mardi 17 octobre 2017

Candidat au poste de conseiller dans Richelieu à Sorel-Tracy

Le Sorel-Tracy socio-économique, 2018-2021 : On continue d'avancer pour enrichir la collectivité

Sorel-Tracy, 16 octobre 2017 — Au titre des engagements électoraux 2018-2021 de
M. Jocelyn Daneau, candidat au poste de conseiller municipal dans le district de Richelieu
(Sorel-Tracy), on retrouve l'énoncé suivant : « Améliorer l'enrichissement collectif en
favorisant la mise en place, pour se prendre en main, d'une organisation
professionnelle, spécialisée en développement socio-économique. Laquelle mettra au
coeur de sa mission nos PME et l'amélioration de notre réputation comme ville, dans le
contexte de la zone industrialo-portuaire, de l'économie numérique et du développement durable. »
Source : Jocelyn Daneau dans Richelieu le 5 novembre 2017.

La question qui s'impose ici est de savoir s'il s'agit d'un engagement nécessaire, considérant qu'il existe déjà à Sorel-Tracy, plusieurs organismes de développement socio-économique.

Pour Jocelyn Daneau, économiste, répondre à cette question nécessite de faire un bref, mais lucide et indépendant portrait du Sorel-Tracy socio-économique de 2017.

Selon l'Institut de la Statistique du Québec (ISQ), un organisme crédible et indépendant,
l'Indice de vitalité économique de la ville de Sorel-Tracy en 2014 se situe à – 1,0725.
Selon l'ISQ, si la valeur de l’indice « … est négative, cela signifie que la localité accuse un
retard en matière de vitalité économique par rapport à la plupart des localités québécoises »
en termes de « vigueur du marché du travail, de la qualité du niveau de vie et du dynamisme démographique ». Cette note, comme un « bulletin scolaire », place Sorel-Tracy nettement en bas de la moyenne c.-à-d. à la 618e position sur un total de 1 098 municipalités. L'examen des composantes de l'indice pour 2015 indique que celui-ci ne s'est pas amélioré et la perte de 350 emplois chez General Electric en 2016 pointe en ce sens. En cette fin de 2017, il y a donc tout lieu de croire que l'Indice de vitalité économique de la ville de Sorel-Tracy se situe toujours au pourtour de – 1,0725. Par exemple, la population de Sorel-Tracy stagne depuis plusieurs années à 35 000 habitants avec une démographie vieillissante. De plus, il y a eu peu d'investissements privés significatifs créateurs d'emplois dans la région depuis plusieurs années, sauf chez la Laiterie Chalifoux et pour l'usine de bogies d'Alstom qui date de juillet 2013.

Du côté des gens d'affaires, c'est la confiance qui fait défaut comme élément fondamental
du dynamisme économique de Sorel-Tracy. Ainsi, l'Indice entrepreunarial de la Fédération
canadienne de l'entreprise indépendante place Sorel-Tracy au 108e rang sur 121 villes au
Canada en 2017.

Les constats qui précèdent induisent au moins 2 conséquences. Premièrement, selon le
palmarès annuel du Canada’s Best Places to Live 2017, Sorel-Tracy se classe 366e sur les
417 villes canadiennes répertoriées et 82e sur un échantillon de 103 villes québécoises
(Source : Money Sense, groupe Rogers Digital Media, juillet 2017). Deuxièmement, selon la
base de données Centris de la Chambre immobilière du Grand Montréal, pour la période
allant de janvier à août 2017 comparer à la même période pour 2016, le prix de vente moyen basé sur un échantillon complet de 221 maisons unifamiliales vendues est passé de
168 430 $ à 158 345 $, une baisse de 10 085 $ c.-à-d. de 6,4 %.

Par contre, Sorel-Tracy peut s'enorgueillir de posséder une institution d'enseignement de qualité, son CÉGEP; le Centre de transfert technologique en écologie industrielle; un titre de Technopole en écologie industrielle; un secteur mécanosoudé dynamique; QIT Rio-Tinto, Sorel Forge, etc.; un chef de file québécois en matière agroalimentaire avec la Laiterie Chalifoux; un Lussier Dale-Parizeau rayonnant dans le secteur financier; sans oublier Parc éolien Pierre de Saurel et de magnifiques cours d'eau.

