vendredi 27 octobre 2017
Candidat au
poste de maire à Saint-Robert
Retrouver un
sens communautaire à
Saint-Robert, et pourquoi pas ?
- Liette Parent-Leduc
Depuis que nos aînés quittent
notre municipalité pour
s'approcher des services de
santé et des services sociaux de
la région centrale de
Sorel-Tracy, depuis qu'ils
s'installent dans les résidences
d'aînés avec services qui leur
conviennent mieux, l'aspect
communautaire
diminue au sein de notre
communauté de Robertois (es).
C'est un constat d'une recherche
lue à notre bibliothèque portant
sur ce sujet dans notre
municipalité comparée aux autres
de la MRC Pierre-de Saurel qui
m’a rendue consciente de cela.
Le perron d'église ne rassemble
plus. Le magasin général
n'attire plus avec ses
friandises, le dimanche après la
messe paroissiale. Comment
recréer le sens de notre
communauté ? Une fois l'été et
une fois l'hiver, les fêtes
rassembleuses ne permettent pas
de relier réellement les gens
entre eux. Le divertissement
divertit. Le pain et les jeux ne
réussissent pas à combler le
cœur humain par une solidarité
qui serait bienvenue au sein de
notre municipalité. Les
café-collation pour discuter
avec les électeurs sont rares
ici.
Notre démocratie est gérée
généralement par consensus.
Comme si tout le monde pensait
de la même manière chez nous.
L'opposition n'ose pas se faire
entendre. Le mépris est
perceptible ou la réception de
mise en demeure de juristes
payés par nos impôts fonciers
menaçant la liberté d'expression
fait peur aux citoyens moins à
l'aise dans la communication
orale ou parlée. L'intimidation
n'est pas qu'une affaire de cour
d'école. Elle existe à
Saint-Robert.
Aller écouter les monologues du
maire ne rassemble pas non plus
les contribuables lors des
séances publiques régulières du
conseil municipal. Même des élus
réélus sans opposition ont été
absents ou ont manqué plus de 50
% du temps des séances publiques
plus de 20 fois pendant leur
dernier mandat. Les séances
publiques sont-elles ennuyeuses
même pour les élus ? Pourquoi
est-ce ainsi ?
Le Patelin ne transmet pas non
plus une transparence ouverte
sur des informations dont les
citoyens auraient besoin pour
mieux comprendre et bien suivre
les choix de notre gouvernance
décidée unilatéralement par les
élus. Les contribuables ont
besoin d'être mieux informés
pour mieux juger des actions ou
des omissions des élus au cours
de l'année.
Quand je pose des questions lors
de séances publiques, je reçois
souvent des réponses imprécises
ou erronées. Pourquoi la
transparence est si difficile ?
Est-ce l'incompétence ou
l'ignorance qui fournit de
pareilles désinformations sur
les lois qui régissent les
municipalités ?
Le projet de loi 106 et ses
règlements ont retiré des droits
aux municipalités. Le projet de
loi 122 et les règlements à
venir retirent des droits aux
citoyens. Pourquoi notre
population en est si peu
informée ? Ce sont des lois qui
ont un grand impact sur notre
gouvernance municipale. Sans une
action éclairée des citoyens,
les décisions de nos élus
risquent de ne pas répondre aux
besoins réels de notre
communauté.
Personne n'a plus de temps à
donner. Même le maire actuel
nous a exprimé sa grande
déception, lors de la séance
d'octobre. En 2018, la totalité
des salaires des élus sera
imposable. Seulement les 2/3
étaient imposables auparavant.
Les foyers qui ne reçoivent pas
les journaux virtuels locaux
comme Sorel-Tracy Magazine, par
exemple, sont mal informés. La
direction municipale a censuré
des textes qui lui sont soumis.
Est-il normal que seuls les
foyers branchés au web
connaissent un peu ce qui se
passe dans leur gouvernement de
proximité ?
Vouloir être mairesse, ce n'est
pas une question de salaires ni
de privilèges particuliers.
C'est une question de services
pour sa collectivité. C'est
vouloir démocratiser le pouvoir.
C'est une possibilité de relier
les gens entre eux. C'est
terminer l'ère des maires-rois
qui centralisent tous les
pouvoirs, selon l'expression du
candidat Martin Malo de
Sainte-Marcelline-de-Kildare.
C'est laisser de la place pour
l'expression du citoyen.
Contrairement à ce que disait le
maire actuel au printemps 2013,
il n'est pas dangereux
d'entendre des voix qui pensent
différemment des élus. Je pense
plutôt que c'est dans le
dialogue que s'établissent des
relations intéressantes pour
chacun. Je ne vois pas de danger
dans la libre expression,
respectueuse de l'autre.
J'espère tellement une
participation record lors des
prochaines élections
municipales. Si le statu quo
plaît, nous le saurons. Si un
nouveau choix de gouvernance
plus transparente et plus
intègre plaît davantage, nous le
saurons aussi. La population
choisira. La démocratie
s'exprimera. Les élus seront à
l'image des choix des électeurs.
(Inspiré d'un article de
Guillaume Bourgault-Côté du
Devoir du week-end dernier.)
Source :
comité
électoral de Liette Parent-Leduc
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