lundi 09 octobre 2017
Un budget
participatif citoyen à
Saint-Robert, une proposition
d’engagement de Liette
Parent-Leduc, candidate à la
mairie.
Les budgets participatifs
suscitent un enthousiasme parmi
les citoyens et suscitent des
questions. Et pourquoi pas à
Saint-Robert ?
Un
budget participatif, c'est
d'abord de l'argent et donc du
pouvoir. Gouverner c'est aussi
prévoir, faire des choix entre
des projets, entre des
politiques publiques qui sont
financés par le budget de la
collectivité.
L'argent alloué par le conseil
municipal, avec le budget
participatif, donne du pouvoir
aux citoyens non élus. Ces
citoyens obtiennent le pouvoir
de proposer, de voter, et donc
de décider des projets pour leur
municipalité.
Le budget d'une municipalité est
composé de deux budgets, le
fonctionnement et
l'investissement. Avec le
premier, on paie les salaires,
les dépenses d'énergie, d'eau,
de consommation, ... Avec le
second, on construit et on
rénove la voirie ou achète des
véhicules, des équipements... Le
budget participatif ne concerne
que l'investissement. Le projet
ne doit pas entraîner de frais
de fonctionnement (inférieurs à
5 % du montant de
l'investissement).
Je favorise de commencer avec un
budget participatif de 1 % du
budget d'investissement. Il sera
à l'échelle de notre communauté.
L'autre limite sera
l'imagination citoyenne.
Ces budgets participatifs ont
été créés pour faire participer
les citoyens qui n'avaient pas
la parole, qui ne se sentaient
pas écoutés ou se sentaient
incapables d'exprimer leurs
priorités. En ouvrant la
participation à tous les
robertois.e.s, ils donnent la
capacité de réorienter des
ressources publiques. S'y ajoute
aussi un objectif de justice
sociale.
Dès l'âge de 16 ans, par
exemple, tous les habitants de
notre municipalité peuvent
participer en proposant leurs
idées et en votant. L'essor des
budgets participatifs est très
récent. Leur notoriété, leur
intérêt ou leur fonctionnement
sont encore méconnus de la
majorité des citoyens.
Ce budget participatif devient
un outil d'expression et de
décision des citoyens. Ils
s'investissent dans la vie
communautaire et participent à
la décision publique. Le pouvoir
politique devient un exercice de
pouvoir partagé entre élus et
citoyens.
Il ne suffira plus de convoquer
les citoyens aux 4 ans. Il
s'agit de démocratiser la
démocratie. Le citoyen s'associe
pour réorienter et moderniser
l'administration.
Ça marche comment ?
on décide de créer le programme
le dépôt des idées par les
citoyens
leur analyse et leur chiffrage
le vote
on inaugure le projet
Cette innovation démocratique
vient du Brésil, à Porto-Alegre,
en 1989. C'est devenu, depuis,
le vaisseau-amiral de la
démocratie participative. Et
d'année en année, ce programme
s'améliore. Il attire davantage
de citoyens à chaque édition, à
mesure qu'on apprend leur
intérêt et leur fonctionnement.
Dans certains milieux, les
citoyens sont appelés à
délibérer lors d'une réunion
publique des projets à soumettre
au vote. Le vote électronique et
le vote physique sont utilisés.
Les projets ayant remportés la
plus forte adhésion sont
intégrés au budget
d'investissement de l'année
suivante avec un objectif de
réalisation rapide. Ceux qui
n'ont pas été retenus
aujourd'hui le seront peut-être
l'année suivante.
Comme le nouveau projet de loi
122 adopté le 15 juin dernier a
été dénoncé par plusieurs, en
vertu de l'absence de mesures
concrètes permettant aux
citoyens d'avoir une véritable
influence sur les décisions de
leurs élus municipaux, ce
programme m'apparaît séduisant.
Évidemment, comme le souligne le
chercheur postdoctoral Martin
Karlsson, l'instauration d'une
culture politique axée sur la
délibération publique ne se fait
pas du jour au lendemain.
La démocratie locale, de
proximité, exige que les
citoyens puissent participer à
la conception des politiques
publiques et des projets en
découlant.
(Source: 10
questions pour comprendre les
budgets participatifs, et Le
Devoir du 20 juin 2017)
Source :
Comité électoral de Liette
Parent-Leduc
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