Une p’tite
escapade avec Simon-Olivier
Fecteau !

J’ai frappé à sa porte 15
minutes plus tôt. Nous avions
convenu de courir aux alentours
de 8h pour justement, éviter de
gâcher sa journée de travail en
écriture. Il est donc 7h45.
Simon était prêt. Souriant, il
m’attendait et l’expérience
s’annonçait des plus agréables.
Voilà un artiste que l’on a
avantage à connaître pour ses
belles qualités humaines. C’est
moi le chanceux !
Privilège de déranger
Simon-Olivier Fecteau dans son
écriture pour aller courir.
Rapidement, il m’a confié qu’il
se sentait quelque peu mal à
l’aise de m’accompagner. « Un
gars qui a fait autant de
marathons…. » Et puis après ? Ça
n’a aucune espèce d’importance !
Je suis heureux de passer ce
moment avec toi et c’est ce qui
compte, lui ai-je répondu.
Cette journée, nous devions la
vivre l’automne dernier. Or,
anéanti par les préoccupations
du Bye Bye, nous avions convenu
de remettre le tout au
printemps. Nous voilà.
C’est par un bel avant-midi
ensoleillé que nous avons quitté
son domicile du Plateau pour se
diriger vers le Parc Lafontaine,
endroit où il se retrouve
habituellement pour ses
entraînements.
Simon s’améliore vraiment d’une
façon intelligente depuis notre
dernière rencontre lors de
laquelle, j’avais réalisé une
entrevue concernant son intérêt
pour la course à pied. Cette
attirance envers cette
discipline n’allait pas être
passagère et j’ai pu m’en rendre
compte.
Heureux de m’annoncer qu’il
venait de franchir une distance
de 18km sur le Mont Royal,
quelques jours auparavant. Voilà
une réalisation significative
pour lui et il a raison d’être
fier. Préoccupé par son poids,
conscient qu’il doit maigrir, il
adopte la meilleure méthode en y
allant progressivement. J’ai
remarqué la différence. « Et ce
n’est pas terminé car je réalise
que ça deviendra plus facile
pour courir ». Effectivement.
Dans les premiers kilomètres,
nous conversons de chose et
d’autre. Je lui raconte quelques
péripéties vécues lors de mes
marathons antérieures. Puis, à
un certain moment, je m’aperçois
que je suis le seul qui parle.
Je le sens essoufflé. J’y vais
de quelques blagues mais il
reste concentré.
Après dix kilomètres (sa montre
l’indique), et c’est ce que nous
avions convenu, nous arrêtons.
Je vois qu’il est content de
terminer. Sur le chemin du
retour, il m’indique qu’il ne
s’agissait pas de l’une de ses
meilleures journées pour courir
et que si je n’avais pas été à
ses côtés, il aurait tout arrêté
après cinq kilomètres !
Il y a des journées ainsi et
nous avions justement parlé de
cet état d’être qui d’un jour à
l’autre, diffère et s’avère
incontrôlable.
Vous me connaissez, je lui ai
offert de l’accompagner si
jamais il décide de courir un
marathon. Je sais qu’il posera
ce geste éventuellement mais
j’ignore à quel moment. Il veut
prendre son temps et il agit
correctement. Il se retrouvera
peut-être avec sa copine sur le
départ du demi de Montréal en
septembre prochain car grâce à
lui, elle s’est mise à courir et
semble s’y plaire.
D’ailleurs, Simon me confiait
que la direction du marathon de
Montréal lui a demandé pour
devenir porte-parole de la
prochaine édition. Il n’a pas
encore accepté même s’il se dit
honoré par cette proposition.
Sans le connaître depuis
longtemps, je sais que Simon ne
fait pas les choses à moitié. Il
s’assure de se retrouver en
contrôle. Prendre le temps
nécessaire fait partie de sa
procédure. Attendez-vous à le
voir courir 42km en 2019. Il
sera alors prêt mentalement et
physiquement.
Et je risque d’être à ses
côtés….à moins que sa copine
décide de l’accompagner !
En mission pour écrire un
autre Bye Bye mais aussi pour un
éventuel marathon.
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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