleuses personnes dont
l’un des responsables
Jean-François Tapp. Il m’a
impressionné. Son dynamisme, son
sens de la planification, son
style terre à terre, une
personne avec qui il fait bon
jaser, qui transpire la
confiance. Habituellement, on
parle de gens francs qui disent
les vraies affaires.
Alors, au lendemain de
l’événement, il ne s’est pas
gêné pour faire une petite
montée de lait. « Je suis un
p’tit gars honnête. Je suis
extrêmement déçu de la
participation locale. C’est
frustrant de voir les
délégations de coureurs d’ici
partir pour d’autres
destinations sans même les voir
défendre leur propre terrain de
jeux. Et que dire de ceux que
j’ai croisés sur la piste
cyclable pendant que je retirais
les balises ! »
Je l’ai vu à l’œuvre et je
confirme que bien d’autres
responsables comme lui auraient
intérêt à emprunter sa formule.
Toutefois, ce comportement local
se répète malheureusement trop
souvent dans d’autres patelins
où la reconnaissance de son
entourage se fait trop souvent
absente.
J’ai eu le plaisir d’y donner
une conférence la veille, moment
sympathique que j’ai traversé
avec beaucoup d’agrément.
Cinq semaines après un 42km dans
les montagnes Vertes du Vermont,
me voilà dans un endroit qui
n’est guère mieux. Vallonné du
début à la fin, départ sur la
plage Haldimand où
Jacques-Cartier y a déposé les
pieds à son arrivée en terre
canadienne, piste cyclable en
majeure partie qui longe la mer,
que demander de mieux ?
« Le marathon international le
plus petit au monde », qualifie
Jean-François avec seulement 24
participants mais six nations
présentes soit des États-Unis,
la Chine, la France, l’Autriche,
l’Italie et la Belgique. Quand
même impressionnant, vous en
conviendrez.
Vous devinerez qu’en grande
partie, je me suis retrouvé
isolé mais le fait de courir
deux boucles permettait de
croiser les autres participants.
Un climat exceptionnel pour
cette période de l’année, idéale
pour courir.
Je m’en voudrais de ne pas
remercier un ami beauceron,
Francis Poulin, l’un des
organisateurs du Défi Beauceron.
Il prenait part au 21km ce qui
lui a permis de venir me
chercher pour mes deux derniers
kilomètres. Assurément, il m’a
grandement aidé à finir
solidement.
Malgré l’éloignement, le
déplacement en valait la peine.
Des gens accueillants,
sympathiques et on réalise
rapidement qu’ils sont heureux
de nous voir. Ce marathon vivait
sa 3e année d’existence. L’an
dernier, seulement huit coureurs
présents. Ce qui signifie que
l’on a triplé cet aspect cette
année.
Pas facile d’attirer les
coureurs à Gaspé mais on note
quand même une progression. Ce
n’est pas pour rien que l’on
tente de réveiller les gens de
cette région pour leur faire
prendre conscience qu’ils
doivent apporter leur appui.
À mon avis, l’avenir s’annonce
prometteur. Il ne peut que
croître surtout considérant la
qualité des personnes qui le
gèrent. Bien entouré, le
dévouement de Jean-François Tapp
n’a pas son pareil et Gaspé doit
s’en enorgueillir.
Fier et ravi de mon passage,
j’en conserverai de précieux
souvenirs.
Ah ! Ces petites organisations,
elles ont le don de nous
surprendre !
Résultats de mon 88e marathon
Temps : 4h21 :05
Classement général : 17 sur 24
Catégorie d’âge : 3 sur 4
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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