L’étrange
lueur !
Il y aura bientôt 25 ans et je
m’en souviens comme si c’était
hier.
Je venais d’arriver à la maison
après mon tout premier marathon
à Québec. Peu habitué à
remporter des honneurs dans ma
vie, je me demandais
sérieusement où j’allais
accrocher ma médaille de
finissant.
Je cherchais un endroit neutre
car après tout, j’ai toujours
considéré que je courais pour
mon bien-être et non pour épater
la galerie. Vous comprenez !
Je ne disposais pas d’un crochet
spécial. Ça n’existait pas à
l’époque. L’unique emplacement
qui convenait à mes attentes se
retrouvait sur le coin d’un
grand miroir qui complète un
meuble dans ma chambre. Je l’ai
donc pendue à cet endroit. Or,
jamais je n’aurais imaginé
qu’elles (les médailles)
allaient s’empiler à un rythme
aussi effréné.
Je vous apporte toutes ces
précisions afin de vous mettre
en contexte pour le reste de mon
histoire.
Vous savez ce qui est advenu de
la vieille dame à Paris tout
récemment ? Une vraie
catastrophe, elle qui avait même
traversé les guerres sans être
affectée. Or, cette journée-là,
il m’est arrivé quelque chose de
spécial qui motive la livraison
de ce texte. Lorsque je me suis
couché le soir même et que j’ai
éteint les lumières de la
maison, je me suis ouvert les
yeux deux minutes plus tard.
À mon grand étonnement, une
lumière scintillait au plafond.
Je dis souvent aux gens qui
m’entourent que les faits
étranges ne m’affectent pas,
qu’au contraire, je souhaiterais
en vivre des intenses parfois.
Voilà pourquoi je n’ai pas
paniqué mais je me questionnais
sérieusement sur l’origine de
cette lueur. Mon réflexe premier
fut de croire qu’il s’agissait
d’un rayon en provenance de
l’extérieur de la maison, qui
avait réussi à se faufiler au
travers les rideaux où même en
provenance de la chambre voisine
à la mienne dans ma maison.
Curieux, je me suis levé après
avoir attendu quelques secondes,
espérant que cette lumière
allait finalement disparaître.
Après une vérification sommaire
à la noirceur, j’en suis venu à
la conclusion que les fenêtres
ne répondaient pas à cette
énigme. À partir de cet instant,
mon cerveau s’est réellement mis
à s’activer, y allant de toutes
sortes d’hypothèses incroyables.
Je me suis remis au lit avec
cette lumière qui miroitait
toujours. Il fallait
obligatoirement que je trouve
son origine. Impossible pour moi
de m’endormir avec cette
interrogation en tête, ignorant
totalement l’explication.
Après quelques secondes à
mijoter, je me suis levé à
nouveau et là j’ai trouvé.
Imaginez vous donc que cette
lumière provenait de l’une de
mes médailles accumulées, en
fait précisément celle du
marathon de Québec de 2014, mon
55e à vie, alors que l’on
traversait la mode où les
organisations ajoutaient de la
luminosité qui scintillaient à
l’aide d’une petite pile. Elle
reflétait sur mon grand miroir
pour être projetée au plafond.
Mais la grande question,
pourquoi elle s’était mise à
fonctionner à ce moment-là
précisément ? Après tout, elle
se retrouve depuis cinq ans sous
un tas d’autres médailles qui
furent amassées depuis cet
événement ?
Comme je vous ai mentionné un
peu plus tôt, j’en prends et
j’en laisse de ces événements
particuliers qui surviennent
parfois dans notre vie mais
cette journée-là, j’ai appris
quelque chose en moi que je ne
vous dévoilerai pas mais qui a
ajouté du poids à l’apparition
soudaine de cette lumière,
combinée à l’incendie de
Notre-Dame.
Du jour au lendemain, sans trop
savoir pourquoi, un élément
particulier a disparu dans ma
vie, un aspect qui m’agaçait
depuis longtemps.
Vous en faites ce que vous
voulez de cette histoire mais ce
qui est certain, c’est que je
l’ai réellement vécue et j’en
suis resté ébloui.
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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