Jacksonville : Un 12e marathon
en 2018 !
À mon dernier entraînement,
il faisait -7 Celsius.
Le samedi précédent, je me
baladais au marché de Noël
allemand dans le Vieux Québec où
on a enregistré un record de
froid avec -30 Celsius.
Quelques jours plus tard, me
voilà à Jacksonville et le
thermomètre m’étale un beau 18
Celsius, avec un taux d’humidité
à fond mon Roger !
Oui, un 12e marathon pour
terminer 2018, une année
exceptionnelle en ce qui me
concerne. Or, celui-là est
véritablement tombé de nul part
car je ne pouvais refuser
l’invitation soudaine de mon ami
Stéphane Lacroix qui tenait
mordicus à en courir un autre en
cette période de l’année.
Alors que la plupart des gens de
la Floride s’affairaient à
acheter les cadeaux de Noël,
nous, on se préparait à vaincre
le monstre ! Un retour en
Floride depuis mon voyage de
noces, il y a belle lurette.
Le départ et l’arrivée se
déroulent sur le magnifique site
de l’école secondaire Bolles
School, réputée depuis le début
des années 30 pour la
productivité d’athlètes
exceptionnels à chaque année
dont la plupart ont participé
aux Olympiques.
Le parcours s’avère rapide, en
ligne droite et à vrai dire, un
peu monotone. Il se déroule
essentiellement dans un quartier
résidentiel huppé en périphérie
du centre-ville de Jacksonville.
On a l’impression que les
propriétaires des résidences
financent la présence des
Jaguars à Jacksonville ! Des
maisons démesurées sur des
terrains à perte de vue. Un
propriétaire, probablement à la
retraite, raclait sa pelouse aux
abords de la rue, muni d’une
voiturette de golf pour se
déplacer ! Vers le 18e
kilomètre, j’entendais la pluie
tomber et je ne recevais aucune
goutte. Jusqu’au moment où je
réalise la présence d’une
immense fontaine semblable à
celle que l’on retrouve devant
le parlement de Québec !.
Incroyable.
Stéphane a profité de ce périple
pour signer son meilleur temps à
son 13e marathon en carrière
avec 3h36, franchissant le fil
d’arrivée sur la piste
d’athlétisme de l’école.
J’aurais apprécié faire une
petite saucette dans
Jacksonville, histoire de
vraiment la découvrir.
Contrairement aux échos que
j’avais entendus sur cet
endroit, j’ai trouvé que ce coin
n’est pas pire que plusieurs
autres grandes villes
américaines.
Dans le but de relaxer,
direction vers la plage,
histoire de se dépayser. On
assiste alors à un mariage, un
événement particulier et
original. Puis, souper avec un
autre Québécois, Simon Richard
de Laval que j’avais croisé dans
le lobby de notre hôtel le matin
du marathon. Incommodé par un
rhume, il a quand même franchi
la distance en 3h50, lui qui
portait une tuque avant le
départ !
La cerise sur le sundae fut
certes le lendemain, où j’ai
assisté pour la première fois à
une rencontre de la NFL alors
que les Jaguars accueillaient
les Redskins de Washington dans
leur immense forteresse où il
fait bon voir du football par
une atmosphère des plus
agréables. Le fameux Tailgate
party me confirme ce que j’ai
toujours cru, que ce sport
représente pratiquement une
religion pour la plupart des
Américains. Ils possèdent cette
frénésie dans leurs gènes !
Avant la rencontre, je remarque
de nombreuses personnes âgées,
des gens obèses qui se déplacent
difficilement afin de gravir les
gradins qui n’en finissent plus
de monter. Rien ne les empêchera
de rejoindre leur siège
respectif. C’est émouvant.
Stéphane s’achète deux chiens
chauds. Le pain est teinté d’un
bleu turquoise, aux couleurs des
Jaguars. Je n’en revenais pas de
constater jusqu’à quel point
l’exaltation pouvait se rendre.
Durant l’hymne national, trois
F-18 survolent le stade. J’en ai
des frissons et presque les
larmes aux yeux. Je réalise que
je vis à fond cette expérience
que je rêvais de traverser
depuis plusieurs années. Un
stade grandiose, sécuritaire et
agréable, sous un soleil
radieux, un souvenir
impérissable que je garderai en
mémoire.
Voilà comment se termine ma plus
grosse année de marathons.
Jamais je n’aurais imaginé en
courir autant en si peu de
temps. Merci la vie.
Maintenant, je prendrai un
repos. Le retour à
l’entraînement se fera
progressivement. Pour 2019, je
ne suis pas encore vraiment
arrêté sur mon programme, sauf
pour une inscription déjà faite
au marathon de Cornwall en
Ontario que je courrai pour la
première fois en avril.
En attendant, je profite de
l’occasion pour vous souhaiter
de Joyeuses Fêtes. Savourez
pleinement cette période pour
voir les gens que vous aimez. Ne
vous gênez surtout pas pour leur
dire. C’est important pour eux
et pour vous.
Statistiques de mon 93e marathon
Temps : 4h22
Classement général : 382 sur 672
Catégorie d’âge : 15 sur 29
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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