Du côté des projets en devenir, mentionnons Statera, censé prendre son envol en juin 2018
dans le domaine récréotouristique; le projet de pont entre Sorel-Tracy et Lanoraie; le
développement de la zone industrialo-portuaire (ZIP) sur les terrains de l'ancienne centrale
thermique d'Hydro-Québec. Quoique dans ce dernier cas, il est utile de mentionner qu'une
fois terminée la mise à niveau des terrains, la nature de leur occupation demeure toujours
inconnue.

Au-delà du formalisme des données statistiques et de leur interprétation, ce portrait ne saurait se conclure sans un court examen des intangibles. On parle ici de la confiance qu'inspire une ville comme milieu de vie, notamment pour y faire des affaires et donc, de sa réputation et de son image de marque. La réputation compte pour plus du quart de la valeur intrinsèque d'une organisation. À ce titre, celle de Sorel-Tracy semble en difficulté.

Par exemple, GE a invoqué comme cause première de son déménagement, son incapacité à attirer à Sorel-Tracy, des travailleurs spécialisés pour cause, à tort ou à raison, de qualité de vie déficiente.  La Laiterie Chalifoux a transféré une partie de son siège social à Varennes pour les mêmes raisons. Le quincailler Canac qui maintient son projet d'implantation à Sorel-Tracy, a quand même décidé de favoriser en premier lieu, contre toute attente, une construction à Contrecoeur. Le 22 septembre 2017, la Chambre de commerce et d'industrie de la Rive-Sud et 34 maires de la région, allant de Beloeil à Valleyfield en passant par Contrecoeur ont signé une lettre ouverte dans les médias demandant des améliorations à l'autoroute 30. La ville de Sorel-Tracy était la grande absente de ce forum, sans que l'on puisse en connaître les raisons. La question peut paraître sarcastique a priori, mais elle est pertinente sur le fond des choses : « Pourquoi les investissements qui arrivent par la 30 arrêtent-ils à Contrecoeur quand Infoman lui, trouve facilement sont chemin jusqu'à Sorel-Tracy? »

Les résultats décrits ci-haut sont sans appel : Sorel-Tracy fleurète avec le déclin socioéconomique, d'autant plus que le Québec a connu une bonne performance en la matière en 2017, dans l'ensemble canadien.

Pour Jocelyn Daneau, basé sur son expérience de gestion, le constat est clair : nos façons
de faire du développement économique à Sorel-Tracy ne fonctionnent plus, depuis
longtemps. Le niveau de sous-performance économique ci-haut mentionné, inscrit dans la
durée, en témoigne éloquemment.

Pour créer des emplois, source de richesse pour tous, il faut attirer des entreprises et donc des investissements, surtout privés. Tout le monde s'entend sur l'objectif et il n'est pas unique à Sorel-Tracy. Pourquoi alors, le niveau de performance économique de Sorel-Tracy est-il en retrait depuis plusieurs années, considérant que tous les intervenants à l'unisson parlent du vieillissement de notre population, de la nécessité de travailler ensemble, d'achat local, etc.?

Une grande partie de la réponse se trouve dans les structures éclatées de notre développement économique où la ville de Sorel-Tracy et l'État saupoudrent nos énergies sans vision ni plan d'ensemble : CLD Pierre-de Saurel d'un côté, commissaire industriel de l'autre, SADC par ici, Orienthèque, Carrefour Jeunesse Emplois, Placement Québec par là, conflit latent dans la durée et contre-productif avec la Chambre de commerce et d'industrie de Sorel-Tracy. Si ce n'était pas suffisant, la ville de Sorel-Tracy vient d'en rajouter une couche avec la création de la Société du complexe portuaire de Sorel-Tracy; sans oublier la Société de développement économique de Sorel-Tracy qui dans son rapport annuel 2016 ne mentionne jamais les mots emplois et investissement, une aberration.

Le constat est sans appel, notre façon de faire du développement économique ne fonctionne pas, notamment parce que nous sommes éparpillés et que nous souffrons d'un grave problème de leadership économique, de compétence à la matière et surtout, d'imagination.  Ce qui fait que par exemple, autre aberration, Sorel-Tracy subventionne la construction d'un restaurant avec la « mise à niveau » du Bâtiment H tandis qu'un autre – le William Henry – vient d'annoncer sa fermeture, faute d'achalandage.

Pour Jocelyn Daneau, notre sous-performance économique dans la durée impose dorénavant de consolider et de professionnaliser notre développement socio-économique à Sorel-Tracy.  Si nous voulons continuer d'avancer pour enrichir la collectivité, il n'y a pas d'autre issue.

Source : comité électoral de Jocelyn Daneau

    
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