lundi 27 juin 2011
Et
si c’est aujourd’hui que ça
commençait?
Dans les dernières semaines,
j’avais dénoncé l’absence de
direction, la non-réaction de
certains élus à un dossier
majeur pour l’ensemble de notre
région. Depuis ce temps, je
souhaite souligner que des
choses ont commencé à changer.
Premièrement, Corina Bastiani,
dans les jours qui ont suivi la
dernière assemblée publique a
convoqué les médias. Elle a
invité à la mobilisation les
élus de l’ensemble de la MRC,
les députés, les associations
politiques, les syndicats, les
organismes communautaires et
économiques et à l’ensemble des
citoyens de la MRC non pas de
reprendre les démarches envers
SDD ou a un achat des
installations du 3125 Jospeh-Simard
mais bien au respect du Plan de
Gestion des Matières Résiduelles
(PGMR) de 2005 qui est toujours
en vigueur. Depuis ce temps, il
faut reconnaître que notre
député provincial Sylvain
Simard, la présidente de la
chambre de commerce, le
président du parti libéral
provincial et plusieurs autres
continuent clairement d’afficher
leurs positions rejoignant ainsi
le mouvement lancé par Mme
Bastiani, supportée dans son
action de mesdames Lacombe et
Ouellet.
Depuis des années, nous avons
mis en place un plan d’action.
Que ce soi l’écologie
industrielle, le développement
durable, les technologies
vertes, tout ce qui a trait à la
saine gestion environnementale
pouvaient et devaient faire
partie de notre créneau de
développement régional. En 2005,
nous avons mis en place notre PGMR. Le rôle de ce plan est de
se donner une ligne directrice,
une orientation afin que nous
puissions baser nos décisions
sur les objectifs que nous nous
fixions régionalement.
Dérapage incontrôlé
Il n’est pas en soi illégal de
faire fausse route, il n’est pas
impossible de changer un plan de
travail, mais quand on ne
connaît plus justement notre
plan de travail, on risque de
voir la structure allée toute
croche! On risque de voir aller
en tout sens sauf celle que nous
avons réfléchie!
Lors de la présentation du PGMR
en 2005, on pouvait constater
que notre MRC dépassait les
objectifs gouvernementaux, alors
que les cibles du gouvernement
provincial fixaient à 60 % le
taux de mise en valeur des
matières résiduelles ainsi
détourné de l’enfouissement,
nous pouvions pavaner fièrement
et dire que déjà en 2002, année
de référence du PGMR, nous en
étions déjà à 74,5 %. Nous
étions des leaders au niveau
provincial, nous pouvions
désormais nous doter d’un
créneau différent de nos
industries lourdes pour stimuler
notre économie.
Depuis, les choses ont changé,
nos élus ont perdu de vue le
chemin que nous nous étions
collectivement tracé, les
organismes régionaux de
financement tel que la SADC, le
CLD, les FIER et autres se sont
tous ajustés à mettre en valeur
l’objectif que nous avions fixé.
Mais des âmes bien pensantes ont
voulu tout à coup « EFFRAYER »
les citoyens, en désinformant
les électeurs et de là les
dérapages par absence
d’orientation claire et de
leadership ferme.
Vous souvenez-vous?
En octobre 2009, Réjean
Dauplaise, aspirant de l’époque
à la mairie, nous présentait
dans une publicité ses reproches
à l’administration sous Marcel
Robert et surtout des
orientations qu’il entendait
prendre, regardons de plus
proche

Il demandait alors « Combien
coûtera l’acquisition de
Conporec pour administrer
nous-mêmes nos ordures 25
millions ou 40 millions » voilà
une excellente question, que le
maire actuel devrait répondre.
Pourrait-il nous dire après plus
de 18 mois à la mairie, combien
nous coutera ce dossier?
En 2009, Réjean Dauplaise
s’engageait à :
- Assurer la transparence;
- planifier de façon responsable
pour éviter les coûts excessifs,
- travailler au développement de
notre région pour la création
d’emploi.
La gestion du dossier SDD-Conporec
est une preuve flagrante de
manque de compétence et du
non-respect des engagements du
maire face à l’ensemble des
citoyens de Sorel-Tracy et dans
ce cas de l’ensemble des
citoyens de la MRC.
Des déclarations
incompréhensibles
Le positionnement de Corina
Bastiani aura fait réagir,
certains n’aiment pas sa façon
de faire, mais il faudrait
rendre à César ce qui lui
revient, elle a su mettre au
centre du débat public le
dossier le plus chaud des
dernières années. Elle aura
incité des gens à prendre
position, par contre, au travers
les positions adoptées, j’ai
entendu des déclarations que je
considère incompréhensibles
« Il faut que la minorité se
rallie à la majorité » à la
personne qui a dit ça, je lui
rappellerais que le principe
même de notre démocratie invite
toujours à prendre part au débat
public. La majorité avait mis en
place le PGMR, la majorité avait
décidé d’orienter nos
développements futurs sur un
créneau qui a été ignoré, voir
renié sans être remplacé. Le NPD
devrait-il se rallier au parti
Conservateur du Canada ?
« Un abus de la part de ces
élues qui en encouragent la
population à participer. » Loin
de moi, l’idée de moraliser une
personne aussi habile à faire
des sermons, mais d’inviter la
population à faire entendre son
idée est une preuve de respect
envers la démocratie. Les élus
se doivent justement d’être à
l’écoute des citoyens. Quand les
orientations sont
contradictoires entre les
membres du conseil. Il faut
élever notre niveau de travail,
cesser les insultes et
comprendre que ceux qui ont voté
pourront peut-être aider à
orienter les élus. Dans quelle
société vivons-nous quand des
gens demandent aux policiers et
aux élus d’empêcher des citoyens
de marcher pacifiquement?
Et si c’était aujourd’hui que
ça commençait
Rarement aurons-nous vu dans la
région un tel consensus sortir
aussi rapidement dans un
dossier, une quasi-unanimité
reconnaît s’inquiéter de la
gestion actuelle du dossier.
C’est pour cette raison que
j’invite l’ensemble des élus à
être à l’écoute, à revenir à la
base. Nous nous sommes dotés de
plans de développement il faut
les respecter, ou faire de
nouveaux plans. Mais on ne peut
pas partir dans toutes les
directions sans orientation
précise en faisant volte-face
sous pression inappropriée.
Ce que je retiens de la
situation actuelle c’est le
nombre de personnes qui semblent
disposées à parler à nos élus.
J’invite d’ailleurs ceux qui ne
l’ont pas encore fait à visiter
le www.cacommenceaujourdhui.ca
pour s’informer, et même signer
la pétition. J’espère que ces
derniers seront « TOUS » à
l’écoute plutôt que de juger
ceux qui les invitent à dire ce
qu’ils veulent. J’espère
qu’enfin, nous pourrons mettre
les divergences de côtés en
trouvant ce qui nous rassemble.
Si tout le monde y met du sien,
on pourra se dire et si c’est
aujourd’hui que ça commençait?
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