Deux
Schtroumpfs au marathon de
Québec !
C’est la fête de Noël. Les
enfants sont réunis à la maison.
On jase….de tout et de rien.
Habituellement, je suis habile
pour discuter des bienfaits de
la course à pied dans de telles
circonstances. Après quelques
commentaires sur le sujet, mon
gendre Patrice Hogue, qui réside
à Québec, me prend par surprise.
Je lui parle de la possibilité
de courir un marathon ensemble,
que je le crois capable. Je suis
sincère. Il réplique en
saisissant son cellulaire, sans
ne rien dire.
Quelques minutes plus tard, il
revient à la charge. « Voilà, je
suis inscrit au marathon de
Québec ! » me lance-t-il avec un
large sourire. Est-ce les
vapeurs des festivités qui l’ont
poussé à agir ainsi ? Il ignore
sûrement dans quelle aventure il
s’embarque. Un premier marathon
à vie à Québec, disons qu’il ne
choisit pas le chemin le plus
facile.
Après notre première aventure au
marathon du Petit Train du Nord
l’an dernier, l’humoriste Maxime
Martin voulait récidiver. Nous
désirions répéter l’expérience
et Québec cadrait parfaitement
bien dans son horaire chargé.
Courir avec Max se traduit
toujours par des moments
rocambolesques qui démontrent le
grand talent de ce personnage.
Nous prenons le souper aux pâtes
la veille et il me parle de ses
projets, tant sur le plan
sportifs que professionnels. Max
me paraît en excellente
condition physique même s’il
reconnaîtra à un certain moment
durant la soirée qu’il ne s’est
pas accordé beaucoup de repos en
2018.
Le matin du marathon, on se
rejoint dans le hall d’entrée de
l’hôtel où je dormais, situé
devant la ligne de départ.
J’avais dit à Pasquale que je
proposerais à Maxime d’enfiler
la combinaison que j’utilise par
grand froid. Elle conserve le
corps au chaud sauf que quand je
pose ce geste, elle aime se
tenir à distance ! Je pense
qu’elle n’apprécie pas tellement
l’apparence que ça me procure !
Maxime décide de relever le
défi. Il n’a peur de rien ce Max
! Deux schtroumpfs qui s’en vont
courir un marathon ! Disons que
l’expérience s’amorçait sur une
note bien drôle.
Nous convenons au départ qu’on
ne se lâchera pas, peu importe
ce qui surviendra. Jusqu’au 30e
kilomètre, tout semble se
dérouler rondement. Or, je
surveille attentivement mon
gendre. Toutefois, c’est Maxime
qui s’arrête soudainement et se
met à chialer. Il dit éprouver
un malaise derrière la jambe
gauche et avoue commencer à
manquer d’énergie. Après
plusieurs arrêts et départs, il
pète sa crise ! Max, c’est un
intense mais aussi un gars
expressif, vous vous en doutez
bien. Pendant ce temps, mon
gendre commence à trouver le
parcours ardu. Son genou droit
le fait souffrir et lui aussi
imitera Maxime en prenant
quelques pauses.
Je tente du mieux que je peux de
les encourager, de les soutenir.
Mais je dois respecter leurs
blessures et considérer que
Patrice traverse une première
expérience du genre. Je me
souviens très bien comment je me
sentais dans les derniers
kilomètres de mon premier
marathon.
Finalement, nous terminons dans
la joie et la satisfaction mais
avec deux éclopés qui semblaient
trouver que les organisateurs
avaient peut-être reculé le fil
d’arrivée !
Que dire du parcours ? Wow ! À
la perfection, dans les moindres
détails, l’organisation a fait
le travail nécessaire pour
contenter les participants.
L’ensemble des coureurs avec
lesquels j’en ai discuté, a
vraiment apprécié. Disons que ça
paraissait que des experts en
course à pied avaient participé
à la planification de
l’événement. Bravo aux
organisateurs et j’estime qu’ils
méritent grandement cette
gratitude.
Par ailleurs, j’ajouterais que
j’ai adoré présenter mes deux
conférences lors de l’expo du
marathon au Palais des Congrès.
Un gros merci aux coureuses et
coureurs qui ont assisté en
grand nombre. J’ose croire que
je ne les ai pas trop ennuyés !
Alors que nous discutions de
l’expérience que nous venions de
vivre au parc George V,
l’endroit où les coureurs se
présentaient après leur arrivée,
un incident troublant est
survenu et a quelque peu
refroidi l’atmosphère de joie
qui prévalait. Un coureur s’est
soudainement effondré à quelques
mètres de nous. Immédiatement,
les secours sont arrivés et
rapidement, des manœuvres de
réanimation furent appliquées.
Le coureur ne semblait plus
avoir de pouls. On l’a
transporté sur une civière vers
une ambulance. Nous regardions
la scène, secoués et traumatisés
par ce qui se déroulait devant
nous. J’ai appris plus tard que
les intervenants avaient réussi
à le sauver. Ouf !
Prochain marathon : Petit Train
du Nord, dimanche le 21 octobre
Statistiques de mon 90e marathon
Temps : 4h24 :10
Classement général : 936 sur
1366
Classement catégorie d’âge : 34
sur 54
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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